5 replies to this topic

[Manon Huot]

[Harry]

Vous êtes Emilie Jolie ?

[Manon Huot]

C'est qui, Emilie Jolie ?

[Harry]

c'est elle :

Émilie

Je m'appelle Émilie Jolie
Je m'appelle Émilie Jolie
Je voudrais partir avec vous tout au bout du ciel
Sur vos ailes
Et je voudrais vivre avec vous ma vie

Le grand oiseau

Tu t'appelles Émilie Jolie
Tu t'appelles Émilie Jolie
Tu voudrais partir avec nous tout au bout du ciel
Sur nos ailes
Et tu voudrais vivre avec nous ta vie

Emile

Oui c'est cà vous m'avez compris
Alors dite-moi oui...

Le grand oiseau

Mais y a tant de chosse à voir avant
De partir pour le firmament
Y a tant pages à tourner
Ta vie ne fais que commencer
Y a tant de choses à voir avant
De partir pour le firmament
Y a tant de jours et tant de nuits
Tu es au début de ta vie

Émilie

J'ai tant de choses à voir avant
Mais n'oubliez pas pour autant
La petit'fille aux cheveux blonds
Qui vous a chanté sa chanson
Je m'appelle Émilie Jolie
Je m'appelle Émilie Jolie
Et si un jour je deviens vieille
J'irai par le ciel
Sur vos ailes
Au rendez-vous du paradis

Le grand oiseau

Mais prend le temps de vivre ta vie
Ma petite Émilie Jolie
Tu sais dans les pays rêvés
Les oiseaux ne sont pas pressés...

Le grand oiseau

Au revoir Émilie,
et tourne bien toutes les pages...

Émilie

Oui, monsieur l'oiseau, au revoir !

Le grand oiseau

Adieu.

Le conteur

Allez, viens Émilie.
Tu sais, les oiseaux ont toujours raison.
Tu dois lire les autres pages,
c'est la loi des livres d'images.
Oh, mais dis donc, tu sais la meilleure ?
On est à la page des oiseaux,
et on a failli rater l'autruche !
Faut dire aussi qu'elle est jamais à l'heure...

(Philippe Chatel)

[MystiqueAlbatros]

Vole Goéland, vole… !

Le seul que j’aie connu s’appelait Jonathan,
Et me portait aux nues lorsque j’étais enfant !
Mais dis-moi, d’où viens-tu, superbe Goéland,
Ne t’aurais-je pas vu traversant l’océan ?

Tu me sembles déçu du voyage et pourtant,
Les hommes s’évertuent à sillonner autant
D’espaces inconnus à travers continents,
Mais tu es revenu, malheureux, en pleurant.

Quand j’étais Goéland, dans mes rêves perdus,
Je volais le beau temps aux pays étendus,
Me cachant parfois dans les nuages joufflus
Mais l’orage grondant m’a bien vite vaincue.

En écoutant le vent, j’ai souvent entendu
Des sanglots déchirants, des plaintes éperdues,
Des mensonges déments, des prières tordues,
Le silence étouffant de ceux qui n’aiment plus.

Mon regard abattu voyait couler le sang
Dans la mer que polluent les mauvais sentiments ;
Les hommes s’entretuent pour demeurer vivants,
Je me suis souvenu d’un monde différent.

Dans un arbre feuillu, les amours du printemps
Et des oiseaux émus, leurs petits gazouillant,
Et des fleurs ingénues, et des fruits croustillants
Dans jardin touffu d’un naturel charmant.

La valse du courant, aux vagues suspendues
Sous les feutres dansants de l’écume moussue,
Mariait l’océan aux rivières dodues
Sous des cieux promettant meilleur, bien entendu.

Au réveil, cependant, tout avait disparu ;
Comme toi, en pleurant, et comme toi, déçue,
Dans mon isolement, me voilà revenue,
Impatiente, cherchant la phrase que j’ai lue :

« Nous ne sommes pas faits pour vivre dans la civilisation,
Nous sommes trop humains pour cela. » (D.T.)

- Vole Goéland, vole… tes ailes ont écrit tes rêves au paradis…

Manon

Bonjour c'est mignon et j'aime beaucoup ce passage :

Mon regard abattu voyait couler le sang
Dans la mer que polluent les mauvais sentiments ;
Les hommes s’entretuent pour demeurer vivants,
Je me suis souvenu d’un monde différent.
Mais ce que je préfère par dessus-tout c'est la petite phrase de votre "portrait" : ..."mieux vaut donner d'une main qu epreir à deux"... c'est magnifique et criant d'actualité.

[Manon Huot]

Émilie

Je m'appelle Émilie Jolie
Je m'appelle Émilie Jolie
Je voudrais partir avec vous tout au bout du ciel
Sur vos ailes
Et je voudrais vivre avec vous ma vie
...

Oh ! C'est beau ça ! Merci Harry

C'est gentil, MystiqueAlbatros, merci. Le goéland est tout heureux de plaire à l'albatros

À propos de ma signature, il faut que je vous raconte. C'était au temps bienheureux de l'adolescence, rebelle que j'étais alors, en conflit avec ma mère par mon refus d'assister à la messe du dimanche.

Donc ce jour là, pour avoir la paix, j'accompagne la sainte famille à l'église. Malgré tout, j'étais impressionnée par la cérémonie, l'ambiance au-delà du réel, le recueillement des fidèles, la presque léthargie reposante. Et la générosité, que dire de la générosité ! Les billets pleuvaient à foison lors de la quête dominicale.

En revenant à la maison, juste au coin de la rue face à l'église, un homme misérable tendait la main, guêtant silencieusement quelques sous, et personne n'a daigné lui jeter un regard. Cela m'a troublée, peut-être que les gens avaient trop donné à l'église, peut-être n'avaient-ils plus rien pour ce pauvre homme ?

D'où ma petite phrase, toujours d'actualité, malheureusement...