3 replies to this topic

[Tyi]

Sans fin, aux origines de toute une histoire
La tête en martel de corps se souvient

Liesl Woitsch était nue dans un jardin.
Avait-elle la main sur son ivresse ?
Des spectres coulaient le long de mes doigts
En contre-plongée de bas de rouge noués…

… Krumau était grise.

La tête en martel de corps se souvient
De toutes ces peurs qui jamais ne laissaient
Le rose aux joues fleurir le scandale

Pour la passion de Saint Mathieu
Damnation d'une génération putasse
Qui me jeta au pied d’une tribade…

… A sainte Chapelle, sainte brûlure !

La tête en martel de corps se souvient
De toutes ces peurs qui jamais ne laissaient
Le rose aux joues fleurir le scandale
Sans fin, aux origines de toute une histoire

Heurtés par le délire du grand nombre
Les vestiges de la Vienne Rouge
Se laissaient happés par le Sur-Réel
Uniformes contre Narcisse écorché …

… Une pointe à ma solitude.

Sans fin, aux origines de toute une histoire
La tête en martel de corps se souvient
De toutes ces peurs qui jamais ne laissaient
Le rose aux joues fleurir le scandale

Alors le centre jaunit à la saveur morte
Expirait lentement, les aplats seuls restaient
Des sexes lents, ouverts, congestionnés
Ornements disloqués de la liqueur de mon Ame…

… Le double en suspend se rompit.

La tête en martel de corps se souvient
De toutes ces peurs qui jamais ne laissaient
Le rose aux joues fleurir le scandale

Krumau la vieille ouvrit ses places blanches
La mort est la vie ! clamaient les ermites
Et peu à peu la lumière astrale orange
Rendit mes caprices Kunsthalle …

… Offertoire libertin au grand jour !

De toutes ces peurs qui jamais ne laissaient
Le rose aux joues fleurir le scandale
Sans fin, aux origines de toute une histoire
La tête en martel de corps se souvient

[Ariel]

Il y a plein de choses dans ce texte que je ne sais pas voir,
peut-être en expliqueras-tu certaines, peut-être non.

Il y a une construction, travaillée,
qui intrigue, qui invite à se pencher un peu plus près.

A cause de Krumau,
j'ai pensé à Egon Schiele,
puis, en lisant,
encore plus à Egon Schiele.

Oui ...
il y a plein de choses dans ce texte que je n'ai pas su voir,
mais j'ai aimé les lire.

Très ...

[Tyi]

Ariel,

Krumau, Liesl Woitsch, contre-plongées, aplats, le double... oui, il s'agit d'une représentation presque chronologique des oeuvres de Egon Schiele, tout du moins ce qui chez lui/en elles me fascine et me terrorise : la sensualité appareillée à la mort .

Bien à vous.

T.

[Carla.]

Avec ta petite explication, c'est un texte qui s'ouvre et qui renvoit bien cette sensation de la beauté dérangeante, qu'on retrouve dans l'oeuvre de Schiele.