Un long et silencieux ciel clair
s’ouvre devant moi.
Nouvelles et anciennes tortues
en spirale sur le sable de mon archipel ;
comme un arrière-goût de palmes
mêlé entre mes dents au musc du soleil.
Et sur la peau des indigènes
je déchiffre tant de symboles ;
tant de miroirs tendus
finissant d’achever ma civilisation.
*****
A l’effigie du souffre
j’érige le parangon de mes paroles.
Un champs de carcasses pourries,
quelques vautours imbus d’orage
piaillant leurs borborygmes mortuaires
et une jeune fille pieds nus
foulant le dernier cercle des pierres.
- Au jardin de mes mots
souffle un vent de peste. -
Les fleurs déchues basculent
vers les portes de la ville agenouillée,
chiures et pistils dans le décombre des trottoirs.
Une rose sur tes genoux
est venue un temps témoigner
de toute l’absurdité de la chose.
Et j’ai broyé la scène
sous le coup de mon ironie suspecte.
*****
M’avez-vous vu marcher
dans ces champs sans couleurs ?
Saisir le bras d’une créature des brumes
et ne rien lâcher, hargneux, déterminé,
de toute ma transparence ?
Car je suis l’homme des pluies.
Car je suis l’homme pâle.
Je suis celui qui traverses vos campagnes,
vos averses et vos fumiers
sans l’ombre d’une résistance.
M’avez-vous vu ? Alors
détournez votre route et
détournez votre suite.
Car je suis l’homme dont la démarche
ne laisse aucune trace.
île/ Ironie Suspecte/ Transparence
Started by (cloud), Dec 05 2006 10:23 AM
2 replies to this topic
#1
Posted 05 December 2006 - 10:27 AM
#2
Posted 05 December 2006 - 11:29 AM
C'est à la fois planté et coulant.
Je supprimerais bien 'finissant d'achever ma civilisation pour m'arrêter à ''Tant de miroirs tendus'' ; j'y vois un enchaînement fluide vers la seconde partie.
[Le regard s'attarde souvent (pour mon cas) sur le panneau central d'un tryptique. En l'occurence, ici, c'est pareil.]
Dans ce passage,
Un champs de carcasses pourries,
quelques vautours imbus d’orage
piaillant leurs borborygmes mortuaires
et une jeune fille pieds nus
foulant le dernier cercle des pierres.
J'aurais conjuguer piailler et fouler au présent de l'indicatif pour donner plus de poids à l'image, pour passer de l'instant à la durée.
Sinon, c'est beau!
J'ai accroché sur la troisième partie d'un autre ton comme si tu avais peiné à finir ce texte, un rajout?
Comme pour ton précédent texte ici, je me serais arrêtée à
Et j’ai broyé la scène
sous le coup de mon ironie suspecte.
Je supprimerais bien 'finissant d'achever ma civilisation pour m'arrêter à ''Tant de miroirs tendus'' ; j'y vois un enchaînement fluide vers la seconde partie.
[Le regard s'attarde souvent (pour mon cas) sur le panneau central d'un tryptique. En l'occurence, ici, c'est pareil.]
Dans ce passage,
Un champs de carcasses pourries,
quelques vautours imbus d’orage
piaillant leurs borborygmes mortuaires
et une jeune fille pieds nus
foulant le dernier cercle des pierres.
J'aurais conjuguer piailler et fouler au présent de l'indicatif pour donner plus de poids à l'image, pour passer de l'instant à la durée.
Sinon, c'est beau!
J'ai accroché sur la troisième partie d'un autre ton comme si tu avais peiné à finir ce texte, un rajout?
Comme pour ton précédent texte ici, je me serais arrêtée à
Et j’ai broyé la scène
sous le coup de mon ironie suspecte.
#3
Posted 05 December 2006 - 11:40 AM
ce sont trois textes différents en fait.
je voulais pas flooder le forum de nos chers eden et gaston.
donc ces poèmes sont séparés.
c'est vrai que ca prete à confusion.
merci pour ta lecture juliette, elle m'est bien utile. je vais revoir certaine chose.
(ps; je garde le 'finissant d'achever ma civilsation..)
je voulais pas flooder le forum de nos chers eden et gaston.
donc ces poèmes sont séparés.
c'est vrai que ca prete à confusion.
merci pour ta lecture juliette, elle m'est bien utile. je vais revoir certaine chose.
(ps; je garde le 'finissant d'achever ma civilsation..)
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