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volpone

Member Since 23 Aug 2005
Offline Last Active May 02 2006 09:55 AM
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Topics I've Started

Qui Parle ?

30 March 2006 - 01:42 PM

qui parle
à travers moi

de cette voix
retenue

quels sont
ces mots

à l’échine
tenue

le décor
ou la chair

de cette pièce
nue

au murs plus grands
que le ciel

au sol sableux
de caveau

faut il
choisir

la brûlure
le froid

des phrases de sang
dans la neige

qui t’appellent

Dispute Au Matin

30 March 2006 - 01:40 PM

les éclats de ta voix ont fragmenté les murs
le ciel de la salle de bain a capitulé
et son eau est plus froide
et tes seins sont plus durs

et ton cœur rouge sous le marbre
je crois encore le tenir dans mes mains

mais ce sont tes lèvres serrées
qui m’accueillent de silence
et je suis traversé de fièvre
comme un lendemain d’abandon

et j’ai peur que le chant qui nous liait
se perde au vent froid qui se lève

l’enveloppe chaude de la marche vers toi
oppresse mes pas face aux mots figés
des reproches sans pardon / mais toujours le vent tombe
à la caresse de ta main

Aube

07 March 2006 - 08:33 AM

Au visage d’encre
Sur les crêtes du matin
Effilé par leur contour

A la figure fossile
Traversant le verre
la mémoire de son temps

Offrir ce cœur habitué
Aux jours acides
Aux heures broyées

Avec au bout de la nuit
encore la nuit

que préfères tu ?

les larmes au bord de toi
des matins difficiles
ou la calme torpeur
précédant le deuil ?

à l’éclat d’une lame
se perdre
de douleur effilée

ne plus se redresser
au final
s’abandonner

à sa nuit, son seul juge
cerné par ses erreurs
s’insurmonter

ou se réfugier dans l’aube
son air

puiser dans le matin clair
son premier souffle

Amour à La Sortie De L’hiver

07 March 2006 - 08:29 AM

mon souffle, mon air
mon eau du matin

ta chair prolongée
dans mes mains

la table mise et son vin

en contrebas du chemin
nos ombres dansent

sans fin

Terres Froides à La Sortie De L’hiver

06 March 2006 - 10:14 AM

sous ce voile de fin du monde
les voix ne portent plus

et les hommes sont nuages
face au vent décousu

comme la croix de pierre
à la croisée des chemins

érigés au vent
des terres mortes

figés et grisonnants
oublieux du destin

et soudain sous le même ciel
quelqu’un allume

alors hommes et bêtes
traversent la plaine
santons du ciel
dans un paysage de coton

silencieux comme jadis
ignorant les villes
affamées d’espace
à la porte du pays

ils n’ont pu faire racine encore
mais ils tirent le soc
comme d’autres avant eux
labours invisibles

d’une terre toujours
promise