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[Кя!z™]

Mû par l'envie terrible de répondre à ce monde qui demande :
-- De quel droit parles-tu ?
-- De quel droit me le demandes-tu ?


A voir comme il fait chaud, on ne peut même pas imaginer d'avoir froid.

Mon corps a ressenti, pensé, l'action sérielle des saisons. Je ne l'ai pas théorisée, pas encore. Je prends le thé.

Ou plutôt : le café.
Le café est mon thé.

Où est mon thé ?
Mon thé est haut
monté

J'ai monté mon thé ! Haut !
et ! je l'ai augmenté et
montré au thé

autré parté
il y a des cigognes

je me suis absent thé

Il faut de la violence dans le jouement du mot. Cogner un mot permet de voir s'il existe.

C'est ainsi qu'on dégage le vrai du faux de nos jours.

Pourquoi cette violence ? Votre libération est-elle ma terreur ? Voyons.

Pourquoi cette confusion ? Est-ce que je suis un cheval de labour ?

Je réfléchissais à la confusion de la Libération et de la Terreur. Elle se fonde sur la douleur d'une extraction.

Je vais t'arracher à ton état, Etat.

Heureusement j'avais une cassette de Neil Young sous la main : "Hey, hey, my, my / Rock'n'roll will never die".

Pour accéder à son langage : des coups de force. Le linguiste se caresse le menton : "Nous ne pensons la langue que dans la langue" (la parole, plutôt).

Le moyen de l'étude identique à l'objet ? C'est l'histoire du soldat qui va voir la reine.

Une histoire de Suzanne Vega : le soldat a traversé d'effroyables batailles, a vu bien des horreurs sous le règne de cette reine redoutable. Et il a vu "plus de batailles perdues que de batailles gagnées". Las et désespéré, il se rend au palais. La reine est une femme jeune, très jeune, presque une enfant, mais une enfant magnidique. Elle vacille au récit du soldat et sa couronne tremble. Le soldat raconte les guerres et les horreurs traversées à cette reine qui se ressaisit pourtant : "Vous êtes trop idiot pour comprendre, n'essayez même pas !" Elle le laisse là en lui demandant de l'attendre : elle reviendra dans un instant. Et tandis que le soldat espère que la reine n'est partie que pour cacher son trouble et ses larmes, elle donne à ses gardes l'ordre de l'exécuter.

La reine, le langage : nous lui demandons : "Qu'est-ce que c'est, pourquoi donc ?" Il nous exécute.

Mais non : le langage n'est pas si cruel. Son règne ne tient pas à une quête du pouvoir et il n'a que peu de chances d'aimer l'un plutôt que l'autre parmi ses soldats. Quoique !

Il reste la posture de ce soldat qui va voir la reine : de quel droit ?

La littérature naît du droit et retournera au droit

[Artemisia]

banali thés

[Кя!z™]

Eh, Moda ! Tu as oublié de le verrouiller, celui-là. Tu pourrais quand même faire ton sale boulot correctement !

[Кя!z™]

banali thés

Ma parole tu as une âme de critique littéraire, Croukimougna ! Tu es aussi subtile lectrice que grande pwétesse. Je pense désormais que j'écrirai tout à fait différemment grâce à tes conseils avisés. D'ailleurs, il me semble déjà que ce poème doit être révisé à la lumière de tes remarques. Elles sont si judicieuses !


Serioscal, banalement

Edited by Кя!z™, 26 August 2006 - 06:35 AM.