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Je croyais que tous les poètes étaient frères
Mais je m'aperçois bien du contraire
Sur cette terre n'existe aucune pitié
Parce que le mal y est par millier

Pourquoi au lieu de se donner la main
Les poètes aveugles se déchirent sans ledemain
Pourquoi le mot haîr est plus fort que le mot je t'aime
Ne peut-on pas le dire dans au moins un poème

Les poètes se tirent sur ce site à boulets rouge
C'est parcequ'ils sont enchainés et avides du sang rouge
Je ne vois chez eux que souffrance, mort et mépris
Battez vous poètes et construisez un hymne à la vie

L'hiver sur cette terre ou rien ne poussent nul part
Donner du soleil, un ciel azur, des fleurs, chantez Mozart
Donnez un sens à l'art en entamant un renouveau
Nourrissez par ce froid de graisses les oiseaux

Faites de votre don des bienfaits pour les autres
Vous dites que vous souffrez mais pensez vous aux autres?
Un SDF, un mendiant, ou un pauvre assoiffé
Êtes vous prêt chez vous à le laissez entrer?

Il est facile d'écrire et de faire des vers
Mais que sommes nous je vous le demande dans cet univers
Poètes soyons unis en vers au lieu de nous déchirer
Et menons le combat contre les désespérés

J'ai visité beaucoup de personnes à l'hôpital
Un poète doit savoir remonter le moral
Au lieu de s'apitoyer sur son seul sort
Regardez autour de vous, vous comprendrez que vous avez tort

Enfants, vieillards, autres personnes,
Ces mots dans votre tête ne raisonnent?
Regardez la souffrance en face
Elle est votre miroir, ne vous voilez pas la face

Faites du bien tant que vous pouvez autour de vous
De toutes sortes servez vous de vos mains, vous vallez plus que tout
Et au lieu d'écrire faites bouger les choses
Levez vous de vos chaises comme le printemps fait fleurir la rose

Poètes je vous le dis fraternisons tous aujourd'hui
Quelque soit notre race, nos pensées, nos envies
Assez de déchirures au sein de cette communauté
employons tous nos vers pour trinquer à l'amitié.

Aux pâles ecchymoses septembrales
Les fusils flambent adeptes du mal
Seins dormeurs massacrés
Parfois s'ils reviennent terrifier
Scarabées lunaires dans un fiacre
Balançoires des traines de nacre.

Chut! mon cygne carnassier méprise la rancoeur
J'endors mon long cou ployé de candeur
Laisse moi dériver
D'une étoile exténuée
A l'Océan de mes saisons plurielles
Qui sont magnifiques et si belles


Ô la précieuse éclaboussure
De mon autre planète qui me rassure
Mon funeste et délectable breuvage
J'endors l'amor et l'amok à tout âge
Une main cistercienne
Sous la rage du lotus incandescent pourrait être mienne.

L'ai-je dit comme d'un cygne
Qui pourtant ne se résigne
[Fallacieux tranchoir de la nuit calmeuse
Redessine ma lèvre pleureuse
D'un sourire d'abjecte jouissance ininterrompue
Qui inonde tout le reste à ma vue.



J'espère que tu trouveras ca bien Héloîse toi qui me dis que tu ne sais pas faire de vers.
Voilà je voulais te l'offrir c'est mon cadeau.
Je t'embrasse.

Le poète qui est-il pour les gens?
Lui qui quelquefois à l'air d'un mendiant!
Ressemblant en un mot à une toile de Murillo
N'ayant aucune richesse, dépossédé du beau
Il est un troubadour jonglant avec des mots
Pour quelques seigneurs logeant dans un château
Ou pour d'autres, il est un virtuose voir un musicien
Car ses mot mis en vers résonnent partout bien
Lui seul possède la clé pour entrer en ce monde
Qui nous est inconnu et de mots nous inonde
Il est un peu un peintre mais sans prendre le pinceau
Sur cette feuille vierge qu'il remplit de nouveau
Il donne aux choses qui n'avaient pas d'importance
Toute la grandeur d'une noble espérance
Lui qui n'est pas toujours bien compris
Voit la tourmente de son âme qui l'envahit
Il est un peu en ce monde comme un clown
Même s'il n'apparait pas encore comme un clone
Le poète jette dans ses mots tout son désespoir
Qui s'écoule comme un fleuve le jour ou le soir
Le jour ou on le lit, lui qui lie tant de mots
Délie parfois le soir les langues de divers maux
Le poète qui est l'élu de Dieu
Rêve d'une seule chose comme rêve un amoureux
Artiste avec sa plume trouvant son inspiration
Qu'il détache de l'ange en signe d'invocation
Pour qui sont tous ces poèmes faits d'ivresse?
Qu'il noie de son amour comme une maladresse
Qu'il adresse pourtant pour que nous parvenions
A ce pays que chacun d'entre-nous souhaitons
Remplie d'une lumière qu'il nous a accordé
Dans ce seul univers qu'il nous a inventé.

Avis à vous messieurs et mesdames qui maniez la plume.