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Crimes Crapuleux. (i)


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#1 grandvent

grandvent

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  • TLPsien
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Posted 01 December 2006 - 08:07 PM

Debout sur le balcon de sa grande maison
Qui domine son vaste jardin
Surnommé illusion d’évasion
Frédéric contemplait les sapins
Dont la plantation anarchique
Leur donnait une forme géométrique
Qui rendait le paysage féerique

Tout en sentant de si tôt le matin
Leur incomparable parfum
Qui enveloppait son corps
Plus faible que fort

Et qui envahissait petit à petit la maison
A travers la fenêtre grande ouverte du salon
Pour joindre et jalouser avec arrogance
Celui des roses, complètement putréfiées
Malgré les grands soins par lui prodigués
Et qui s’avèrent êtres en réalité que nuisance

Il admirait le réveil majestueux de l’aurore,
Que les variétés d’oiseaux multicolores
Accueillaient avec leurs chants hétéroclites
Accompagnés de prouesses fantastiques

Pour narguer le rossignol dans sa cage dorée
Qui essayait de les rivaliser tant bien que mal
Avec son chant oriental
Sans malheureusement y arriver

Parce que dominé par celui du coq
Dont l’écho qui choque,
Au loin porte
Jusqu’au firmament et ses portes

Et lequel ne peut effectuer que des petits envols
Limités rien qu’au niveau du sol,
Malgré le déploiement de ses grandes ailes
Qu’il effectue avec excès de zèle

Tout en admirant au loin l’écoulement serein
Des eaux limpides d’un ruisseau
Qui suit mollement son chemin
Tout en étant protégé par des altiers roseaux,
Et bercé par les caresses d’une brise matinale
Qui l’accompagne fidèlement dans son dédale.

Mon dieu ! Comme cela est beau,
Dommage que Bébé ne soit plus là
S’est il dit tout haut,
Pour apprécier dame nature avec moi.

Il était heureux
Tellement de beauté il était envahi
Il ferma les yeux
Et semblait être au paradis.

Lorsqu’une voix effrayante,
De la chambre à coucher émanent,
Lui ordonna qu’à elle de suite il se présente
En refermant la fenêtre sur le champ.

D’accord, chérie j’arrive dans un moment.
Je n’en ai pas pour longtemps.

Une fois l’ordre à la hâte exécuté,
Il se présenta tout tremblant
A Françoise sa nouvelle épouse, mal réveillée.
En lui disant gentiment

Bonjour ma chérie.
As-tu bien dormi ?

J’ai passé une nuit agitée
Parce que tu ne faisais que ronfler.

Pourtant j’ai fait tout mon possible
Pour que tu passes une nuit paisible.

Et bien ! Tu m’as dérangé et je t’en veux.
Tu n’as pas fait de ton mieux.
La prochaine fois tu dormiras au balcon
Et non sur le canapé du salon.

Est-ce une punition ?
Ou un avertissement ?

C’est une punition
Qui durera longtemps
Tant que tu ronfleras encore
Pendant que je dors.

Mais chérie tu vas un peu fort ?
Et j’ose dire que tu as tort ?

Lorsque j’irai fort,
Tu seras sans doute mort.
Lorsque j’aurai tort,
Je te jetterais dehors.
Maintenant assez parlé,
As-tu préparé mon petit-déjeuner ?

Oui ma chérie il est prêt.

Sert moi un bol de lait, avec une goutte de café noir,
Ensuite fait couler l’eau tiède dans la baignoire.

Est-ce que je peux masser ton dos
Quand tu seras dans l’eau ?

Tu feras mieux d’arranger le lit
Et de me préparer mes habits.

Mais je ne fais que ça toute ma vie !

Alors pourquoi cette subite envie
De vouloir changer les règles.
Deviendrais-tu par hasard espiègle ?

Moi !le niais.
Jamais je le pourrais.

Alors pourquoi ce vif intérêt ?

J’avais juste besoin de quelques baisers.

N’es-tu donc pas rassasié
De tous ceux que je te donne.
En toute liberté
Sur ma personne ?

Mais c’est uniquement sur ta photo,
Alors que je les voulais sur ta peau.

Contentes toi pour le moment
Des baisers par substitution
D’ailleurs ne te font ils pas ressentir du plaisir
A chaque fois que tu me désires

Et toi ! Tu n’éprouves rien
En l’absence de baisers et de câlins ?

Oh ! Que si ! Mais quand j’aurais l’envie
D’une telle fantaisie !
D’ailleurs c’est ce que nous avons convenu
Une année après qu’on s’est connu.

Oui. Cela est vrai.

Alors pour la dernière fois
Taches de ne pas l’oublier.

C’était plus fort que moi.

Il faut savoir dominer ta passion
Sinon tu deviendras comme un cochon
Car la volupté doit se faire en son temps
Avec un réciproque consentement
Quand seront remplit toutes les conditions.

Je me souviendrais de cette leçon.

De nos jours c’est ça l’amour. quand on a le bonheur
D’aimer une jeune femme comme moi,
Il ne faut jamais commettre l’erreur
De la contrarier à chaque fois.

Je te demande pardon.
Tu as raison.

Avant que je termine mon bain,
Tu prendras le couffin
Pour aller chez l’épicier du coin,
Pas Marcel mais plutôt Alain.

Tu m’achèteras du fromage, du homard,
Une bouteille de champagne et du caviar.
Avec Alain taches de ne pas être bavard,
Sinon tu vas rentrer en retard.

A chaque fois que je te sonne
T’as intérêt à répondre au téléphone.
Ne t’amuse surtout pas à me dire,
Comme tu as l’habitude de me mentir,
Qu’il n’y avait pas assez de champ dans l’air.
Car je t’ai acheté le meilleur des cellulaires.

Elle s’enferma dans la salle de bain,
Et lui s’en alla faire ses courses
Juste pour les achats quotidiens.
Avec une limite bourse.

Il se rendit jusqu’à la place « du champ de manœuvre. »
Depuis l’ère coloniale française ainsi Baptisée
Jusqu’à l’indépendance de l’Algérie devenue place du 1er mai
Et connue grâce à son immense fontaine qui est un chef d’œuvre

De par les dizaines de jets d’eau
Qui s’élèvent dans le ciel, jusqu’à hauteur à vol d’oiseau,
Du grand hôpital Mustapha pacha baptisé à la mémoire
Du gouverneur d’Alger du temps de l’empire ottoman.
Et à mi-hauteur du siège du ministère de la jeunesse et sport avoisinant.
De forme circulaire, la fontaine sert de carrefour giratoire

Pour vous faire déboucher sur les 4 avenues principales
de belle coure, de la RN 5, de la grande poste et du val d’Hydra
Qui sont un vrai dédale pour atteindre Alger la capitale
Tout en vous donnant l’occasion d’admirer avec joie

Son eau limpide dans l’air valser
Sous le jeu de lumières variées
Ainsi que les fleurs multicolores qui l’entourent
Travaillé par de grands jardiniers avec amour

Sans pour autant vous fatiguer
À partir de bancs publics en fer forgé
Servant de pieds aux assises en chêne traités
Et en la circonstance installés

A tous les coins de rue Personne ne le salut,
Lui qui est pourtant bien connu.
Alors que du temps de bébé sa première épouse décédée,
Tous ceux qui le connaissent le saluaient tellement il était apprécié

Mais depuis son mariage avec Françoise
Il vit l’enfer au quotidien.
Elle est arrivée à le rendre un moins que rien
Au vu et au su de tous ceux qu’elle croise.

Dont la plupart sont ses amis,
Lesquels l’avaient avertit
De ne pas épouser une fille

Plus jeune que lui de 30 ans,pour ne pas dire sa fille
Qui n’aurait d’intérêt que pour son argent
Pour ensuite se la couler douce avec son amant.

Surtout son ami d’enfance Archibal
Qui ne cessait de lui faire la morale
En lui rappelant la différence d’âge
Qui n’était pas à son avantage,
De tous ces conseils il a fait fi
Et regrette de ne les avoir pas suivis.

Il savait que Françoise avait un amant
Bien avant leur union
Et que de tout le quartier il était connu. .
Il savait aussi qu’on le traite de cocu.

Il reconnaît son état de fait
A chaque fois qu’il met son nez dehors.
Raison pour laquelle Françoise le garde enfermé
Pour qu’il ne se rappelle pas son sort,
En lui accordant dans des cas de force majeurs
Une sortie contrôlée et limitée de pas moins d’une heure.

Arrivé chez Alain il se sentit bien,
C’est d’ailleurs son seul confident.
Il le salua de la main
Avec un air tout content.

Alors mon cher Frédéric ! Comment vas-tu ?
Cela fait presque un mois que je ne t’ai pas vu.
Serais-tu passé en mon absence ?
Car si tu n’es pas au courant saches que j’étais en vacance
Dans ce beau pays lointain qu’est le Bénin.
Lui répondit avec entrain Alain.

Toi au moins tu as changé d’air.

Franchement parlé, j’étais plutôt en enfer,
Tu sais avec Jeanne je vis toujours le calvaire.
Je n’ouvre droit ni aux câlins, ni aux baisers,
Comme toujours elle me dit que c’est une chasse gardée.
Mon œil ! Oui. Une chasse gardée par son damoiseau,
Cet amant qui se la tape sur mon dos

Sans que je puisse placer le moindre mot.
Et combien même j’ose ouvrir mon museau,
Ils m’enferment dans la cave et me torturent
Jusqu’à avoir l’envie de mourir.

Ah ! Vivement que se présente l’occasion
De pouvoir les envoyer en prison,
Seulement ces tourtereaux prennent toujours leurs précautions.
Mon cher Frédéric que cela reste entre nous,
A toi seul je me confie, pour ne pas devenir fou.
Cela m’encourage à tenir le coup.

Je ne te cache pas que moi aussi je vis le même calvaire.
La preuve elle m’a acheté aujourd’hui un cellulaire
Pour contrôler tous mes déplacements
En m’appelant à tous moments.
Au fait tu peux me donner ton numéro de téléphone ?
Je ne l’utiliserais qu’en cas de nécessité.

A toi je ne peux te le refuser,
Mais ne le donnes à personne

Tu as ma parole d’homme.

Il sortit de chez Alain
Et se rendit au bistrot du coin
Pour noyer un peu son chagrin.
Tout en buvant son préféré vin.

Des commentaires sur sa personne
Qui n’étaient pas du tout à son goût
Dans ses oreilles résonnent.
Ils émanaient de ces quatre hommes debout
Devant le comptoir du bar
Lesquels de temps à autre lui jetaient un furtif regard.

Tu vois ce qu’il devient
Depuis qu’il s’est amouraché de cette putain.
Alors que c’était une personnalité
De tout le voisinage respecté.
Disait le premier sans se gêner.

C’est cela la folie de l’amour !
Quand on aime quelqu’un qui ne vous aime pas.
Je ne souhaiterais jamais que cela m’arrive un jour,
D’ailleurs je touche du bois.
Disait le second à haute voix.

Moi à sa place j’aurai épousé une femme de mon âge
Et non une plus jeune que moi pleine d’énergie,
Qui m’exigera l’amour à chaque fois qu’elle est en rage
Sachant que je ne pourrais jamais satisfaire ses envies.
Disait le troisième à demi assis.

Et ses envies n’ont pas de limites,
Il faut les satisfaire de suite.
Sinon à chaque déception
Elle se fera un amant.
Disait le quatrième tout content.

C’est d’ailleurs comme cela que naissent les cocus.
Et je vous assure qu’il y en à, a chaque coin de rue.
Personnellement je n’en ai jamais connu de pareil
Mais j’entends parler de bouche à oreilles
Reprenait le premier

C’est grâce aux cocus qu’il y a des putains,
Lesquelles d’ailleurs vont de paires
Jusqu’à s’entendrent très bien
Jusqu’à en être fiers.
Reprenait le deuxième qui les a fait éclater de rire
AH! Ha! Ha! Ha!  Oh! Ho! Ho! Ho!


Oh! Lala! Elle est bien bonne celle-là !
Alors dans ce cas il faut les gratifier d’une médaille d’or
Pour tous les sacrifices qu’ils fournissent encore.
D’ailleurs je toucherai un mot au ministre d’état.
Reprenait le troisième en les faisant encore rire
Ah ! Ha ! Ha ! Ha ! Oh! Ho! Ho! Ho! Ho!

Une médaille d’or, ornée d’une chatte pour les cocus
Et d’une queue leu -leu pour les putains.
Allez que soit servie une tournée générale de vin
A la santé générale des putains et des cocus
Reprenait le quatrième avec plaisir
Ah ! Ha ! Ha ! Ha ! Oh ! Lala! Ho! Ho! Ho!

Alors, à l’unisson ils levèrent leurs verres
Et chantonnèrent un air qu’ils improvisèrent
Si les gens ont su
Que je suis cocu
C’est la faute à ma queue molle
Qui en a ras-le-bol

Si les gens ont su qu’elle est putain
Et cela est certain.
C’est la faute à sa chatte folle
Laquelle tout le temps en raffole. 

Il ne pouvait plus supporter leurs railleries.
Et s’était dit que c’était trop fort.
Non pas parce qu’ils n’avaient pas tort,
Mais le connaissant, ils auraient pu avoir pour lui

Un minimum de respect et éviter de le gifler de plein fouet.
Alors avec empressement il quitta le coq hardi
Ce bistrot situé au 102 rue Michelet et avoisinant la faculté d’Alger
Dans lequel en toute démocratie tout haut tout se dit
Sous prétextes qu’il est fréquenté rien que par des érudits
Et qu’il fréquente en souvenir du temps où il enseignait la chimie

il décida alors de rejoindre à la hâte son domicile
Chez lui plus au moins il sera tranquille.

Françoise le reçut sur le perron
Et lui donna gentiment
Les nouvelles instructions.

Tu sais qu’aujourd’hui c’est mon anniversaire !
Si tu veux vraiment me plaire,
Prépares-moi ce bon chocolat que toi seul sait faire.

Ensuite prépares le dîner, et décors le salon.
Ce jour là est pour moi très important
Car j’ai à prendre une importante décision
Qui m’ouvrira je l’espère les portes de l’horizon.

Serais-je dans la mise ?

Ce soir je te ferai la surprise
Encore mieux, tiens, je te fais une bise.

Elle s’engouffra dans la voiture
Et démarra à vive allure
Comme si elle voulait le fuir.

Profitant de ce moment de liberté 
Il s’installa sur le canapé,
Prit son album photo
Et commença à le feuilleter en tout repos
Pour se rappeler sa jeunesse
Pleine d’allégresse.

Acte premier......




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