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[sgpsgpsgp]

Là bas

C’était là bas, au cœur des brumes d’une forêt mythique,
Là où les elfes côtoient le destin d’un monde qui s’écrie
J’ai cru devenir fou en respirant la poussière qui tombait
En suivant de loin un feu follet qui dansait

Et il s’en est fallu de peu que la clameur des désespérés
Atteigne enfin son but et retentisse à jamais
Au fond des consciences et exhume la présence
D’une humanité qui abandonne le confort
Des gens qui n’ont jamais rien eu tant qu’ils n’ont pas tout perdu

C’est au cœur des prisons que l’on se construit
Que l’on étouffe les plus grands cris,
Ceux qui vous viennent dans les moments de détresse
Dans le silence pesant de l’atmosphère qui nous oppresse.

Portés par le vent des rancoeurs accumulées
Au défi de la morgue des autorités ignorantes
De la cruelle existence des gens que l’on croit sans importance
Car ils ne sont pas entrés dans le commerce des âmes
Que l’on attache au pilori des jouissances immédiates
Pour satisfaire l’avidité sournoise des puissants et des nantis.


Quand l’incandescence insolente du ciel qui flamboie
Fait rire d’amertume les clairières en émoi,
Je crache à la vertu des bonnes âmes qui s’émerveillent,
Partageant toutes leurs peines et gardant l’essentiel.

C’est sous le joug d’un sentiment d’abondance,
Que pourrissent les cœurs de ceux qui n’ont pas droit au silence,
Incrédules et qui s’offusquent devant la misère
Quand elle a franchi les limites de leur inconscience.

La source enchantée où s’abreuve l’indifférence,
Hante sans répit les gnômes que nous sommes devenus
Réduits à consommer de l’insouciance
Et pleurant le monde perdu du temps où la vertu protégeait de toutes les souffrances.


Drapés des oripeaux du conformisme obligatoire qui nous rassure
Ayant jeté avec nos derniers sursauts de rebellion
Ce qui nous empêche d’être immergés au royaume des ombres
Entrons dans la délétère fusion d’un monde en décomposition.

Au recueil où sont écrits tous les bons sentiments
On peut voir en filigrane les pages où se dessine l’amnésie
Qui efface peu à peu le spectre de la pitié
Celle qui tient lieu d’obole à ceux pour qui la terre s’est arrêtée de tourner,
Et empêche un peu les autres de crever de culpabilité.

Derrière les arbres et les buissons de la forêt magique
Se terrent des créatures aux pouvoirs maléfiques
De sinistres esprits nourris aux vents mauvais
De tout ce qui nous fait défaut et attise la déraison
De tout ce qui nous fait défaut et attise la déraison…

[Serge L]

un texte intelligent, meme si pas toujours intelligible (pour moi et en plus il est minuit),
une volonte certaine de dire quelque chose d'important, meme si mal maitrise,
un auteur et son experience de la vie, qu'on sent riche et forte, mais pas assez clair.

Je te souhaite de pouvoir dire clairement ce que tu veux, ca sera sans doute interessant.
Serge

[sgpsgpsgp]

un texte intelligent, meme si pas toujours intelligible (pour moi et en plus il est minuit),
une volonte certaine de dire quelque chose d'important, meme si mal maitrise,
un auteur et son experience de la vie, qu'on sent riche et forte, mais pas assez clair.

Je te souhaite de pouvoir dire clairement ce que tu veux, ca sera sans doute interessant.
Serge

merci Serge de cette mise au point et de ta lucidité malgré l'heure tardive. J'ai en effet mélangé plusieurs idées qui me trottaient dans la tête sans m'attacher à une seule. J'étais obnubilé à l'époque par le tsunami et surtout je craignais que ses conséquences retombent très vite dans l'oubli. J'ai peut-être eu malheureusement raison. En tout cas, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois.

sgp