Me Survivre
Started by Elliot, Oct 26 2006 03:52 PM
9 replies to this topic
#1
Posted 26 October 2006 - 03:52 PM
Que l'idée de la mort est douce
Attirance de l'anéantissement
Combien de fois ai-je rêvé
À mon avilissement
Un cable électrique autour du cou
Et coincé en haut de la porte
Ou une arme à feu que je retournerai
Contre moi (la poitrine? la face?)
Ou être écrasé par un bus
Assassiné dans la rue, au hasard, sans haine
Ou avec haine
Acharnement
Il fera feu sur moi plusieurs fois
Qu'il est doux d'imaginer
Ma tête explosant, arrachée par la balle
Ou mon meurtrier Me plantant son couteau 72 fois
Comme il est doux d'imaginer mon corps
Humilié, détruit, écrabouillé, torturé, violenté, méconnaissable
Et Ô combien, dans les temps difficiles
La pensée de la mort t'aide
À survivre, jour après
Jour après
Jour
Attirance de l'anéantissement
Combien de fois ai-je rêvé
À mon avilissement
Un cable électrique autour du cou
Et coincé en haut de la porte
Ou une arme à feu que je retournerai
Contre moi (la poitrine? la face?)
Ou être écrasé par un bus
Assassiné dans la rue, au hasard, sans haine
Ou avec haine
Acharnement
Il fera feu sur moi plusieurs fois
Qu'il est doux d'imaginer
Ma tête explosant, arrachée par la balle
Ou mon meurtrier Me plantant son couteau 72 fois
Comme il est doux d'imaginer mon corps
Humilié, détruit, écrabouillé, torturé, violenté, méconnaissable
Et Ô combien, dans les temps difficiles
La pensée de la mort t'aide
À survivre, jour après
Jour après
Jour
#2
Posted 26 October 2006 - 04:00 PM
Et pourtant c'est notre souffrance
Qui nous fait savoir
Que nous sommes vivants.
Vouloir se supprimer
C'est vouloir nier la mort.
C'est en avoir tellement peur
Avoir une telle terreur du temps
Qui, inéluctablement,
Tic après tac,
Nous mène à la mort
Pourquoi précipiter les choses ?
Cela arrivera de toutes façons.
Artemisia
Qui nous fait savoir
Que nous sommes vivants.
Vouloir se supprimer
C'est vouloir nier la mort.
C'est en avoir tellement peur
Avoir une telle terreur du temps
Qui, inéluctablement,
Tic après tac,
Nous mène à la mort
Pourquoi précipiter les choses ?
Cela arrivera de toutes façons.
Artemisia
#3
Posted 26 October 2006 - 04:05 PM
C'est plus la peur de la vie que la peur de la mort vouloir se supprimer non?
ou le poids de la vie quand elle n'est que désespérance
c'est ce qui m'a semblé lire dans ce texte
un peu de trop le "attention texte violent, pas pour tout le monde"
font pas très peur tes mots eux.
ou le poids de la vie quand elle n'est que désespérance
c'est ce qui m'a semblé lire dans ce texte
un peu de trop le "attention texte violent, pas pour tout le monde"
font pas très peur tes mots eux.
#4
Posted 26 October 2006 - 04:12 PM
Ce qui fait le plus peur dans la vie c'est la certitude de la mort.
Tout ce que nous faisons dans la vie, et pas seulement la religion, mais aussi l'amour, le travail, l'art, la poésie...
C'est pour échapper à cette certitude: nous sommes voués à l'anéantissement... donc sans ces activités qui nous prouvent que nous existons pour quelque chose la vie serait une chose vaine et misérable.
Vouloir se supprimer tout de suite, c'est réellement avoir tellement peur de la mort qu'on cherche à la devancer: on veut être plus puissant qu'elle, on veut lui dire: c'est moi, et non toi qui aura le dernier mot.
Mais évidemment c'est un leurre.
Pour échapper à la mort, il n'y a qu'une solution: trouver le sens de la vie.
Mais ça, je crois que personne n'y est encore parvenu.
Artemisia
Tout ce que nous faisons dans la vie, et pas seulement la religion, mais aussi l'amour, le travail, l'art, la poésie...
C'est pour échapper à cette certitude: nous sommes voués à l'anéantissement... donc sans ces activités qui nous prouvent que nous existons pour quelque chose la vie serait une chose vaine et misérable.
Vouloir se supprimer tout de suite, c'est réellement avoir tellement peur de la mort qu'on cherche à la devancer: on veut être plus puissant qu'elle, on veut lui dire: c'est moi, et non toi qui aura le dernier mot.
Mais évidemment c'est un leurre.
Pour échapper à la mort, il n'y a qu'une solution: trouver le sens de la vie.
Mais ça, je crois que personne n'y est encore parvenu.
Artemisia
#5
Posted 26 October 2006 - 04:15 PM
La mort dure beaucoup plus longtemps que la vie, alors profite donc un peu d'elle avant "l'Instant fatal"...Et tu peux même lire Queneau pendant cette période, il a une vision intéressante de la chose. Bon courage quand même.
#6
Posted 26 October 2006 - 04:17 PM
En fait j'ai écrit cela pour que l'auteur réfléchisse un peu, pour qu'il ne soit pas d'accord et amorcer un dialogue... pour gagner du temps, tu vois ?
Artemisia
Artemisia
#7
Posted 26 October 2006 - 04:18 PM
#8
Posted 26 October 2006 - 04:20 PM
Oui, Artémisia, je ne m'adressais pas à toi mais à lui. Il y a parfois des mômes de 10-12 ans qui lisent les textes sur ce site...Bon j'ai l'air de m'énerver mais je suis d'accord avec Salam, c'est plus la peur de vivre qui ressort de ce texte. Bizz à tous.
#9
Posted 26 October 2006 - 04:38 PM
Oui je comprends Carla !
Mais tout de même, je relis la fin du poème: ça se termine sur une idée de vie:
survivre jour après jour, écrit Elliot.
Peut-être que la pensée des horreurs qu'il décrit dans son texte l'aide à se dire au vu des épreuves réelles de la vie: "que peut-il m'arriver de pire ?".
c'est ainsi que souvent des personnes ayant vécu des expériences tragiques en sortent plus fortes pour affronter les épreuves: rien de pire que ce qu'elles ont vécu ne peut plus leur arriver.
Artemisia
Mais tout de même, je relis la fin du poème: ça se termine sur une idée de vie:
survivre jour après jour, écrit Elliot.
Peut-être que la pensée des horreurs qu'il décrit dans son texte l'aide à se dire au vu des épreuves réelles de la vie: "que peut-il m'arriver de pire ?".
c'est ainsi que souvent des personnes ayant vécu des expériences tragiques en sortent plus fortes pour affronter les épreuves: rien de pire que ce qu'elles ont vécu ne peut plus leur arriver.
Artemisia
#10
Posted 26 October 2006 - 09:50 PM
puissant...
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