Nico

Café SANS caféine
Bière SANS alcool
Crème SANS matière grasse
Dessert SANS sucre
Jouissance SANS sexe
Croyances SANS foi

Chut…chut

Silence SANS PLUS de mots

juste
ce qu’il faut
de
Compassion AVEC distance

Comme tout le monde.

Le temps marque mon visage
Les excès changent mon regard vicié
Les conflits laissent des cicatrices
Sur ma peau brûlée par le soleil
puis ranimée par le vent

Je veux juste que la neige
garde une trace de mon passage
Qu’elle ne se perde pas
dans les mémoires

souvenirs poussière

Mes impressions ne peuvent rien contre la matière
La poussière n’a pas d’effet sur la poussière.

Un puit sans fond dans les tripes
toujours à sec
Trou béant sans fin
En forme de cul de poule
qui supplique
mange sans faim
et boit cul-sec

Le bec dans l’eau
Les corps baignent
dans l’encre chiné
d’un William Blake
dont les diables vermeilles
ne suffisent pas à réveiller
Les merveilles d’un vide abscons

Puit sans fond
dont la distance
dépasse le simple itinéraire
de la vie.

Volutes glacées
dans un verre
pour rapprocher les individus

Grâce chaloupée d’une voix

Volutes galbées
sur ta peau en spirale
qui s’envolent comme les pensées

Démarche d’une musique jusqu’à moi

Volutes grandioses
de l’œil du cyclone
qui transportent les mots
au-delà des maux
et parviennent jusqu’à toi

La chair recouvre des os
Parfois un esprit
Une âme dans le meilleur des cas

Et la chair réclame plus que de la chair

Volutes  

qui

s’

ép-

par-

pi-

ll-

ent.

Je me suis réveillé un matin
Les oreilles en pointes
Les dents prêtes à déchirer
Les moindres failles
De mes contemporains

L’homme seul aux aboies
Hurle à la mort
De son propre isolement
Sous les yeux
De dieux silencieux

Moins qu’un chien
Quand la fidélité se fait rare
La truffe au vent
La queue entre les jambes
Et le territoire bien imprégné de pisse.