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[Voyageur]

Te rappelles-tu Mariia ?
Tu étais sur le quai
Tes larmes coulaient
Et le train partait
Quand soudain retentissait ma voix :

"Je t'aiiiiiiiiiiiiiiiiime Mariiiiiaaaaa!"

Mais il était trop tard
Pour refaire le chemin
Il était trop tard
Pour arrêter le destin
Et je n'étais qu'un fou
En quête d'aventure
Je m'en allais vers ailleurs
En emportant le bonheur

***

Te rappelles-tu Mariia ?
Ce jour-là sur le quai
Tous les gens du village
Souhaitaient "bon voyage"
A celui qui partait
En emmenant loin
Ton sourire Mariia

Ton sourire ... quand tu étais heureuse
Ton sourire ... quand tu étais rêveuse
Et quand j'étais fou de joie ...

Ce jour-là sur le quai
Nos chemins se croisaient
Pour la dernière fois ...

Le savais-tu ... Mariia ?

***

Sous le toit de chaque gare
Des années plus tard
Je revois ton visage
Sous ton chapeau noir
Qui, à peine ... me croit
Quand s'élève ma voix :

"Je t'aiiiiiiiiiiiiiiiiime Mariiiiiaaaaa!"


Des années plus tard
Notre monde a changé
Les trains ne sifflent plus
Et ils passent sans déranger
Les couples d'amoureux
Allongés dans les bois

Et personne ne se souvient
De celui ... qui ... y ... revient !

***

Te souviens-tu Mariia ?
De celui qui se tient
À ce morceau de pierre ?
De celui qui te revient
Pour te faire une prière ?
Sous ce saule pleureur
Dans ce magnifique bois
Où tu courais ... autrefois :

Comme le vent ... vers un papillon
Comme un papillon ... sur un ruisseau
Comme un ruisseau ... vers un arbre
Cet arbre ... qui te fait l'ombre
Et qui veille sur ce marbre
Où je peux lire ton nom :
" ... Mariia, vingt printemps ..."

***

Oh Mariia ! ... Mariia !
Qu'as-tu fait de ta jeunesse ?
Qu'as-tu fait de ta tendresse ?
Qu'as-tu fait de ta voix ?

Cette voix tendre et légère
Qui chantait pour la vie
Qui chantait pour l'amour
Et ... pour la ... liberté

Où est donc ta liberté
Sous ce morceau de pierre ?

Est-ce le souffle de ta vie
Qui fait vivre cette terre ?

Est-ce la joie de ton coeur
Qui fait naître les fleurs ?

Est-ce le fond de ta voix
Qui circule dans ce bois ?

Dans ce bois où quelqu'un pleure
Pour lui ...
Pour toi ...

***
***
***

Je me souviens Mariia :

C'était un jour du printemps
Le ciel n'avait pas un seul nuage blanc

Tu étais sur le quai
Tes larmes coulaient
Et mon train partait
Quand soudain j'ai crié :

"Je t'aiiiiiiiiiiiiiiiiime Mariiiiiaaaaa!"


Et sur fond de sanglots
Me revient son écho
Comme si c'était hier ...

Tu as levé les yeux
Me jetant un regard

Et de ce dernier regard
Des années plus tard
Alors qu'il ne reste rien

Je me souviens
Je me ... souviens
Je ... me ... souviens ...



Voyageur


(pardon pour la longueur de cette douloureuse confidence)

[Lisange]

C'est une belle longue histoire...vingt ans!
Elle se lit comme un charme.
Mais que dis-je cette histoire à son charme
D'antan......J'AIME!

J'ai aimé. Un beau poème.

[Voyageur]

C'est une belle longue histoire...vingt ans!
Elle se lit comme un charme.
Mais que dis-je cette histoire à son charme
D'antan......J'AIME!

C'est un remerciement bien tardif à toi chère Lisage pour ton commentaire indulgent à la longueur de mon récit.

Mais il est vrai que par pudeur, j'avais renoncé à le faire remonter.


Voyageur

[Erre]

Une magnifique émotion et une profonde authenticité émanent de ce poème, Voyageur...mais il perd un peu de sa puissance dans la longueur. J'aurais arrêté à "Pour lui...Pour toi..."
Amicalement
Erre

[.ds.]

Te souviens-tu ?
Eétais le même Voyage...

Comme tout est étrange
Plus tard
Un autre retard
Regard
Sans peut-être
La gare

Je me souviens

ëtre sans être
Pourquoi paraître être
Où bien même être

Je ne sais...

Merci.

[Voyageur]

Une magnifique émotion et une profonde authenticité émanent de ce poème, Voyageur...mais il perd un peu de sa puissance dans la longueur. J'aurais arrêté à "Pour lui...Pour toi..."
Amicalement
Erre

Merci beaucoup Duchesse pour ta lecture émouvante et ton conseil avisé !

Je me posais effectivement la question de le raccourcir mais je ne savais pas à quel endroit. Sachant que ce texte est mis en mélodie et qui me sert du remontant certains soirs de mélancolie ...
Le raccourcir trop enlèverait, pour moi-même, une partie de son effet consolateur.

Je viens d'enlever quelques paragraphes.
Est-ce mieux ?



Amitiés


Voyageur

[Voyageur]

Te souviens-tu ?
Eétais le même Voyage...

Comme tout est étrange
Plus tard
Un autre retard
Regard
Sans peut-être
La gare

Je me souviens

ëtre sans être
Pourquoi paraître être
Où bien même être

Je ne sais...

Merci.

L’histoire revient
Au même point
L’histoire se joue
Encore de nous

Tant que l’erreur
Reste intacte ...


L’histoire revient
De très loin
Pour nous faire vivre
Encore son livre

Tant que l’erreur
Reste intacte ...


L’histoire revient
Pour faire du Bien
Là où le Mal
Tissait un lien …



Voyageur

[mistral]

Je ne sais pourquoi mais ça m'a ramenée à Prévert : " souviens-toi Barbara, il pleuvait sans cesse sur Brest"...
Ton texte est très beau.
Martine.

[Erre]

Le poème est superbe ainsi ! L'émotion ne retombe pas, le lecteur est captivé !
Amitiés
Erre

[lacape]

bonjour voyageur
comment vas tu, excuse moi, pas trop le temps de commenter
mais un seul mot me vient a la bouche, superbe
amitie

[Voyageur]

Je ne sais pourquoi mais ça m'a ramenée à Prévert : " souviens-toi Barbara, il pleuvait sans cesse sur Brest"...
Ton texte est très beau.
Martine.

Mais là, je suis vraiment très flatté chère Martine !
Merci beaucoup pour ta sensibilité profonde à cette émotion qui m'est si personnelle.

Peut-être, Prévert avait ressenti aussi les mêmes douleurs ou les mêmes regrets ... mais il en a fait, lui, un joyau incomparable !


Amitiés


Voyageur

[Voyageur]

Le poème est superbe ainsi ! L'émotion ne retombe pas, le lecteur est captivé !
Amitiés
Erre

Sans aucun doute, cette émotion t’est redevable d'un petit coup de pinceau avisé.

Merci chère Erre pour ton regard bienveillant sur moi !


Voyageur

[Voyageur]

bonjour voyageur
comment vas tu, excuse moi, pas trop le temps de commenter
mais un seul mot me vient a la bouche, superbe
amitie

Merci lacape pour cette affection qui te relie à nous, d'un lieu où tu devrais te reposer ... mais non, tu nous restes toujours attaché, avec raffinement et délicatesse !


Au plaisir de te voir revenir avec des bouquets parfumés de poèmes toujours tendres ...


Voyageur

[Voyageur]

Merci de nous faire partager
l'émotion qui remplit ce texte,
Voyageur...

Merci à toi, cyprine, de savoir rester une aussi tendre confidente !


Amitiés



Voyageur

[LisAbelle]

(pardon pour la longueur de cette douloureuse confidence)


Confidence pour confidence j'ai lu ce poème du début à la fin
sans me lasser et ... je l'ai beaucoup Aimé.

Amitiés

Lisa.

[Voyageur]

(pardon pour la longueur de cette douloureuse confidence)


Confidence pour confidence j'ai lu ce poème du début à la fin
sans me lasser et ... je l'ai beaucoup Aimé.

Amitiés

Lisa.

Merci Lisa pour cet honneur que tu me fais!

A bientôt!


Voyageur

[Voyageur]

Te souviens-tu ?
C' étais le même Voyage...
Comme tout est étrange
Plus tard
Un autre retard
Regard
Sans peut-être
La gare
Je me souviens
ëtre sans être
Pourquoi paraître être
Où bien même être
Je ne sais...
Merci.

Un même et unique regard, depuis des années, sur le visage multiple de la Femme.
Une attente de profondeur, un désir d'engagement, une soif de vivre sans retenu.
Et puis, en face, un regard tourné vers ailleurs, une envie de se mesurer aux forces vives du monde, un rêve de conquérant ...

L'amour est voué à l'échec, lorsque ces deux regards ne se croisent pas, n'est-ce pas Douce Amie ?



Voyageur

[Nobody's perfect]

Et il y a d'autres trains, celui-ci est parti, oui, mais il y 'en a d'autres.

[Voyageur]

Oui, il y a d'autres trains ... d'autres larmes ... d'autres jeux du destin.

Mais certains regards restent figés à jamais.
La vie s'arrête à une gare qui n'est pas prévue et certains y descendent ... pour toujours.


Merci de ton escale, Princesse Elysa !




Voyageur

[.ds.]

et nous sommes descendus
à cette gare
de notre imaginaire
où seuls les ombres
disparaissent
nous étions là
nous ne serons


et puis
jamais


n'était içi
il était ailleurs

nous l'ignorions

[Voyageur]

et nous sommes descendus
à cette gare
de notre imaginaire
où seuls les ombres
disparaissent
nous étions là
nous ne serons
et puis
jamais
n'était içi
il était ailleurs

nous l'ignorions

Oui, c'est vrai !
Nous y sommes descendus
Bien après notre jeunesse
Bien après nos dernières larmes …

Hélas, sans la lune
Nous ne pouvions voir les lierres
Et d'autres herbes encore
Qui couvraient partout le chemin ...

Nous y étions descendus
Quelques 100 ans plus tard
Mais nos regards d'ivresse
Ne voyaient rien d'autre que nous deux
Au retour au village de notre enfance.

Nous ne savions
Que tous les amoureux de la terre
Ceux qui s'aiment et qui se quittent
Ont rendez-vous
Tous les cent ans
Au même point où ils se sont quittés ...


Ne réveillez pas la lune
Ce soir
Le Rendez-vous aura lieu
Dans la brume ...



Voyageur

[.ds.]

Ne réveillez pas la brume
elle dort encore sous les pierres
ignore le brouhaha
des fougues traînant derrière elle
les trains

ils sont loins derrière
et
Ce soir
ont rendez-vous*les amoureux de la terre
c'était hier

un soir de lune
derrière le sans
lendemain
derrière les champs

de colza

ds

[Voyageur]

Ne réveillez pas la brume
elle dort encore sous les pierres
ignore le brouhaha
des fougues traînant derrière elle
les trains

ils sont loins derrière
et
Ce soir
ont rendez-vous*les amoureux de la terre
c'était hier

un soir de lune
derrière le sans
lendemain
derrière les champs

de colza

ds

N'embrumez pas ma vue
Ce soir sans la lune
Mon unique infortune
C'est qu'elle a re disparu

Autant de solitude
Au fond de nos vallées
Si bien s'est étalée
Qu'elle fut béatitude

N'embrumez pas ma vue
Personne n'est descendu
De ce train attendu
Quelqu'un a confondu

Plusieurs Rendez-vous.


Rendez-vous ici même
Dans 100 ans, si tu m'aimes ...



Voyageur

[.ds.]

Au temps des hirondelles
à la source de la magie
emportait les nuages

et puis la pluie
mais je ne veux pas
je convenais de disparaître
derrière un tapis

et je volais au rendez-vous

amoureuse de nos festivités

et si jamais
tu n'aies pu croire
qu'un seul de nos
rendez-vous ait été manqué
je m'en irais

voler
au printemps
à la terre
aux champs
à la moitié qui


persiste

après
en espace
en aire

[balila]

J'avais lu ce texte en faisant quelques recherches.... T'en souviens-tu, Voyageur...

Et je relis avec beaucoup d'émotion ce magnifique cri d'amour.

Et puis, encore un superbe duo avec Douce Sarah, quel plaisir de vous lire !

balila

[Voyageur]

J'avais lu ce texte en faisant quelques recherches.... T'en souviens-tu, Voyageur...

Et je relis avec beaucoup d'émotion ce magnifique cri d'amour.

Et puis, encore un superbe duo avec Douce Sarah, quel plaisir de vous lire !

balila

Le plaisir, le plus raffiné pour moi, chère poétesse, c'est celui de t'appercevoir heureuse et épanouie ... avec tes mots doux et tes passages parfumés !


Voyageur

[Galy]

Il est de ces regards ...

Emue, troublée par ton texte, Voyageur,
Je t'embrasse,
Galy

S'il est vrai que tous les amoureux de la terre, ceux qui s'aiment et qui se quittent ont rendez-vous tous les 100 ans, au point même où ils se sont quittés, alors je sais où attendre, dans une petite centaine d'années ... merci...

[Voyageur]

Il est de ces regards ...

Emue, troublée par ton texte, Voyageur,
Je t'embrasse,
Galy

S'il est vrai que tous les amoureux de la terre, ceux qui s'aiment et qui se quittent ont rendez-vous tous les 100 ans, au point même où ils se sont quittés, alors je sais où attendre, dans une petite centaine d'années ... merci...

Oui, c'est un très beau Rendez-vous, qu'il ne faut pas que tu manques, chère poétesse!

Ce RDV est très poétique ... et donc, sûrement vrai.


Je t'embrasse aussi.



Voyageur

[Nobody's perfect]

Chaque rendez-vous est magnifique, quand on aime.