8 replies to this topic

[jc-blondel]

PRISONNIERE D’UN CORPS

Prisonnière d’un corps qui vieilli, qui s’abîme
Sous les à coups d’un temps qui fane ta beauté
Tu sembles t’épuiser devenant la victime
Des années qui s’enfuient, de ton age passé.

Des traces marqueront le blanc de ton visage
Elles viendront t’enlaidir en traçant sur ta peau
Des lignes sous tes yeux qui plissent ton visage
Les minutes s’en vont sans faire de cadeaux.

Princesse d’un printemps qui glisse vers l’automne
Les mois se sont rangés au grenier des mémoires
Tu caches le passé je sais c’est dérisoire
Ton fond de teint nacré ne trompe plus personne.

Vieillir à petit feu c’est l’avenir qui ronge
Le vieux tableau du temps où tout était futile
Il ridera ton front gonflant comme une éponge
Les traits que tu voulais aussi beaux qu’inutiles.

Prisonnière d’un corps, tu subis le passage
Des minutes d’un temps, des sordides secondes
Qui t’emportent déjà dans le triste voyage
Où vont se reposer les âmes de ce monde.

Mais madame vieillir fabrique sans ambages
Des délices secrets, de jolis souvenirs
Des songes merveilleux et d’intenses désirs.
Madame, vieillir a de nombreux avantages.

jc blondel

[Michel]

pas toujours
mais bon
il faut bien rassurer

sous-entendu
vieillir
n'est pas la fin d'aimer

Amitiés
Michel

[Marygrange]

sous-entendu
vieillir
n'est pas la fin d'aimer

IL faut bien l'espérer...

Vieillir à petit feu c’est l’avenir qui ronge

J'aime cette image quoique triste... Beau poème, Jean-Claude

Amitiés,
Béa

[jc-blondel]

merci michel et marygrange

d'avoir passe un instant sur ce texte
merci des commentaires

amities
jean claude

[Manon Huot]

C'est un très beau poème, jc-blondel, tout à fait dans mon style, en alexandrins bien construits, un bon mouvement, de belles images.

J'imaginais un couple âgé assis sur un banc de parc, le monsieur rassurant sa compagne déprimée, sur un ton de confidence imprégné de tendresse.

J'apprécie particulièrement les deux quatrains suivants, très touchants :

Princesse d’un printemps qui glisse vers l’automne
Les mois se sont rangés au grenier des mémoires
Tu caches le passé je sais c’est dérisoire
Ton fond de teint nacré ne trompe plus personne.

Vieillir à petit feu c’est l’avenir qui ronge
Le vieux tableau du temps où tout était futile
Il ridera ton front gonflant comme une éponge
Les traits que tu voulais aussi beaux qu’inutiles.

[jc-blondel]

merci manon

pour cette lecture

amicalement
jeanclaude

[Carla.]

Si l'on pouvait prendre les métamorphoses de la vie comme des parures et non pas comme une déchéance...Un thème intéressant.

[jc-blondel]

merci carla

d'avoir reveille ma prisonniere

amicaleent
jean claude

[jc-blondel]

merci wldp

tu sais le texte est parti d'un simple reflet dans un miroir
avec l'image dur et seche qu'il renvoie au premier regard
et aussi a la profondeur qu'on cherche derriere au fond des abimes

amicalement

jean claude