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[LE MASQUELOUR]

Le Vieux Moulin,

Le vieux Moulin se dresse fier dans le lointain,
Ses ailes inertes pointent encore vers le ciel,
Quand le vent souffle, est-ce parc'qu'il a du chagrin?
Que sa vieille carcasse, grince et gémit comme un appel.

Il se souvient du temps jadis, venant de loin,
Des charettes remplies de blé blond et doré,
Toutes voiles dehors quand il tournait soir et matin,
Et sous sa meule la farine blanche qui coulait.

La chaîne rouillée qui le retient le met en peine,
Son bois verdit et nous supplie quand il craquette,
Malgré le gris c'est la noblesse qui est sienne,
Le volet claque sur sa fenêtre grande ouverte.

Derrière du côté de Boeschépe où sur Cassel,
Tout prés de lui il les voit encore tournoyer,
Et sur la Roome il est construit, bonne nouvelle,
Alors il se met de nouveau à espérer,
Revoir tourner dans le ciel bleu ses jolies ailes.


07.11.2006
Le Masquelour

[Alba]

j'ai souvenir de leurs gémissements
lors d'un séjour près de Tolède
ambiance épurée au pied de ces géants
où s'évaporent les âmes solitaires

merci