Pour accomplir une vengeance aux yeux de Dieu
Et punir en un jour pas moins de mille offenses
En se cachant, Amour prit son arc et ses lances
Comme qui veut léser attend l’heure et le lieu.
Pour retraite assurer, là, comme en plein milieu
Ma vertu dans mon cœur avait cherché défenses
Où généralement s’émoussaient toutes chances
Lorsque le coup mortel descendit en ce lieu.
Aussi fut-elle émue à la première charge,
N’eut-elle ni le temps, ni l’ardeur de saisir
Les armes dans sa main pour l’esquive entreprendre.
Ou bien sur l’éminence élevée et bien large
Me mettre prudemment à l’abri du désir
Dont je voudrais vraiment mais ne peut me défendre.
François Pétrarque, adapté de l’italien décembre 2006.
- 2 -
Started by Théagène, Dec 05 2006 04:34 PM
2 replies to this topic
#1
Posted 05 December 2006 - 04:34 PM
#2
Posted 07 December 2006 - 10:52 AM
Un très beau texte, un plein de sérénité et de douce musique.
C'est étrange comme après lecture, l'oeil s'arrête sur le personnage de ton avatar.
J.
C'est étrange comme après lecture, l'oeil s'arrête sur le personnage de ton avatar.
J.
#3
Posted 07 December 2006 - 03:19 PM
La vénus de Boticcelli rappelle naturellement au grand Amour de pétrarque, Laure, dont les sonnets 1 et 2 (dans cet ordre dans le Chansonnier) évoquent la première rencontre du poète et de la belle ainsi que l'éveil de la passion qu'il aura pour elle pendant quinze ans, puis vingt cinq ans encore après sa mort...
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