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[Rodrigue]

Sombre cohorte du Temps, terrifiante, avec sa troupe de secondes affamées.
La légion noire parcourt le sablier, prenant d’assaut mon bonheur fragilisé.

Ces instants de silence perdus sur un champ de bataille avide de mon sang.
Là où les roses n’osent plus éclore, sinon maculées de larmes rouge sang.

Et je ferme les yeux encore, soupirant à chaque souvenir meurtri et estropié.
Je ferme les yeux encore, à chaque coup porté à la chair de notre amour violé.

Désarmé, annihilé, je ne reste que pour assister à la capitulation de ma patience.
Face à ma douleur de ne plus pouvoir supporter l’absence devenant démence.

Pourtant, combien de Je t’aime et combien de larmes viendront à bout de ce combat.
Quand bien même les soldats du bonheur sont sur le chemin de mon destin ici-bas.

J’ignore totalement la durée du conflit silencieux qui sévit sur les flots de son absence.
Défenseur de notre feu, je me résigne à ma perte avant celle de notre amour sans méfiance.

[Rodrigue]

ça me fait plaisir ce que vous dites là.

J'ai au moins écrit ce poème pour votre oreille !

Merci.