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Hot Dog


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#1 Silences...

Silences...

    Totor le rugueux

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  • Parcours poétique:Depuis le "petit- rien" jusqu'au "Grand-Tout" mais je ne saurais pas vous en parler en 2 lignes

Posted 03 September 2006 - 08:27 PM

Hot-dog

Il est 19h, ce soir de septembre à Paris, avec Annette nous avons fini notre boulot, comme il se fait tard, je propose à Annette d’aller bouffer. O.K. me dit Annette, mais je ne veux bouffer pas trop cher, un Mac-do ou un Hot-dog.

Je dis O.K., nous sortons de l’endroit ou nous étions, et nous voyons plusieurs restau, un Mac-do, quelques vendeurs de sandwiches grecs et des marchands de pizza. Annette me dit : je préfère aller chez un chinois car j’aime mieux bouffer consistant.

Nous sortons dans la rue, il y a Annette et son petit chien d’Artagnan, elle me dit qu’avec la bouffe elle préfère faire attention que les chinois ont parfois une mauvaise réputation, car on ne sait jamais ce qu’on a dans son assiette et qu’elle demandera ce qu’elle croit connaître dans ce qu’on donne à manger en général et dans les restaus chinois en particulier.

Nous avançons dans la rue de la grande truanderie, rue parmi d’autres dans notre belle ville de Paris. Au numéro 57 de cette rue, il y a un restaurant chinois. Aux délices de l’orient. Nous entrons, tous les trois, Annette, moi et d’Artagnan. On regarde les menus, c’est écrit en vietnamien et avec des numéros. Je commande des rouleaux de printemps, avec un émincé de canard, c’est Annette qui commande à son tour elle commande un Chow-dog, au moins ça elle connaît, et elle sait à quoi ça correspond, puis elle demande au serveur.

-Est-ce que mon chien pourrait-il se nourrir un peu à la cuisine ?

Le serveur à un grand sourire et il nous dit :

-Oui madame !

Puis dix minutes passent dans le restaurant nous sommes tous les deux à la même place, d’Artagnan est aux cuisines, elle me dit qu’elle n’aime pas trop les chinois car elle ne sait jamais ce qu’ils mettent dans l’assiette.

On bavarde sur les chinois et leur immortalité supposée, car il y a peu de chinois enterrés dans nos cimetières. Un quart d’heure passe encore et je lui parle de cuisine chinoise, et des animaux de boucherie chinoise entre autres les gigots de jeunes chiens, là Annette commence à paniquer.

-Bordel de merde qu’est ce qu’ils foutent ! Puis, je ne sais pas, ce qu’est devenu d’Artagnan, j’espère qu’ils vont pas me le donner à bouffer, une vingtaine de minute passe encore.

Je vois Annette qui fait de plus en plus en plus la tête. Puis le serveur arrive avec les plats demandés. J’ai droit à mes rouleaux de printemps avec mon émincé de canard, mais quand on sert Annette, elle fait une drôle de tête. Elle voit, dans son assiette, le cadavre cuit en sauce d’un petit mammifère de petite, taille, elle me dit.

Tu crois que c’est du lapin ! Je regarde le profil des muscles et des os du cadavre qu’elle a maintenant dans son assiette. Je lui demande ce qu’elle a commandé, elle me répond, je lui ai commandé un Chow-dog. Je souris, Hot-dog ! Chow-dog !

En anglais Hot-dog, cela ne veut-il pas dire chien chaud ? Bref tu dois bouffer du chien chaud. Elle me regarde et me dit, t’es dingue, ils ne me feraient pas bouffer du chien et encore moins du rat mais intérieurement elle est inquiète, elle mange la garniture de riz, puis les feuilles de salades et elle me dit, en tout cas mon chien d’Artagnan, il aura eu de quoi manger.

Comme je lui fais remarquer que d’Artagnan n’a pas réapparu depuis au minimum une bonne heure ! Intérieurement je vois tous les mystères de la cuisine chinoise qui passent dans sa tête. Elle me dit,

-Tu ne crois tout de même pas que d’Artagnan va finir dans une assiette !

Je lui fais remarquer que pour ce qui concerne la cuisine chinoise, je ne connais pas assez la cuisine chinoise, mais que les faits sont là. Un petit mammifère de la taille de d’Artagnan et d’Artagnan qui à disparu depuis une bonne heure. Elle commence à paniquer, elle appelle donc le serveur du restaurant le serveur qui arrive avec un sourire épanoui et Annette lui demande.

-Qu’est-ce que vous m’avez servi ?

Il lui répond

-Du ragondin en sauce, que malheureusement la maison ne faisait pas de chien chaud et qu’ils respectaient trop les animaux de compagnie pour les manger. Annette lui demande.

-Et mon chien d’Artagnan où est-il ?

Le serveur sourit puis il nous dit.

-Ma petite fille Suan adore les animaux et après lui avoir donné à manger, elle est allée le promener, il faut que je vous dise que la petite Suan a peu de distractions. Et qu’il pensait que cela ferait toujours plaisir à madame notre cliente.

Annette sourit quoiqu’un peu confuse et elle me pose la question :

-Qu’est que c’est un ragondin ? Je lui réponds une sorte de gros rat.

Le serveur sourit et il nous dit que nous les occidentaux nous étions pleins de préjugés sur ce que nous mangions qu’un lapin par exemple était aussi une sorte de nuisible et que dans la culture chinoise le rat était un animal important.

Annette, qui a l’air dégoûtée d’avoir un rat dans son assiette, me regarde et elle me dit.

-Je n’ai pas mangé du rat j’espère.

Je lui réponds que le ragondin peut-être utilisé pour sa fourrure et qu’il était entre le rat et le castor. Que son nom scientifique ou son nom usuel plus communément utilisé était le myocastor ! Qu’à la limite, si elle avait du rat dans son assiette c’était à moitié du castor et que c’était tout de même mieux que manger du chien.

Elle me regarde avec un drôle d’air et elle me dit:

-En tout cas, je ne mangerais pas ce truc…

Cinq minutes passent encore entre nous trois, le serveur, Annette et moi, puis le serveur nous annonce que la petite Suan est revenue avec votre chien, je vois une jeune vietnamienne avec un regard heureux qui avance avec d’Artagnan en laisse. Annette alors est plus détendue, elle appelle son chien qui bat de la queue frénétiquement, la petite

Suan nous dit.

-Je lui ai donné à manger et il a fait ces besoins.

Annette plus rassurée lui tend son assiette, et d’Artagnan ravis dévore en faisant craquer tous les os de la bête bizarre, qu’il y avait dans l’assiette.

La petite Suan dit :

- C‘est dommage que vous lui donniez ça à manger. Vous n’avez jamais mangé de ragondin ? Nos ragondins sont aussi bons que des cochons de lait.

Au bout de 3 minutes, montre en main, l’assiette est clean comme après lavage à la machine à lécher. Puis Annette dit:

- Ce n’est pas tout çà ! Maintenant qu’on a bouffé, faut payer !

Elle demande au serveur.

-Combien pour le hot dog ?

Le serveur sourit puis dit.

-Ici, il n’y a que de la cuisine chinoise et vietnamienne donc pas de hamburgers et de saucisses chaudes. Il sourit. Néanmoins, vu que ma petite Suan, a eu le plaisir de pouvoir jouer avec votre chien, notre Chow-dog sera au prix d’une saucisse chaude. C’est à dit 30 F.F. T.T.C

Je demande pour moi aussi et le serveur me répond.

-Rouleaux de printemps 25 F.F. émincé de canard 50 FF. Plus les boissons. Eau minérale 13 FF. Quart de vin 15 FF. 2 Leetchees 30 FF. Plus deux cafés à 9 FF. Cela fera 180 F.F. T.T.C

Je sors mon carnet de chèques et je dis à Annette

-50-50.

Elle me répond.

-Pas d’accord. Quelle en a eu pour moins que moi ! Je lui dis

-100 F.F. pour moi. Et 80 F.F. pour toi.

Elle rigole puis elle me dit.

-O.K. ! C’est bon mon Pt’it vieux ! J’te retiens toi avec tes restaus.

Comme je lui fais remarquer que l’idée du restau chinois c’est d’elle ! Et elle me dit d’une voix lasse.

-Je n’ai presque rien bouffé.

Comme je lui fais remarquer que d’Artagnan, son chien, s’en est foutu plein la panse alors je pense qu’on aurait dû faire 50-50. Quelques instants plus tard nous sommes dans la rue, après avoir remercié la petite Suan et payé la note au serveur. Au bout de cinq minutes, dans la rue, Annette me pose la question et je ne peux lui répondre :

-Qu’est ce que c’était ce Chow-dog ?

Totor le rugueux Paris le 23 juin 1998




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