28 replies to this topic

[balila]

Il est né là
Où les mots se sont tus
Pour ne pas entraver.

Il est né là
Où le bonheur n'a plus
La puissance d'effacer.

Il grandit sans un bruit
Pour ne rien réveiller.

Il se bat sans arrêt
Et se cogne sans fin
Aux parois qui le tiennent
Sourd, aveugle et muet.

Et pourtant il grandit
Aux aguets,
Sous mes yeux
A mes oreilles
Sur mes lèvres.

Il parvient à se faufiler,
S'arrête parfois
Pourtant
Devant un rire,
Derrière un rêve,
Sur une pensée,
Et se dit qu'il peut
Rebrousser chemin
Que tout va bien,
Encore un temps.

Mais non,
Tout ne va pas si bien
Il le sait, il le sent.
Alors il continue de pousser
En silence, cloisonné.

Jusqu'à cette faille
Dans laquelle il se sent fort.
Il écarte les bords, puissant,
Il pousse, et pousse encore,
Pour exploser !

De ses larmes, je sais son chemin,
De tout son vacarme, souvent, je ne comprends rien...

Mais il me fait un bien fou parfois, mon chagrin...

balila

[Félice]

Balila,

J'ai été aspirée par ton écriture. Exlposion salvatrice ou l'art de raconter la genèse et les mouvements de l'émotion la plus tendre que nous connaissons : le chagrin.

J'ai même repensé au texte de Maud "le paradis perdu"... tout ce cheminement pour sortir de notre corps... en larme. Oui, la venue du chagrin à notre conscience, quand on baisse la garde. Comme une naissance.

Il est solide comme un roc, ce texte.

Félice.

[Henri.]

Balila aux manettes, Felice aux commentaires ; chers spectateurs bonsoir, ce fut une bien belle soirée...
Une très belle promenade guidée...
j'ai apprécié

Henri

[balila]

Balila,

J'ai été aspirée par ton écriture. Exlposion salvatrice ou l'art de raconter la genèse et les mouvements de l'émotion la plus tendre que nous connaissons : le chagrin.

J'ai même repensé au texte de Maud "le paradis perdu"... tout ce cheminement pour sortir de notre corps... en larme. Oui, la venue du chagrin à notre conscience, quand on baisse la garde. Comme une naissance.

Il est solide comme un roc, ce texte.

Félice.

Félice,

Je le dis parfois dans mes réponses aux commentaires, mais je ne peux que le redire. Tu as su dire ce que je n'ai pu, moi, exprimer que par la poésie, et c'est un grand bonheur de te lire. C'est comme une explication de texte, un miroir dans lequel je regarde ce que les mots ont produits, ce que mon coeur a laissé, ce qu'il inspire, et aspire, après toi.

Très touchée Félice, vraiment.

balila

Balila aux manettes, Felice aux commentaires ; chers spectateurs bonsoir, ce fut une bien belle soirée...
Une très belle promenade guidée...
j'ai apprécié

Henri

Excellent, Henri ! J'adore tes mots, un grand merci !

balila

[Hauteur]

Douce balila,

Chagrinin-chagrinant, on va clopin-clopant
Dans cette découverte, au fil de vos couplets.
Dans cette chanson triste où l’on vous voit, inquiet,
Laisser, à la dérive, aller vos sentiments.

Le chagrin familier, (dit chagrinus-sapiens),
Celui qu’au coin de rue on rencontre à pléthore,
N’est pas celui qu’on lit, « qui pousse, et pousse encore »
Dans vos vers ciselés aux dentelles si minces…

Non, celui qui vous prend à la gorge, ce jour,
Est d’un autre acabit, dans l’échelle de l’âme,
Un de ces désespoirs flanqués d’un monogramme,
Non, non ! Ce chagrin là… Est un chagrin d’amour…

Et de belle facture…

Bonheurs..
Hauteur

[irena]

écoute Balila, je suis sans doute différente d'approche de tous, je ne sais, mais au départ ton texte m'a fait pensé à l'enfant qui grandit en toi, cette petite graine, le début des vers du moins.....

puis, bien sûr, l'évidence ensuite du chagrin que tu as si bien exprimé.....

merci,,, amitiés

[Félice]

Puisque je kiffe Hauteur, il ne m'en voudra pas je crois de te dire, cher Balila...

"mes hommages"

Félice.

[balila]

Douce balila,

Chagrinin-chagrinant, on va clopin-clopant
Dans cette découverte, au fil de vos couplets.
Dans cette chanson triste où l'on vous voit, inquiet,
Laisser, à la dérive, aller vos sentiments.

Le chagrin familier, (dit chagrinus-sapiens),
Celui qu'au coin de rue on rencontre à pléthore,
N'est pas celui qu'on lit, « qui pousse, et pousse encore »
Dans vos vers ciselés aux dentelles si minces…

Non, celui qui vous prend à la gorge, ce jour,
Est d'un autre acabit, dans l'échelle de l'âme,
Un de ces désespoirs flanqués d'un monogramme,
Non, non ! Ce chagrin là… Est un chagrin d'amour…

Et de belle facture…

Bonheurs..
Hauteur

La dérive se prend quand le courant trop fort
Ne permet pas ou plus de regarder devant
Sans tanguer à demi et sans croire encore
Que le vent portera l'horizon au levant...

Profond est votre texte Hauteur, ancrés sont vos mots aux couleurs des miens...

Vous remercier, toujours, de faire vivre mes textes à la hauteur des vôtres, ou l'inverse...

balila

écoute Balila, je suis sans doute différente d'approche de tous, je ne sais, mais au départ ton texte m'a fait pensé à l'enfant qui grandit en toi, cette petite graine, le début des vers du moins.....

puis, bien sûr, l'évidence ensuite du chagrin que tu as si bien exprimé.....

merci,,, amitiés

Je ne pense pas que ton approche soit différente Valérie, le début est ambigu il est vrai, mais il s'est écrit ainsi, et j'ai eu la même sensation que toi en le relisant, la sensation que l'on pouvait le lire différemment.

Merci d'avoir exprimé ainsi ta lecture.

balila

[lacape]

quelle belle fluidité de tes mots
amitié

[Nobody's perfect]

Ho la vache! Balila, ce texte m'a tenue jusqu'au bout, je pensais à une grossesse, puis, en fait, c'est ce bon sang de chagrin, oui, qqpart, il naît, c'est très fort ce que tu as écrit, vraiment bien.

Bises

[bohemia]

c'est toujours un moment agréable à te lire.

Amitiés
Bohémia

[balila]

Puisque je kiffe Hauteur, il ne m'en voudra pas je crois de te dire, cher Balila...

"mes hommages"

Félice.

Puisque... Merci Félice ! Mais grave, alors... Comme cet accent manquant sur "chère".

balila

quelle belle fluidité de tes mots
amitié

Merci de ton appréciation Dominique.

balila

Ho la vache! Balila, ce texte m'a tenue jusqu'au bout, je pensais à une grossesse, puis, en fait, c'est ce bon sang de chagrin, oui, qqpart, il naît, c'est très fort ce que tu as écrit, vraiment bien.

Bises

Quel bel emportement dans tes mots Elysa ! Oui, bon sang de chagrin, comme tu dis si bien !

Merci à toi.

balila

c'est toujours un moment agréable à te lire.

Amitiés
Bohémia

Toujours heureuse de te voir passer, Bohémia.

balila

[pallio]

ben oui... c une pas drôl' de blague cte fin

[balila]

ben oui... c une pas drôl' de blague cte fin

Pallio, ça faisait longtemps que je t'attendais sur un de mes posts !

Pour te dire que tes commentaires sont souvent très touchants, et cela me fait grand plaisir que tu te sois arrêté sur ce mouvement, même si c'est pas drôle cette peau de chagrin...

balila

[Henri.]

Si Felice kiffe grave, alors...
je viens le redire aussi. Na !

Henri

[balila]

Si Felice kiffe grave, alors...
je viens le redire aussi. Na !

Henri

Que de mouvements par ici !

Merci Henri de ton passage à nouveau.

balila

[Félice]

Le mouvement intéreiru appelle le mouvement extérieur, Balila. Et ce texte vaut le déplacement.

Félice.

[balila]

Le mouvement intéreiru appelle le mouvement extérieur, Balila. Et ce texte vaut le déplacement.

Félice.

Tes commentaires sont toujours un régal Félice, partout où tu passes, je cueille...

Merci vraiment d'être revenue déposer ces mots là.

balila

Edited by balila, 07 April 2006 - 10:00 PM.

[.ds.]

Chère Balila,

Si tu n'avais parlé de chagrin, j'aurais pu entrevoir un enfant et la vie ; mais quelle différence tu me diras ?

Très très bel écrit, alors je te remercie.
Bisous

[balila]

Chère Balila,

Si tu n'avais parlé de chagrin, j'aurais pu entrevoir un enfant et la vie ; mais quelle différence tu me diras ?

Très très bel écrit, alors je te remercie.
Bisous

Oui Douce Sarah, le corps est la naissance de tant de choses... Il y pousse tant et tant, et pousseront encore tellement...

Merci à toi.

balila

[Marygrange]

Il évoque beaucoup de choses ce texte, Balila. Tout un flot d'émotions fortes, qu'elles soient de peine ou de plaisir. De l'amour, de l'affection en tout les cas même si cela conduit au chagrin. D'ailleurs le titre l'évoque fort bien. Merci, vraiment très beau !

Amitiés,
Béa

[balila]

Il évoque beaucoup de choses ce texte, Balila. Tout un flot d'émotions fortes, qu'elles soient de peine ou de plaisir. De l'amour, de l'affection en tout les cas même si cela conduit au chagrin. D'ailleurs le titre l'évoque fort bien. Merci, vraiment très beau !

Amitiés,
Béa

Ce flot m'a emportée. L'expulsion, c'est toujours une naissance quelque part, je crois.

Merci beaucoup de ces jolis mots Béa.

balila

Edited by balila, 09 April 2006 - 02:08 PM.

[ambreance]

"Jusqu'à cette faille
Dans laquelle il se sent fort.
Il écarte les bords, puissant,
Il pousse, et pousse encore,
Pour exploser !"

C'est la partie de ton texte que j'aime le plus
elle est image
et selon le regard que l'on pose
peut être très différente
Amitiés
Ambréance

[Pascale]

ouah Balila, comme un enfant oui, le chagrin évoqué dans tes mots, une délivrance...
une explosion d'émotions...
Comment l'exprimer mieux que toi...
Amitiés
Pascale

[Lisange]

Une vague de douceur chagrin.....elle monte et descend......
Et qu'elle belle fin qui explose douleur douce......

[Galy]

C'est magnifique Petite Fleur ...
Moi aussi je baisse la garde devant cette naissance chagrin ...
Amitiés,
Galy.

[balila]

"Jusqu'à cette faille
Dans laquelle il se sent fort.
Il écarte les bords, puissant,
Il pousse, et pousse encore,
Pour exploser !"

C'est la partie de ton texte que j'aime le plus
elle est image
et selon le regard que l'on pose
peut être très différente
Amitiés
Ambréance

Tu rejoins ce que j'apprends en lisant les commentaires, cette double interprétation possible de mes mots à certains endroits du texte.

Merci de m'avoir lue Ambréance.

balila

ouah Balila, comme un enfant oui, le chagrin évoqué dans tes mots, une délivrance...
une explosion d'émotions...
Comment l'exprimer mieux que toi...
Amitiés
Pascale

Quel plaisir de te lire, tes mots me font chaud au coeur Pascale.

balila

Une vague de douceur chagrin.....elle monte et descend......
Et qu'elle belle fin qui explose douleur douce......

J'aime ce mouvement que tu donnes à mes mots, merci Lisange de les avoir laissés ici.

balila

C'est magnifique Petite Fleur ...
Moi aussi je baisse la garde devant cette naissance chagrin ...
Amitiés,
Galy.

Touchée, Galy... J'ai toujours plaisir à te lire, dans tes com ou dans tes textes.

balila

[Deirdre]

pensé d'abord aussi à un bébé.. image volontaire ?
Le chagrin fait grandir, à condition qu'on s'en libère..

Amitiés

[balila]

j'ai aimé ce grondement intérieur... le crescendo... le vacarme..

et ce vers final se drape d'une beauté de soi

'Mais il me fait un bien fou parfois, mon chagrin...'
un petit voyage en arrière pour toi ce soir.. il fût exquis..
amitié
wldp

C'était au mois d'avril, je ne me suis pas découverte d'un fil, et juillet tisse encore ce mouvement parfois, à l'intérieur...

Merci, merci... Wildpoppy, de me remettre en mémoire ces mots et de les commenter si joliment.

balila

pensé d'abord aussi à un bébé.. image volontaire ?
Le chagrin fait grandir, à condition qu'on s'en libère..

Amitiés

C'est à chaque fois une surprise de t'apercevoir, Deirdre...

Cette image est totalement involontaire, elle n'est apparue que dans les commentaires, je ne l'avais pas remarquée avant puisque les mots ont coulé pour une autre raison bien loin de cette idée là.

Merci à toi.

balila

« Seules les larmes
Délivrent les hommes de leurs souffrances.
Leurs souvenirs sonnants, leur age fracassant et,
Trébuchant sonores ; leurs hymnes paroissiens. »

Tu m’as encore fait plonger dans mes archives.
(ce commentaire vaudrait d'ailleurs aussi pour ton précedent poème, à la place de "....")

Un beau suspense dans ton texte Balila.

De quel texte sont extraits ces superbes vers, Tangentimus ?

Merci d'avoir plongé, encore...

balila