Il n'y a ici qu'une vallée vide
Bercée par de sombres rumeurs
En écho de nos joies intrépides.
Le cœur se verse à l'horizon
Croyant à l'infini douceur
Accordant même son diapason
En de chatoyantes couleurs.
Il s'attache à une fleur de passion
Sans se méfier en l'occurrence
Que sa liberté n'est que prison
De combats et de souffrances.
Aimer ne serait qu'un guet-apens ?
Un piège monté pour nos émotions célestes ?
L'amour en joue à nos dépens,
Gangrenant le cœur, comme une douce peste.
Un miroir de bonheur s'affiche
En éventail pour balayer la rancœur.
Les émotions se livrent en friche,
De la joie à l'envie, du sourire à la peur.
L'air enserré dans un corset de doute
Vient à manquer à ma vie sans teint.
Mon cri couvre en silence la route
D'un bonheur qui ne sera jamais atteint.
Que reste-t-il, sinon un esprit qu'on lacère
En faisant croire que dans la joute
La victoire idyllique ferait bien notre affaire
Avant d'être piétinée, libérée en déroute ?
Le cœur s'enflamme parfois, explosant de frissons.
Qu'en mille et une fois il saisit l'occasion
De croire, de bon aloi, qu'il délivre les saisons
Où le bonheur fait son toi, oubliant la raison.
16/02/06
.j
