habitants de la terre
des nuages
m'avoir laissé naître
croître dans la rigole
moi Marcel André Marcheveau
né plebeien
quinze rue de la poisse en pente
avec son caniveau au milieu
et la pluie qu'y soufflait des torrents miniatures
quand elle s'enervait crépitante la pluie
ben ils me rejouissaient assez
vos officiers
nez pendouillards
toute morgue rabattue
capote luisante
ils chargeaient pas sabre au clair
z'avançaient yeux en toupie
avec des pudeurs de fouine inquiète
hé c'est les cheveaux qu'elle enervait
la pluie aussi
en descendant du château
ils osaient pas la trop devaler
la pente
quinze rue de la poisse
ils levaient les jambes
hennissaient terreur
se cabraient instinct tout tendons
des fois même
ils croisaient les fers de devant
et bing
en louchant
cavalier jument
s'en allaient gouter du pavé
ca tintait du casque
toute la ferblanterie royale par terre
ah!j'ai pas fait qu'y rigoler
dans la rigole
hé! pour se nourrir
il a bien fallu en voler
des cheveaux
et apprendre a s'y tenir aussi
a filer de l'encolure
en leur soufflant les mots qu'il faut
du fond de toutes les mongolies
parce que moi
Marcel André Marcheveau
vos chevaux
ils ont été a deux doigts
de me reduire
quand je naquis
quinze rue de la poisse en pente
ils s'arrêtaient pas toujours
vos cheveaux
on leur dictait du pogrom
sous la piqure des eperons
oh c'était signé
ca venait du château tout ca
chiots nourrissons
pas d'différence
moi,m'ont toujours épargné
p'têt' un signe
une lueur dans mon oeil
une iridescence magnétique
complice animale
qui les f'sait reculer
quinze rue de la poisse ne pente
là où qu'j'les ais vu passer
la première fois
les chevaux
qui venaient du château
moi Marcel André Marcheveau
le plus grand cavalier du cirque
en selle pour la dernière fois
sur cette piste minable
mon cheval et moi
retournons en mongolie
n'importe quelle mongolie
la plus eloignée des mongolie
fût-elle dans les nuages
la plus éloignée
du quinze rue de la poisse en pente
avec son caniveau au milieu
habitants de la terre
des nuages
moi Marcel André Marcheveau
né plebeien
béni des vents les plus sauvages
le plus grand cavalier du cirque
en selle pour la dernière fois
sur cette piste minable
je vous dis
merde!
Moi Marcheveau
Started by GUILLAUME Alain, May 01 2006 11:16 AM
6 replies to this topic
#1
Posted 01 May 2006 - 11:16 AM
#2
Posted 01 May 2006 - 11:40 AM
et merde
#3
Posted 03 May 2006 - 04:28 PM
je vous écris de Mongolie intérieure même si ma Mongolie à moi je l'appelle Ouzbekistan, c'est le même lieu pourtant, loin de la rue de la poisse en pente, loin du chapiteau qui sent la graille, loin des rires gras et poisseux. Le petits chevaux noirs dévalent la plaine et stoppent net au pied des yourtes. L'ombre du chateau de Kafka, les cavaliers aveugles et sourds à la plèbe... la Mongolie intérieure...
et vous qui ne comprenez rien, qui pouffez lourdement, bouffant vos frites et buvant votre bière, entourés de votre marmaille stupide et piaillante... loin de la Mongolie
et vous qui ne comprenez rien, qui pouffez lourdement, bouffant vos frites et buvant votre bière, entourés de votre marmaille stupide et piaillante... loin de la Mongolie
#4
Posted 03 May 2006 - 04:43 PM
Citation (Zo. @ May 3 2006, 03:28 PM) <{POST_SNAPBACK}>
je vous écris de Mongolie intérieure même si ma Mongolie à moi je l'appelle Ouzbekistan, c'est le même lieu pourtant, loin de la rue de la poisse en pente, loin du chapiteau qui sent la graille, loin des rires gras et poisseux. Le petits chevaux noirs dévalent la plaine et stoppent net au pied des yourtes. L'ombre du chateau de Kafka, les cavaliers aveugles et sourds à la plèbe... la Mongolie intérieure...
et vous qui ne comprenez rien, qui pouffez lourdement, bouffant vos frites et buvant votre bière, entourés de votre marmaille stupide et piaillante... loin de la Mongolie
et vous qui ne comprenez rien, qui pouffez lourdement, bouffant vos frites et buvant votre bière, entourés de votre marmaille stupide et piaillante... loin de la Mongolie
c'est un peu ca
et un peu inspiré de Bartabas
Citation (Zo. @ May 3 2006, 03:28 PM) <{POST_SNAPBACK}>
je vous écris de Mongolie intérieure même si ma Mongolie à moi je l'appelle Ouzbekistan, c'est le même lieu pourtant, loin de la rue de la poisse en pente, loin du chapiteau qui sent la graille, loin des rires gras et poisseux. Le petits chevaux noirs dévalent la plaine et stoppent net au pied des yourtes. L'ombre du chateau de Kafka, les cavaliers aveugles et sourds à la plèbe... la Mongolie intérieure...
et vous qui ne comprenez rien, qui pouffez lourdement, bouffant vos frites et buvant votre bière, entourés de votre marmaille stupide et piaillante... loin de la Mongolie
et vous qui ne comprenez rien, qui pouffez lourdement, bouffant vos frites et buvant votre bière, entourés de votre marmaille stupide et piaillante... loin de la Mongolie
c'est un peu ca
et un peu inspiré de Bartabas
#5
Posted 03 May 2006 - 05:22 PM
et merde.
ce texte est bon , ho hé!
Cela me fait penser à un livre où le héros possède un don pr se fondre avec l'esprit d'un compagnon animal, en l'occurence un loup...
amitié
cloud
ce texte est bon , ho hé!
Cela me fait penser à un livre où le héros possède un don pr se fondre avec l'esprit d'un compagnon animal, en l'occurence un loup...
amitié
cloud
#6
Posted 04 May 2006 - 09:35 AM
Alain,
Qu'est-ce que j'aime venir te lire...
Bartabas, oui.
Félice.
Qu'est-ce que j'aime venir te lire...
Bartabas, oui.
Félice.
#7
Posted 06 May 2006 - 11:33 PM
Citation (Félice @ May 4 2006, 10:35 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Alain,
Qu'est-ce que j'aime venir te lire...
Bartabas, oui.
Félice.
Qu'est-ce que j'aime venir te lire...
Bartabas, oui.
Félice.
Ben oui, moi aussi...
balila
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