L’uniforme n’est plus ce bel habit
Qu’il était, un premier jour, un lundi,
Il est devenu l’appât de l’ennemi.
Dans la boue rien n’a de couleur ici,
Comme le ciel moqueur tout est gris
Ricanant sans fin une fine pluie
Qui peut être aussi le sang d’un ami ;
Qui d’une balle meurt sans même un cri.
Du pain sec, de l’eau comme seul ration
La fatigue fait la guerre à la raison ;
Dans une main, la photo d’un garçon
Tressaille sous la peur des explosions
Et le vrombissement des moteurs d’avions
Fait redoubler la crainte et l’attention ;
Pas de stratégie, même position
Ici la mort est loin d’être une option.
Les jours passent et parfois aussi les années.
Les familles sont-elles aussi, toutes épuisées
Tout comme les stocks de poudre et de mortiers
Dont il reste quelques miettes à rationner ;
Et dans l’attente on se regarde sans parler
La main sur la baïonnette aiguisée
Ou sur la gâchette froide prête à tirer.
La crosse s’enfonce dans le sol mouillé.
Depuis, l’âge a eu raison des survivants,
Certains, racontent encore ces moments sanglants
Comme si hier était plus proche du présent.
La mort ne les fait plus peur maintenant
Ils vivent longtemps, jusqu’à plus de cent ans ;
La cour des grands se referme doucement,
Les tranchées restent encore pleines de sang.
© 140204 http://shonecocks.site.voila.fr/
Les tranchées de la mort
Started by shone, May 11 2004 04:57 AM
5 replies to this topic
#1
Posted 11 May 2004 - 04:57 AM
#2
Posted 11 May 2004 - 05:09 PM
Magnifique, merveilleux, superbe, je manque de superlatifs.....
#3
Posted 16 May 2006 - 04:06 PM
Frissons. je dois te dire, que je suis complétement bouleversée par ce texte, tant il est poignant, je ne vais pas me limiter à un " c'est beau", parce-que c'est plus que cela, cette façon de décrire et les sentiments et l'acte, la tragédie, dans son plus infime détail, tel que "L’uniforme n’est plus ce bel habit
Qu’il était, un premier jour, un lundi", comme si j'entendais le récit et le vivais à travers. drôle de sentiment en vérité. je ne pense pas que tu sois en attente de commentaires, mais je ne peux m'empêcher de le faire remonter, pour qu'il soit lu.
Qu’il était, un premier jour, un lundi", comme si j'entendais le récit et le vivais à travers. drôle de sentiment en vérité. je ne pense pas que tu sois en attente de commentaires, mais je ne peux m'empêcher de le faire remonter, pour qu'il soit lu.
#4
Posted 16 May 2006 - 05:29 PM
Oui. Je crache sur l'esprit de guerre aussi.
Félice.
Oui. Je crache sur l'esprit de guerre aussi.
Félice.
Oui. Je crache sur l'esprit de guerre aussi.
Félice.
Félice.
Oui. Je crache sur l'esprit de guerre aussi.
Félice.
Oui. Je crache sur l'esprit de guerre aussi.
Félice.
#5
Posted 16 May 2006 - 06:06 PM
mouai...
l'idée d'une rime par strophe gâche pas mal le texte
euh.. ton site marche pas je crois ?
l'idée d'une rime par strophe gâche pas mal le texte
euh.. ton site marche pas je crois ?
#6
Posted 19 May 2006 - 02:04 AM
Merci a tous
pour ce qui du lien le premier ne marche pas maisle 2eme oui Gaston
Dis Elysa tu l as trouvé ou ce texte? c si vieux!
merci encore
pour ce qui du lien le premier ne marche pas maisle 2eme oui Gaston
Dis Elysa tu l as trouvé ou ce texte? c si vieux!
merci encore
0 user(s) are reading this topic
0 members, 0 guests, 0 anonymous users