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[interzone]

sous-titre: une aventure d'interzone au pays des merveilles...


Moi-même et un de mes acolytes chevelus, surnommé Nicozorus
nous avions décidé d'être cruel avec un animal......un petit de préférence..
Pourquoi?
Comme ça , par pur malice et désoeuvrement...

Les choix étaient multiples, et tous plus tentants les uns que les autres..
Nous avions jeté notre dévolu sur un coin-coin, appelé aussi canard palmipedus,
Un de ces canards hagards errant sans but dans nos parcs publics..
L'avantage du canard, et que nous pouvions nous nourrir de sa chair morte
une fois notre forfait accompli.

Afin de me livrer à cet acte d'une barbarie rare, et quasi-gratuite,
Je m"étais procuré un lance-pierre ultra performant,
un de ceux qui se greffe sur votre avant bras,
et vous rend méchant instantanément..

Au parc de la Torse, des enfants en joie,
jetaient des miettes de pains aux gentils coin-coins..
Et s'émerveillaient qu'ils comprennent
Que c'était destiné à être manger...

Les coin-coins regardaient les miettes d'un air bête,
poussaient quelques coins d'interrogation
en se regardant entre eux d'un air vide,
puis se ruaient sur le manger que dispensaient les bons humains...

Notre méfait était bien préparé...

Nous nous étions munis d'un sac à dos
suffisament grand pour abriter un coin-coin
et nous avions repéré un palmipède un peu solitaire,
qui le malheureux avait pris le risque de s'éloigner
de son groupe d'une manière bien intrépide...

Nos mains pleines de doigts malintentionnés
tenaient nos armes, tandis que nous avancions
pas à pas, tel le sioux qui se prépare à violer
la pauvre fermière dans les plaines du Kentucky...
voire même le Tenessee..

Le coin-coin, bien que faignant l'indifférence hypocrite,
commençait à faire quelque pas de côté l'air de rien,
s'éloignant doucement de nous,
tandis que nous approchions de nos pas lourds de menaces..

Je me saisis d'un cailloux anguleux mal dégrossi,
Et j'ajuste le canard, alors qu'il commence franchement
à se sentir mal à l'aise..ça se sent...
Je tire, et PAF...

Le canard stupéfait pousse un coin stupéfait
Alors qu'il tombe bec dans la terre,
Touché au crâne par le projectile.
Raide mort, ad patres, tombé pour la patrie..

Je me retourne et vois un enfant paralysé,
Ayant assisté de loin à la scène,
Paralysé de joie je présume,
Je ne vois que cette explication..

Conscients d'avoir été vu pendant notre crime,
Nous nous saisissons vite fait du volatile,
Qui remue encore un peu,
De joie surement aussi..et nous le mettons dans le sac...

Puis enfourchant, notre destrier mécanique
Nous partimes cheveux dans le vent,
Déguster notre canard avec des navets,
En révant d'autres aventures aussi fantastiques...


voila..
c'était mon conte cruel et amoral de la nuit..
j'espère qu'il vous a plu, sinon..tant pire...