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[ANTEROS]

Mon Amour…

Quand la mer se marée, oblitérant tes traces
Quand le soleil terni s'en globe dans l'espace
Quand le feu du nuage illumine les palmes
Quand le vent bleu s'affale en brise d'un noir calme,

Je t'aime…

Quand la montagne au loin effleure mon néant
Quand la lune diserte enivre les amants
Quand le désert s'abat sur le ciel de mon être
Quand le sable des mots raye toutes mes lettres,

Je t'aime…

Quand mon amour se perd dans l'envie de tes yeux
Quand ton regard m'encercle et projette nos cieux
Quand tu armes ta main des griffes du guépard
Quand tes cheveux se voile instance de départ,

Je t'aime…

Quand les années passées s'éclipsent devant moi
Quand un siècle de toi me trace enfin la voie
Quand les humanités hurlent de leurs voix muettes
Quand le Temps brûle et fond sa dernière allumette,

Je t'aime…

Quand Silence tu pars pour tutoyer la mort
Quand la croix tue la Terre et recouvre ton corps
Quand mes pleurs inondent le marbre de ta chair
Quand vague je m'effondre et me revêt d'enfer,

Je t'aime…

Quand mes mots alignés pour être près de toi
Ne me consolent plus
Quand l'ombre de leurs sens échappe à tous mes sens
Je te rejoins là-haut
Dans ton infinitude et notre éternité.
Pour disparaître en toi.

[Henri.]

bien plus que de la nostalgie non ?
bien écrit en tout cas

Henri

[.ds.]

Jamais, je ne me lasserais de le lire...3 ans déjà... Merci de m'avoir permis de le lire à nouveau. (j'ai en ma possession la première version, avec les commentaires qui ont suivi).

[Félice]

Anteros,

Etrange chemin que mon âme prend en vous lisant, là.

Vous psalmodiez comme personne.

Félice.

[emeline]

Les étoiles parce que je crois que c'est assez inconventionnel pour être magnifique