Echire
Started by Ariel, Dec 23 2005 07:19 PM
9 replies to this topic
#1
Posted 23 December 2005 - 07:19 PM
Echire
Sèche terre au soc saignée
Veines et ventres ouverts.
J’ai le cœur sanglier
- Nefs éventrées … Archanges à la dérive …
Les gardiens résignés ont abandonné vos phares,
Rompu vos digues vers d’autres amertumes
- Et le vent ne souffle plus que le miserere des ors ternis
Sur les tympans crevés par vos prières
- De hauts bois où la vermine arrange ses tanières
En vain nos souffles perdus en de si hautes falaises
Aires désertes …
Et nos yeux arrachés,
- Ces regards incrédules broyés au fer de l’absurde
Sur les socles nus de vos idoles !
- Même les chiens -!- n’ont plus de colère
Quels surgeons ont jailli de vos traces,
Pillant vos caves, égorgeant comme des heures sans lendemain
Les enfants qui jouaient dans vos cours
Mains à l’irrémédiable silence
Que l’on aurait aimées de pierre
Quand la mort s’en est allée roder plus loin
- Longtemps encore les ruines chanteront sous l’algue et la ronce
La splendeur oublieuse du béton.
- Et la rouille, qu’elles tisseront sur l'infini de votre mémoire
Toute rumeur enfermée sous les glaces,
Close … T’en souviens-tu ?
Nous étions seuls au monde
...
Rideau
Sèche terre au soc saignée
Veines et ventres ouverts.
J’ai le cœur sanglier
- Nefs éventrées … Archanges à la dérive …
Les gardiens résignés ont abandonné vos phares,
Rompu vos digues vers d’autres amertumes
- Et le vent ne souffle plus que le miserere des ors ternis
Sur les tympans crevés par vos prières
- De hauts bois où la vermine arrange ses tanières
En vain nos souffles perdus en de si hautes falaises
Aires désertes …
Et nos yeux arrachés,
- Ces regards incrédules broyés au fer de l’absurde
Sur les socles nus de vos idoles !
- Même les chiens -!- n’ont plus de colère
Quels surgeons ont jailli de vos traces,
Pillant vos caves, égorgeant comme des heures sans lendemain
Les enfants qui jouaient dans vos cours
Mains à l’irrémédiable silence
Que l’on aurait aimées de pierre
Quand la mort s’en est allée roder plus loin
- Longtemps encore les ruines chanteront sous l’algue et la ronce
La splendeur oublieuse du béton.
- Et la rouille, qu’elles tisseront sur l'infini de votre mémoire
Toute rumeur enfermée sous les glaces,
Close … T’en souviens-tu ?
Nous étions seuls au monde
...
Rideau
#2
Posted 23 December 2005 - 07:26 PM
Rideau oui, et moi je dis bravo chapeau bas.
Un beau dialogue.
amicalement
Henri
Un beau dialogue.
amicalement
Henri
#3
Posted 23 December 2005 - 07:36 PM
Expérience réussie
J'ai aimé cette lecture
Bizzzz
J'ai aimé cette lecture
Bizzzz
#4
Posted 23 December 2005 - 08:40 PM
Je lis toujours tes textes avec beaucoup de plaisir Ariel, mais je n'ai la plupart du temps pas les mots qu'il convient pour les commenter, parce que ma lecture se fait confuse.
Et pourtant, il règne dans tes cheminements de pensée une atmosphère très particulière que j'aime à suivre.
balila
Et pourtant, il règne dans tes cheminements de pensée une atmosphère très particulière que j'aime à suivre.
balila
#5
Posted 05 January 2006 - 10:41 PM
lumière
#6
Posted 05 January 2006 - 10:51 PM
c'est un très beau texte. Je n'ai pas assez de mots pour le commenter...juste qu'il prend aux tripes...
Amitiés
Bohémia
Amitiés
Bohémia
#7
Posted 06 January 2006 - 12:14 AM
Une très belle expérience...qui se joue d'âme et de sang...
#8
Posted 06 January 2006 - 11:13 AM
De très beaux passages, la rouille tissée sur l'infini de la mémoire, etc...
#9
Posted 06 January 2006 - 12:04 PM
bravo! bravo! bravo!
(standing ovation)
a.
(standing ovation)
a.
#10
Posted 03 December 2006 - 01:33 PM
C'est un éclat de soufre!
Beau!!!!
Beau!!!!
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