Hésite un peu !
#1
Posted 04 August 2005 - 03:15 PM
Je sais qu'il y a un temps pour la paix
Et un temps pour la guerre ...
Prends garde à celui qui prône la paix !
Car il sait mesurer sa force
Et il connaît ses limites :
Il n'y en a aucune qui ne se situe avant la destruction ...
Tu es le Vent qui défie la Mer ...
Une mer calme qui aime son apaisement
Une mer qui ne veut plus ravager
jusqu'aux frontières des villes côtières
jusqu'aux endroits les plus éloignés
que son armée de vagues ne puisse atteindre ...
Tu es le Vent qui défie le Feu ...
Ce feu qui pourrait aller très loin
Comme l'insolence de la jeunesse qui n'a peur de rien
jusque là où aucune mer n'est allée
jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien, de tout
Et qu'en restera-t-il de lui-même ?
Tu es le Vent qui fait serrer le coeur des nuages ...
A les comprimer jusqu'au craquement
jusqu'à l'éclaire du tonnerre
jusqu'aux orages les plus violents
Ces orages que personne ne pourra faire taire, ensuite !
Même pas le Vent ...
Même pas le Vent ...
Alors,
Hésite un peu, avant de défier le Feu !
Hésite un peu, avant de défier l'Orage ...
avant de défier la Mer!
Hésite avant !
Avant de défier ce qui paraît … comme un géant !
Voyageur
#2
Posted 04 August 2005 - 03:19 PM
Je ne sais pas commenter, mais c'est pur.
#3
Posted 04 August 2005 - 03:29 PM
Ton vagabond t'envoie sa reconnaissance !
Merci !
Voyageur
#4
Posted 04 August 2005 - 03:29 PM
#5
Posted 04 August 2005 - 04:02 PM
#6
Posted 04 August 2005 - 04:03 PM
Hésite un peu, avant de défier le Feu !
Hésite un peu, avant de défier l'Orage ...
avant de défier la Mer!
J'aime particulièrement ce passage.
#7
Posted 04 August 2005 - 05:13 PM
C'est un plaisir renouvelé pour moi.
Merci encore.
Voyageur
#8
Posted 04 August 2005 - 06:05 PM
Oh, poésie, c'est beaucoup dire.
Disons une sensation de poésie, dans un moment où la vie se tord et nous comprime entre son noeud.
Merci d'avoir aimé.
Voyageur
#9
Posted 04 August 2005 - 06:11 PM
Hésite un peu, avant de défier le Feu !
Hésite un peu, avant de défier l'Orage ...
avant de défier la Mer!
J'aime particulièrement ce passage.
Merci, Angel, pour tes mots bienveillants et ta lecture profonde !
Au plaisir de te lire.
Voyageur
#10
Posted 04 August 2005 - 07:20 PM
#11
Posted 04 August 2005 - 08:06 PM
Merci de ta visite bohemia!
Amitié.
Voyageur
#12
Posted 04 August 2005 - 10:22 PM
#13
Posted 04 August 2005 - 10:31 PM
Merci pour cette lecture émouvante !
Voyageur
#14
Posted 05 August 2005 - 06:22 AM
Après la lecture de ton texte
il ne reste plus de nuages.
Ils sont aspirés par le sourire du soleil.
#15
Posted 05 August 2005 - 09:32 AM
Hors chant les limites de la voix parfois éclatent...
Je ne résiste pas à l'appel du large, et sans défier quiconque, je repousse les limites jusqu'à ce que l'orage éclate, mes frontières sont là où le vent me porte...
Ton texte est tout en force malgré une certaine fragilité, je ne sais pas mieux dire Voyageur ! Un voile peut-être à la limite de la déchirure...
balila
#16
Posted 05 August 2005 - 04:59 PM
J'ai vu que ton épopée durait toujours avec le Vent.
C'est une histoire qui mériterait de faire des petits ... anges !
A bientôt.
Voyageur
#17
Posted 11 August 2005 - 12:45 PM
J'espère être des vôtres plus souvent!
#18
Posted 11 August 2005 - 01:13 PM
Tu rends très très bien ce "moment où la vie se tord et nous comprime entre son noeud".Ces moments qui arrivent après, plus tard, quand, comme le souligne Angelofdeathh, on se demande pourquoi on n'a pas pu su "Mesurer la force de celui à qui on s'attaque", ces moments où on était aveugle, ces moments on on n'a pas su regarder, voir avant de :
"défier le Feu ! ... défier l'Orage ... défier la Mer! ". Ces moments que l'on regarde après, quand le vent qu'on a levé sans même sans rendre compte, a tout dévasté.
Et je suis les mains vides
J'ai les mains vides
J'ai tout échappé, j'ai pas les paumes solides
J'ai les mains vides
J'ai déjà tout payé, c'était de l'amour liquide
J'ai les mains vides
J'ai même léché un à un mes doigts avides
J'ai les mains vides
J'ose pas redemander, je suis un peu timide
J'ai les mains vides
Un peu pressées, mais vraiment pas assez rapides
J'ai les mains vides
J'n'ai dans le doigt qu'une vieille épine de rose
Et je m'obstine
À ne garder que le mauvais côté des choses
J'ai les mains vides
Elles se tordent dans mon dos, elles se grattent
J'ai les mains moites
À force de ne pas s'ouvrir, elles se battent
J'ai les mains libres
Et je sais bien que c'est parce qu'elles sont maladroites
J'ai les mains vides
À force de ne toucher que du bout des doigts
À force de prendre trop de rose à la fois
À force de n'avoir rien su garder de toi
Qu'une blessure
J'ai les mains vides
J'ai mal tenu à ce que tu leur appartiennes
J'ai les mains vides
J'ai rien qu'envie de les remettre au fond des tiennes
J'ai les mains tristes
D'avoir déjà su ce que c'est que d'être pleines
Elles s'en souviennent comme on se souvient de sa seule grande peine
Et mon doigt saigne
Ta rose est morte quant même que sa tige baigne!
J'ai les mains vides
À force de ne toucher que du bout des doigts
À force de prendre trop de roses à la fois
À force de n'avoir rien su garder de toi
Qu'une blessure au bout des doigts
Linda Lemay
#19
Posted 08 September 2005 - 12:49 AM
Et tout cela grâce à qui ?
Grâce à notre chère et tendre Eludra !
Linda, dis-moi : est-ce que tu es des nôtres ?
Merci Eludra pour tes commentaires riches et documentés.
Je t'aurais épousé si j'avais encore mes vingt ans !
Voyageur
#20
Posted 08 September 2005 - 09:36 AM
Mais pour poursuivre le jeu qui est ici, puisque je suis toujours ici, je vais demander à Linda de te répondre :
"'Je veux bien t'aimer
Toute chaste ou presque
Comme les curés
Qui s'marient pas
Les sœurs cloîtrées
Qui se préservent
Pour un bon vieux Dieu qui se cache
J'veux bien t'aimer
Bien sûr j'en rêve
Mais comment veux-tu que ça marche
J'veux bien me moquer du proverbe
Qui dit «loin des yeux, loin du cœur»
Dire que c'est faux Que c'est acerbe
Que c'est exprès Pour nous faire peur
J'veux bien m'endormir chaque soir
En m'blotissant contre personne
Avec ton corps dans ma mémoire
Comme une mère-grand qui pleure son homme
J'veux bien t'aimer même jusqu'à croire
Aux éventuels avantages de mélanger
Nos deux histoires en perpétuel décalage
J'veux bien forcer tous ces hasards
Qui r'fusent de jouer en notre faveur
Et puis gagner la chance de t'voir
Deux petites journées ou deux petites heures
J'veux bien t'aimer mais comment est-ce
Que je peux t'aimer si j'suis pas là
Pour t'envelopper de ma tendresse
Et t'consoler si ça va pas
Oui je veux bien t'aimer de loin
Le cœur tout plein de ton grand vide
T'aimer d'amour et de chagrin
T'aimer pour rien les yeux humides
J'veux bien t'aimer mais pour être franche
J'suis pas solide si j'te vois pas
J'suis comme aveugle sans canne blanche
Ni chien-guide... et sans ton bras
Pour traverser cette rue-là
Que l'on appelle l'océan
Pour traverser mais jusqu'à toi
Y'a pas d'arc-en-ciel assez grand
J'veux bien t'aimer bien entendu
De toute façon est-ce que j'ai le choix
Je suis piégée je suis perdue
Je tourne en rond je t'aime déjà
Même si je sens que je m'éreinte
A te chercher les bras tendus
Dans cet effrayant labyrinthe
Trop compliqué et trop tordu
Je vais t'aimer même si tout ça
C'est sans issue c'est impossible
Et j'y croirai comme d'autres croient
Au petit Jésus et à la Bible
Je sais pas encore comment est-ce
Que j'vais t'aimer si j'te vois pas
Mais j'vais t'aimer c'est une promesse
Est-ce que t'entends c'que j'te dis là ?!!
Je vais t'aimer !
Je vais t'aimer !"
PS : L'amour virtuel, j'ai donné tu sais. J'en bave encore plus de 3 ans plus tard.
Bonne journée :cry:
#21
Posted 08 September 2005 - 09:49 AM
Hors chant les limites de la voix parfois éclatent...
Je ne résiste pas à l'appel du large, et sans défier quiconque, je repousse les limites jusqu'à ce que l'orage éclate, mes frontières sont là où le vent me porte...
Ton texte est tout en force malgré une certaine fragilité, je ne sais pas mieux dire Voyageur ! Un voile peut-être à la limite de la déchirure...
balila
J'hésite un peu...
Mais cela me donne à nouveau l'occasion de te lire et de rajouter...
Qu'il y a dans tes mots, souvent, un va et vient entre retenue et abandon, une recherche mystérieuse qui se règle au pas des incertitudes, et une beauté toute à la fois légère et profonde en émane.
Et ton vent trace une belle empreinte dans ces brumes parfois matinales, soulevant des voiles...
balila
#22
Posted 08 September 2005 - 12:26 PM
Le va-et-vient, si ce n'était pas vulgaire poétiquement selon moi (et cela a fait couler beaucoup d'encre en février), je l'aurais choisi sûrement comme le sujet d'un poème pour parler de mon monde intime.
Il y a dans cette idée une rondeur insoupçonnée : celle d'une boucle s'ouvrant et se fermant à l'infini.
Car oui, la sphère est la plus belle forme de l'univers, sinon les astres ne l'auraient pas adoptées.
Mais aussi parce qu'il y a un échange, une égalité, un assouvissement du double désir ... une interpénétration permanente entre deux entités qui se complètent.
Et je m'arrête là ... de peur d'aller trop loin ...
Sais-tu que je trouve nos échanges de plus en plus savoureux ?
Amitiés
Voyageur
#23
Posted 08 September 2005 - 01:05 PM
#24
Posted 08 September 2005 - 01:54 PM
Merci Carla. pour cette lecture raffinée.
Oui, il y a effectivement une fascination dans cette relation ambiguë: la fascination de celui qui défie, avec un léger appréhension tout de même, mais surtout la fascination de celui qui est défié, parce que surpris par cette audace … mais en même temps à l'idée des dégâts que cela peut engendrer.
Comme une fascination de l’homme devant le feu ou l’ouragan !
Amitiés.
Voyageur
#25
Posted 08 September 2005 - 02:03 PM
Tu as la générosité d'une très grande dame qui reçoit ses invités avec égard et raffinement.
Je suis toujours séduit par la noblesse d’esprit des êtres.
J'aime beaucoup ce texte de Linda à travers tes pensées ... cela a d'autant plus de valeur que tu en as bavé des années après une telle histoire.
Mais les couleurs de la vie ne sont jamais pareilles car le temps qui s'ajoute, change leurs coordonnées absolues de manière perpétuelle ...
Je t'embrasse.
Amitiés.
Voyageur
#26
Posted 08 September 2005 - 09:53 PM
Le va-et-vient, si ce n'était pas vulgaire poétiquement selon moi (et cela a fait couler beaucoup d'encre en février), je l'aurais choisi sûrement comme le sujet d'un poème pour parler de mon monde intime.
Il y a dans cette idée une rondeur insoupçonnée : celle d'une boucle s'ouvrant et se fermant à l'infini.
Car oui, la sphère est la plus belle forme de l'univers, sinon les astres ne l'auraient pas adoptées.
Mais aussi parce qu'il y a un échange, une égalité, un assouvissement du double désir ... une interpénétration permanente entre deux entités qui se complètent.
Et je m'arrête là ... de peur d'aller trop loin ...
Sais-tu que je trouve nos échanges de plus en plus savoureux ?
Amitiés
Voyageur
Et je m'arrête là ... de peur d'aller trop loin ...
Et pourtant... Le va et vient est dans nos vies à chaque instant je crois.
Dans le vent, dans l’orage, ou sur la mer,
Apaisement ou colère...
Dans la main, dans le coeur ou le regard,
Offrir et recevoir...
Mouvements ondulatoires
Sur le chemin,
Circulaires, oui...
En ondes concentriques,
Un pôle, une attraction...
Aller retour parfois chaotique
Et puis une épaule, une sensation... :wink:
J'ai beaucoup aimé tes mots sur ce dernier commentaire Voyageur,
tes pensées s'étirent dans cette sphère
et j'apprécie ton univers.
Déjà enfant, on fait la ronde, en se donnant la main,
C'est le premier va et vient...
Merci de tes mots toujours bienveillants à mon égard.
balila
#27
Posted 10 September 2005 - 07:02 PM
Quand tu viens, je suis déjà parti et tu t'en vas quand je viens ...
C'est une véritable sphère ce genre de parabole ! :wink:
Merci d'être avec moi.
Voyageur
#28
Posted 10 September 2005 - 07:22 PM
balila
#29
Posted 10 September 2005 - 08:36 PM
Avant de défier le feu, avant de défier les loups
J'hésite un peu ... et même beaucoup
Il y a des mots ... qu'il vaut mieux qu'ils restent flous
Il faut laisser sur les tabous de gros verrous !
Amitiés.
Voyageur
#30
Posted 10 September 2005 - 09:16 PM
baiila
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