7 replies to this topic

[uiox]

Titube encore
Les murs me disent encore tiens toi
Je ne me tiens plus
C’est quoi se tenir quand tous t’échappent
Morts et vivants
C’est quoi se tenir
Faire le beau ?
Donner une patte ?
Le matin je ne vois plus ma gueule
J’ai oublié de me vivre
On a imaginé
Trop imaginé
Des vies, des joies,
Perdu dans un kilomètre trop loin
Du devant du réel
Fracassé de son rêve
Même les récifs béats
N’osent pas
Des murs encore me soutiennent
Straight line of my life
Un verre encore pour que cette horreur coule
Mes petites culottes courtes
Eau alcool une dif ?
Liquide amniotique qui shoote grave
Titube et frappe les murs
Rien n’est droit
Tout est double
Je plonge, n’oserais même plus hurler


Il y a des souffrances dont on ne guérit pas

Scotché dans un passé

Il m’arrive de sourire

Même de rire.

Je ne suis pas encore ivre.

[Salam]

Texte fort je trouve, que dire...

"Je ne suis pas encore ivre."

Et pourtant il faut l'être:ENIVREZ-VOUS

Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!

Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

Charles Baudelaire
(In Les petits poèmes en prose)

Edited by Salam, 26 August 2006 - 01:06 AM.

[Кя!z™]

Je croyais que c'était un poème ? Excellent, d'ailleurs.

[Salam]

Je le crois aussi.

[Кя!z™]

Alors ne t'en fais pas pour uiox. S'il est malheureux, je suis certain qu'il saura nous le dire sans se compliquer l'existence avec des structures phonologiques, syntaxiques et rythmiques qui font qu'un poème est un poème et non un appel au secours.

Joliment tourné, le petit Baudelaire. Je ne me le rappelais plus, celui-là.

[uiox]

petit Baudelaire?

Cet imposteur qui a tout fait.

Lui c'est l'or moi la boue, ou la glaise

Je veux un autre chose

Pas ces trucs que l'on retravaille les lendemains de java

Souvent, trop souvent j'ai honte....

Tiens c't'histoire de glaise...

Le s cul teur

Ton corps, ta vie sous mes mains se forment
Oui toi, belle femme de mes touches née
De ta glaise, toi tes belles formes
Encore ce rêve, ma belle ces délires innés

Toi presque encore, moi perdu, oui
Il y a tes seins, les mots de ton corps
A te voir, ce désir immense, je jouis
J'irais loin des êtres te dire la mort

Figée.

Chez Baudelaire il y a la mort dans le cul
Pourtant c'est le cul qui donne la vie
Merde ma bouteille est morte
Soit la cave ou le lit
Bref.
1.33 un peu tôt...

Un p'tit meursault
Meurt sot
Bah
C'est comme ça.

[Кя!z™]

Puissant.

(Serioscal)

[Caliel]

Puissant.

(Serioscal)

je ne suis pas encore ivre, cest vrai ça fait écho!!