
#1
Posted 05 August 2004 - 12:44 AM
La poésie est profondément universelle.
Elle s'adresse à l'homme, à l'autre, à autrui, elle l'interroge, le surprend,
l'interpelle et attend une réponse.
Poésie qui est à la fois l'art du vers,du rythme, de la phrase et l'art de l'image.
Et c'est par ce jeu qu'elle touche l'homme au plus profond.
La poésie offre sa musique, le jeu des mots et quelquefois des résonnances, un parfum,
des images, un visage où la pureté d'un silence.........
Entrevoir au delà des apparences, discerner l'essentiel, guetter la vérité d'un être,
dévoiler la beauté, approcher les accords secrets entre l'homme et la nature.
Telles sont peut-être les raisons de la poésie!!
:!: :!: :!: :?: :?: :?:
#2
Posted 05 August 2004 - 10:49 PM
Parfois, l'expression est ambigüe, on ne voit meme pas notre propre but final je trouve, l'on parle de sentiments, mais l'on ne serai les définir.
Celà nous touche assurement mais meme si l'on pense a notre coeur, moi j'aimerai transpercé le votre et y faire apparaitre un sourire final!!!
La musique, les films, la poésie, l'art, sont les berceaux de nos sentiments.
Il faut savoir s'y bercer mais aussi le resonner.
#3
Posted 02 August 2004 - 05:50 PM
Après cette définition de la poésie, on peut s’intéresser à son pourquoi. La poésie est didactique, lyrique, dramatique, etc….tout dépend du public et des lecteurs que l’on vise…..
Pour ma part, le pourquoi de la poésie se manifeste de plusieurs façons…Au début ce fut un exutoire, un moyen de faire sortir des choses cachées…Ceci est toujours le cas aujourd’hui…
Une autre forme la poésie d’amour, pour déclarer sa flamme…Autre forme des espèces de tableaux/histoires où j’essaie de raconter une histoire, tranche de vie… …Parfois dans tout cela il y a des messages, d’autres fois non…..
La poésie est peut-être un moyen de transcender ce que l’on a dans le cœur et dans la tête….
#4
Posted 02 August 2004 - 10:36 PM

#5
Posted 03 August 2004 - 05:56 PM
Je crois également que le poéte, amateur ou confirmé, est une personne sensible et ayant souffert plus que la moyenne, je pense que la douleur et la souffrance sont de bons vecteurs pour écrire et que l'écriture dans ces cas là est une bonne thérapie : Qu'en pensez-vous ?
#6
Posted 09 August 2004 - 08:55 AM
(comme disait notre bon Georges Brassens)
la poésie c'est le reflet de l'âme,
c'est la respiration du coeur,
c'est la danse folle des neuronnes autour du grand feu de la vie.
#7
Posted 09 August 2004 - 08:54 PM
La poésie selon moi, c'est vouloir faire passer quelque chose : un sentiment, un vécu, un message, un point de vue, un ressenti. Mais on ne le fait pas passer au 1er dégré, par exemple si l'on parler de colère on ne dirait jamais "je suis en colère car.... .... ....". Non, il s'agit de tourner la chose de façon ludique, qui soit agréable à lire, qui ait une sorte de rythme.
Quand je n'accroche pas à un poème, je pense que c'est + parce que la chose est mal tournée que parce qu'il n'y aurait pas de sentiment derrière. Le but d'une poésie est de trouver LA bonne façon pour faire passer quelque chose tout en invitant à la réflexion et l'interprétation.
#8
Posted 09 August 2004 - 10:07 PM
Il y a environ 83,700 définitions de la poésie, sur Google. Celle d'Alain Sempé est certainement une des meilleures. Je dis ça parce que je vois les choses comme lui, remarquez… Une réaction gratuite de nos neurones au simple fait que nous vivons ; que nous savons que nous vivons, plus précisément. Par la suite, évidemment, la culture et les traditions, les codifications, ont amené une élaboration inouïe des formes et des manières. Mais dans son principe, la poésie est un cri de joie (parfois aussi de douleur). Elle pourrait (devrait ?) rester cela.
#9
Posted 10 August 2004 - 09:46 PM
Pour ce qui est de la thérapie, écrire c'est parfois se parler à soi-même donc si on finit pas totalement schizofrène y a des chances que ça fasse du bien. La véritable thérapie c'est écrire et pouvoir avoir un retour sur ces écrits ( le forum).
#10
Posted 10 August 2004 - 10:31 PM
la poésie est pour moi le moyen le plus subtile de transmettre mes emotions, de faire une vidange de moi mêmen, dire par des rimes ou par des paraboles ce que je n'oserais dire, elle me revele aux autres et à moi même. c'est surtou le plaisir que j'epouve à lire la poésie, l'appaisement qui émane de la poetique et l'appaisement que ça m'apporte d'en écrire.
Je salue tous les poètes et les amoureux de la poésie
#11
Posted 19 August 2004 - 03:12 PM
AMICALEMENT ET POETIQUEMENT Kikigui :wink:
#12
Posted 22 August 2004 - 06:12 PM
Ya pas d'intérêts poétique
Mais une question pratique
Qu'est-ce donc qu'un Poète ?
#13
Posted 22 August 2004 - 09:06 PM
Et toi ma petite grenouille , donne nous donc ta réponse : pourquoi la poésie ???
ami :wink: calement christiane
#14
Posted 22 August 2004 - 09:18 PM
donnée aux hommes
pour pouvoir parler
de choses essentielles
comme la vie l'amour la mort etc..
#15
Posted 23 August 2004 - 10:38 PM
J'entre sur la pointe des pieds dans cet espace des TLPsiens avec la rougeur et la timidité du nouveau membre que je suis (c'est mon premier message).
Le thème "Pourquoi la poésie ???" m'a interpellé, pourquoi je l'aime ???
Pour moi, il n'y a ni pourquoi ni parce que !!! La poésie est la musique des mots et si j'aime Mozart (entre autres) je ne vais pas chercher à savoir pourquoi, peut-être que cela fait résonner en moi des choses cachées ou oubliées, peut-être... ou peut-être pas...
Pareil pour Baudelaire (toujours entre autres), ses mots font peut-être résonner aussi des choses cachées ou oubliées ("le vert paradis des Amours enfantines" par exemple)... c'est pour ça que je lis toujours la poésie à haute voix. Alors je trouve un peu stérile ces tentatives de pourquoi... J'aime la poésie parce que !!!! parce qu'elle me donne du plaisir !!! comme un lever de soleil, comme une première fleur de coucou au printemps, comme une feuille qui tombe à l'automne, comme des millions d'autres choses que j'aime tout simplement. Pourquoi ????
Salutations à toutes et tous

#16
Posted 29 August 2004 - 02:06 PM
Ma question était plutot : pourquoi la poésie existe-elle et que représente-t-elle pour chacun :le pourquoi de la poésie !!
Je te remerçie d'avoir participé au sujet et d'y avoir posté ta réponse.
Ami :wink: calement kikigui
#17
Posted 29 August 2004 - 09:36 PM
Pourquoi les oiseaux existent-ils ? Et les étoiles ? La poésie existe parce que nos neurones dansent dans notre cerveau.
#18
Posted 06 September 2004 - 10:10 PM
Pourquoi les oiseaux existent-ils ? Et les étoiles ? La poésie existe parce que nos neurones dansent dans notre cerveau.
Pourquoi la poésie existe ??? Mais pourquoi alors la musique existe ? Parce que la lire ou l'écouter nous fait du bien, et il faudrait peut-être être neuro-psychiatre pour expliquer cela (non, non, la science ne tue pas l'émotion). Parce que nous sommes des humains aussi, et je ne pense pas que mon ordinateur ressent du plaisir quand je mets un beau poème dans son disque dur ! Mais il y a aussi des animaux qui aiment la musique... A la différence des animaux, nous, humains, avons inventé la poésie pour nous faire plaisir comme nous avons su inventer des objets pour nous être utile. Peut-être aussi par notre capacité de fantasmer, de s'inventer "un autre" que soi. Quand Rimbaud se voit "sous les tilleuls" ou quand Souchon se voit embrassé par une femme brune sur la plage, c'est pareil : Ils s'inventent "un autre" qu'ils ne sont pas. La poésie est une porte ouverte vers un fantasme rêvé.
G., j'ai adoré ta phrase "La poésie existe parce que nos neurones dansent dans notre cerveau."
Amicalement / Jacques (le fou de bassan se prénome Jacques !)
#19
Posted 06 September 2004 - 10:11 PM
Pourquoi les oiseaux existent-ils ? Et les étoiles ? La poésie existe parce que nos neurones dansent dans notre cerveau.
Pourquoi la poésie existe ??? Mais pourquoi alors la musique existe ? Parce que la lire ou l'écouter nous fait du bien, et il faudrait peut-être être neuro-psychiatre pour expliquer cela (non, non, la science ne tue pas l'émotion). Parce que nous sommes des humains aussi, et je ne pense pas que mon ordinateur ressent du plaisir quand je mets un beau poème dans son disque dur ! Mais il y a aussi des animaux qui aiment la musique... A la différence des animaux, nous, humains, avons inventé la poésie pour nous faire plaisir comme nous avons su inventer des objets pour nous être utile. Peut-être aussi par notre capacité de fantasmer, de s'inventer "un autre" que soi. Quand Rimbaud se voit "sous les tilleuls" ou quand Souchon se voit embrassé par une femme brune sur la plage, c'est pareil : Ils s'inventent "un autre" qu'ils ne sont pas. La poésie est une porte ouverte vers un fantasme rêvé.
G., j'ai adoré ta phrase "La poésie existe parce que nos neurones dansent dans notre cerveau."
Amicalement / Jacques (le fou de bassan se prénome Jacques !)
#20
Posted 07 September 2004 - 01:41 AM
J'ai tenté de dire la même chose que toi, mais en une seule phrase. Un petit défi. Ça me fait plaisir que tu aies aimé la phrase !
#21
Posted 07 September 2004 - 12:40 PM
Rendez à César ce qui appartient à Jules.
C'est juste une petite pointe d'humour !
#22
Posted 07 September 2004 - 12:50 PM
#23
Posted 15 September 2004 - 08:19 PM
Michel Deguy: pourquoi la poésie?
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Quelle hypothétique fonction assigner encore au poète, en un temps où « la poésie n'est plus l'institutrice de l'humanité» ? Ni prêtre ni berger, ni Messie ni prophète, il n'est pourtant pas disposé à donner son congé, ni ne montre de goût pour la malédiction: il lui faut ressaisir , en son propre « travail », et d'un même mouvement, aussi bien son identité aléatoire que le sens de cette tâche indéterminée et les formes de son écriture. De toutes les façons possibles, l'oeuvre de Michel Deguy fait sienne cette nécessité moderne. Sans cesse soutenue par l'ouvrage du poème, autant que par la réflexion philosophique et par un faisceau d'actions annexes convergeant vers le langage (traduction, édition, direction de revues, enseignement, conférences...), cette interrogation constitue l'axe essentiel d'une oeuvre qui réévalue obstinément le pourquoi et le comment de la poésie en son « extrême contemporain ».
Devenue partie prenante de l'expression poétique, voici à présent que la réflexion critique en approvisionne les énergies. Elle n'est plus simplement surveillance ou commentaire de la poésie, mais sa fin: écrire revient à engager une recherche du poétique, une poursuite de la poésie, une méditation en « actes » de ses conditions d'existence et de son sens. Ayant pris la mesure d'un défaut ou d'une absence, cette démarche critique est en premier lieu une manière d'en rabattre et de demeurer malgré tout. Lorsqu'il n'est pas de saisie possible de l'essence, ni d'expression plénière , la poésie est rencontrée au sein même de son processus d'identification, lequel s'avère seul susceptible d'intégrer la déception, et d'opérer à partir d'elle un renversement positif: il retrouve la nécessité du poème dans le mouvement qu'il développe pour saisir ce qui lui demeure hors d'atteinte.
Cette dimension intensive du travail critique se double d'une dimension extensive. La mise en examen s'étend à l'entier du monde : à l'histoire, au social, au culturel, au politique, à l'art, à la technique, à la morale... La poésie devient une puissance d'examen illimitée, qui ne fonctionne nullement à partir de sujets choisis, mais accroît démesurément son champ. Deguy « fait poème de tout bois ». Son attitude n'est pas la curiosité, mais le souci, une attention douloureuse, voire angoissée, à ce qui est, à ce qui a lieu d'être. Puisque « ce qui a lieu d'être ne va pas sans dire », toutes choses doivent passer au tamis de la parole pour exister.
Par quel moyen cette extension du poétique à une sorte d'anthopologie généralisée du culturel est-elle rendue possible sans que la poésie verse pour autant dans l'essai? Ou plutôt, qu'y a-t-il de proprement poétique dans cette investigation même? C'est par la puissance de conjonction qui est la sienne, que la poésie permet cette extension: ce qui la définit est précisément cette aptitude qu'elle a à tout mettre ensemble, à tout faire com-paraître en figures, à tout défigurer et reconfigurer. Tendant ainsi à faire corps avec la pensée, elle en devient le mode le plus actif et réactif.
Dans le même temps, la poésie s'identifie à travers l'observation de ce qui la trahit, la dénature ou l'empêche. En engageant la critique du "culturel", Deguy cerne le territoire du poétique par le biais de son revers négatif . C'est à une parcellisation qu'il s'oppose (une imitation dégradée, une dispersion qui ne recherche plus le tout), en même temps qu'à une indifférenciation. Soucieux de définir le singulier comme articulation à une différence, il défend et illustre la poésie comme le lieu même où toute identification procède d'un rapport figural à l'altérité.
Vis à vis du fond négatif dont il s'extrait, le travail poétique opère donc à la fois une focalisation et un rétablissement. Il cadre, il met au point, il confronte, il oppose au réel une colère lucide. Il lui réplique par un autre rythme, une autre vitesse, porteuse d'une « nouvelle donne » de sens et de protestation. C'est là ce que Char appelait "l'énergie disloquante de la poésie". D'où une écriture au lyrisme très tendu et qui tire sa force des rapports établis entre poésie, pensée et révolte. Ayant affaire à la prose de l'histoire, voire aux prosaïsmes où à la prosaïsation la plus affligeante, le poème se constitue en terrain d'affrontement. Brusqueries syntaxiques et discordances y vont de pair avec un parti-pris de la vitesse, de la pulsation rythmique, voire de la déliaison ou de la discontinuité. Deguy écrit : « Un poème nous hante qui soit l'hôte des différences, et ainsi porté à pulvériser les genres ». Par le cinétisme qui lui est propre, le poème mobilise et surmonte la fragmentation. En ses formes très énergiques, il fait figure de corps surpris. L'expression même de cette surprise est la figure: sens surpris, ou sens par surprise, expérience déconcertée et déconcertante du langage.
#24
Posted 15 September 2004 - 09:47 PM
#25
Posted 16 September 2004 - 10:14 AM
P our
O uvrir son coeur
E xister
S ignifier quelque chose qui nous touche
I mmiter la beauté de la nature
E sperer un monde meilleur
#26
Posted 17 September 2004 - 08:31 PM
Tu es très courageux, moi j'ai abandonné au bout de 10 lignes.
Cela ressemble beaucoup à un plaisir solitaire intellectuel (restons polis), enfin si ça lui a fait plaisir... :oops:
Amitiés à toutes et tous
#27
Posted 26 October 2004 - 05:48 AM
COnclusion, lire de la poésie est une acte d'ouverture sur le monde et écrire la poésie est un acte de renfermement sur soi-même. Bien sûr, certains auteurs et poètes ayant compris cela ont essayé de s'en échapper en créant la plus grande ouverture possible comme Umberto Éco ou George Perec. Je pourrait continué mon élaboration de ce qu'est la poésie, mais ce qu'elle est vraiment est tellement personnelle pour chacun de nous que je ne peux pas l'élaborer davantage de peur de trop refermer la poésie sur elle-même. Alors, sur ces mot, je laisse chacun de nos égo se centrer sur lui-même pour ouvrir l'art poétique afin qu'il devienne un jardin fleurissant.
Je suis le pire juge de moi-même
Les autres ne sont pas mieux d’ailleurs
Je juge, je juge.
Et puis l’autre constate
En apparence
Des apparences
En désapparence
Menu visible
Pas gros mais je commande
Moins bien, c’est sûr
Mais ça marche
Facile! Juste quelques mots à enligner
Pareil à ceux que j’ai vu :
Pareil à ceux que j’ai vu :
etc…
Une liste invisible que l’on voit pourtant
Un cerveau et un labyrinthe
C’est du pareil au même
Et même même se répète
C’est écrit, j’y peux rien
Je juge, je juge
Alors que c’est produit
Je juge, je juge
Les autre constate
Et moi j’observe mon corps disparaître
#28
Posted 26 October 2004 - 12:44 PM
#29
Posted 26 October 2004 - 01:58 PM
Je comprends mieux le pseudo.
#30
Posted 27 October 2004 - 10:31 PM
Sans doute faut-il trouver l'origine de la poésie dans le domaine du sacré, de la prière qui, grâce à son pouvoir incantatoire, a insufflé une nouvelle vie aux mots pour les inscrire plus facilement dans la durée.
Plus sérieusement, je suis convaincu qu'il est impossible de définir quelque chose qui est l'essence même du mystère. Comme je suis persuadé que demander à un poète de démonter les rouages d'une de ses oeuvres reviendrait à mettre à mort toutes les subtilités que cette dernière recèle.
Pourquoi la poésie ? On pourrait écrire des pages et des pages sans jamais épuiser le sujet. Néanmoins, j'aimerais ajouter que pour moi la poésie n'est pas seulement le fait du poète mais également de celui qui le lit. Je considère le poème comme une partition dont le lecteur sera l'interprète. Une oeuvre mal lue, quel que soit le talent ou la notoriété de son auteur, ne sera jamais rien d'autre qu'un assemblage de caractères sur une page, dont le charme aura été inopérant. Autrement dit pas de poésie à mes yeux sans la complicité d'un lecteur poétique.
La plupart d'entre nous écrivent parce qu'ils ne peuvent réprimer cette envie soudaine d'exprimer ce qui est en eux. Je n'en veux pour preuve que l'incapacité dans laquelle on se trouve de ne pas savoir "planifier" en se disant, par exemple, j'écrirai de telle à telle heure. Non : l'inspiration poétique prévient rarement quand elle vient. C'est une force irrésistible et tellement capricieuse qu'elle peut vous tomber dessus alors que ne l'attendait vraiment pas.
Allez définir cela !
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