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Je Suis Le Silence, Je Suis Les Silences!


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#1 thalla

thalla

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  • TLPsien
  • 18 posts

Posted 09 December 2006 - 12:52 PM

Le silence des certitudes fondamentales qui rassérène la respiration du monde et sculpte la sagesse dans le cœur des femmes et des hommes qui écoutent et entendent l’appel des origines.

Le silence des demi-jours où le temps se fige et hésite avant de se laisser envahir par les flots d’un soleil dont les rayons allument le cœur des passions prometteuses des intenses jouissances qui encourage l’éloquence des sens.

Le silence vagabond des chemins de traverse complice des langues désentravées dont la richesse et la sincérité  narguent l’indigence langagière des sentiers battus fréquentés par les insipides convenances.

Le silence enraciné au plus profond des mémoires pétrifiées qui cristallisent les moments de souffrances muettes dont seul les regards embués forent et traversent la paroi des compatissantes indifférences.

Le silence des corps alourdis et meurtris par le blessures inguérissables de la vie dont les contre sens affaiblissent les âmes qui ne savent plus lutter contre la déshérence des mots muets.

Le silence de la rivière dont l’onde souple et lisse caresse des ses méandres assagis les espaces apaisés des cœurs et des âmes qui cherchent le sens des songes et des utopies.

Le silence des sources, origines des ruisseaux dont les murmures drainent et bercent les espoirs des voyageurs, fascinés par les horizons qui figent le terme de leur périple aux confins des passions amoureuses,  

Le silence obscur des profondeurs de la terre qui garde jalousement les mystères de la vie que les printemps, pleins de folie, font germer et fleurir pour perpétuer l’hymne de la continuité.

Le silence des heures croulant sous le poids de l’ennui dont l’épaisseur  oppresse et stérilise les pans entiers de solitude résignée qui se vide de la prolixité des bruits et des envies d’exister.

Le silence affectueux des champs de plaisir dont chaque parcelle frissonne sous les caresses de la muette et sensuelle brise qui invente des mots pour exprimer et enjoliver les serments échangés tendrement par les amants.

Le silence des nuages qui glissent dans un ciel indifférent à leur périple incertain au dessus des fragments éparpillés d’existences noyés dans la vastitude écumeuse des horizons, prometteuse d’espoirs et de renouveau.

Le silence des exils intérieurs dont les affres rongent sans relâche les rêves de lumière des âmes ayant perdu leurs espérances et laissent d’enfuir entre les doigts de la solitude, les espoirs de retour.

Le silence des instants immobiles dont l’inertie dévore les envies de partir et accentue les refus d’évasion de ces cœurs que plus rien ne semble décider à enjamber les horizons.

Le silence des heures zénithales vrillées par la morsure cruelle des flots de chaleur incendiaire que le soleil déverse sur les êtres et les choses, ivres de torpeurs dont la mutité aggrave les brûlures.


Le silence des nuits trop sages qui ne savent plus sculpter l’image du désir dans la consistance des heures qui vacillent.
Le silence heureux des corps repus de plaisir après les turbulences de désirs maints fois assouvis dans le  secret des nuits traversées par les vents violents des passions et des jouissances des sens.

Le silence fervent des femmes et des hommes en prière dont le cœur et l’âme scrutent la vastitude de la création pour arrimer leurs espoirs d’exaucement au soleil de la foi.

Le silence des automnes qui écaillent la verdure de la nature qui enfouie ses rêves de floraison au cœur de la terre en attendant l’arrivée des printemps vainqueurs des hivers frissonnants.

Le silence triste et désespéré des grandes douleurs dont la mutité étreint les heures des moments qui encombrent la trame des regards embués qui aspirent à oublier les blessures de la vie.
Le silence infini dont la viduité rêve de chemins abandonnés conduisant à des ruines dont le regard du cœur est déserté par les bruits de la vie.
Le silence des armes faisant suite au vacarme des aboiements terrifiants du déluge de feu métallique qui éteint la voix de la vie et le souffle les rêves d’amour.




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