Le vent qui souffle ici, m'a porté la missive
d'un souvenir lointain, lorsque nous guerroyons
plus fiers et arrogants que tous les fanfarons
joutant à qui mieux mieux sur la toile jouissive

Hélas de grands desseins me tinrent éloigné
du chateau, de la reine et de tous ses sujets
je passais, amené par le vent sur vos terres
me voici reparti, jusqu'à loin, je me terre.

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Je voudrais revenir au pays des poètes
et gratter la guitare en simple troubadour
mais le coeur n'y est plus, depuis ces derniers jours
où l'écrit anonyme a effacé les têtes.

J'en use voyez-vous, c'est manière bien piètre
je suis un renégat, comme d'autres peut-être
mais quand les mots son las, et ne veulent plus naître
il faut se refermer et cacher son mal être.

Tes mots sont réconfort en ces lieux mal famés
et font du bien au coeur de ceux qui ont quitté
le doux sein d'un forum qu'on nomme TLP
et qui fût dans le temps, un éden apprécié.


Merci à toi anonyme de la part d'un anonyme quel désenchantement !

Un passage en ces lieux et je vois que le temps
n'a rien fait oublier à l'homme que vous êtes
et ce plaisir des sens pour la femme peut être
que vous aimez hauteur, est un plaisir tentant.

J'avais écrit celà à la suite d'une visite dans une étrange librairie ancienne, rue du chai des farines à Bordeaux, j'y avais passé l'après-midi entier ...

Merci d'avoir fait vivre ce soir là à Bordeaux, les quais ont retrouvé une vie depuis les ravalements
des façades ... belle ville que la nôtre ...


Petite rue piétonne un jour de grand marché,
Promeneurs et chineurs musardent sans chercher
Les rues portent ces noms de nos anciens métiers
Rue du Chai des Farines rue des Minotiers.
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Au milieu des rumeurs des rues endimanchées
Une enseigne rouillée grince au mur accrochée
Comme pour appeler les âmes au grenier
Dans l’antique bazar de l’ancien chiffonnier.
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J’ai senti cet appel des beaux meubles d’antan
Et en poussant son huis, j’ai arrêté le temps.
La pièce était très sombre et sentait la lavande
Vieillie par les années aux armoires normandes.
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Au fond de la boutique, un vieil homme voûté
D'un inaudible ton, tant sa voix tremblotait
Dans un sourire dit, l’œil pétillant d’émoi
« Ici les vieilleries sont plus jeunes que moi »
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Fouillez, ma chère enfant, dans mes tiroirs secrets
Et faites souvenirs de ces objets sacrés
Prenez tout votre temps, le mien n’est plus compté
A l’horloge du cœur l’aiguille est arrêtée.
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Chacun de ses tiroirs j’ai ouvert tour à tour
Entre chiffons et lins, habits et beaux atours
J’ai cru me retrouver dans un rêve oublié
Comme un Ali Baba : un trésor à ses pieds.
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Les yeux écarquillés, les mains à fureter
Je sentais ce destin qu’il ne faut pas rater
Et j’ai ouvert enfin cet étonnant tiroir
Dans l’armoire du fond, derrière le miroir.
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Un livre enluminé, tout couvert de poussière
Une larme a coulé, battement de paupière,
Les pages étaient fanées par le temps les années
Mais je l’ai reconnu, il m’était destiné.
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Il m’avait appelée du fond de la ruelle
Je savais à présent pourquoi j’avais suivi
Ces pages doucement me devenaient réelles
Il était simplement, l’histoire de ma vie.
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J’ai posé cet ouvrage au rebord d’une table
Je me suis retournée pour demander le prix
Le vieil homme voûté m’a dit d’un ton aimable
« Je vous en fait cadeau la vie n’a pas de prix ».

Je passe de temps en temps lire Quercus ... même si je n'écris plus

Bisous je sais oui ....
A bientôt