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[bohemia]

Eparpillée en îles

Le ciel s’abat sur le temps
Bas et blême
Le son du monde reste lent
Presque feutré
La terre quelque part pleure des lambeaux
Et pourtant le nombril reste bien assis
Sur son tabouret à voguer des bateaux
Au temps d’une lune se rangeant dans son lit
Le ciel s’abat sur le temps
Bas et blême
Le son du monde reste lent
Presque feutré
Quand le ciel se réveille peu à peu d’une mâtine d’oiseaux
Elle se frotte les yeux de son rimel encore oublié
Voguent les yeux…
La neige au loin paraît douce, légère comme un oreiller
L’esprit encore ensommeillé
Le café fume en volutes de ciel bas à réchauffer la terre
La fenêtre entre-ouverte
Peu à peu le courant froid fusionne la glace de l’écran
Le ciel bas et blême
Redevient feutré
Une nouvelle rose repose, fanée dans sa vasque ancienne
Qui relie calmement son esprit à la terre
Le dos du monde emmitouflé de neige
Le soleil se cache une dernière fois sur la mer
Voguent les yeux, passe le temps
Ce matin encore là, reliée quelque part à son nombril
Elle pense à rose, ses pétales enfuis, éparpillée en îles

[lacape]

hello bohémia !

c'est chouette, j'aime
bisous, bonne journée !

[bohemia]

merci Domi

Je t'embrasse

Bohémia

[Carla.]

"Le son du monde reste lent"...

De bien jolies choses miss...

[Henri.]

comme dans une ouate douce et qui assourdit la violence des sons. J'ai aimé

Henri

[balila]

Et le dos continue de porter le monde qui tourne autour, dans le froid et l'effleurement de tes mots, Bohémia, j'aime toujours autant tes images.

balila

[bohemia]

Henri et douce Balila merci vos venus sur ce texte

Amitiés
bohémia