
En ce jour, le plus sombre de ma vie,
#1
Posted 20 January 2006 - 12:39 AM
Des larmes nouvelles l’inondent, plus cristallines, plus salée, plus claires,
Plus douloureuses aussi, plus assassines que jamais oeil humain ne versa.
Parmi tant de plaies ouvertes, j’ai trouvé un coin de chair que nul ne blessa
Et j’y ai planté mon glaive, profondément, et j’ai remué, remué si bien
Que l’instrument se brisa laissant la lame enfoncé dans la chair sanglante de mon sein.
Que n’est-il le droit ce sein ! Car c’est le gauche qui pend, là, presque déchiré ;
Et je crains d’avoir atteint le coeur car la douleur est grande et le rouge lugubrement foncé.
J’ai été l’artisan de mon propre trépas, et je pleure sur mon sort comme on pleure les morts.
D’ailleurs, il est temps ! Blanc suaire, gaies vermines, froide terre, noire mort,
Il est temps d’en finir, il est temps de finir. Enfin, il est temps de mourir.
M.T., Fbltns
#2
Posted 20 January 2006 - 12:43 AM
#3
Posted 20 January 2006 - 12:45 AM
Je l'ai écrit il y a près d'un et je suis toujours là

#4
Posted 20 January 2006 - 12:48 AM
On ne sait jamais pourquoi
Mais combien de fois meurt-on
#5
Posted 20 January 2006 - 12:50 AM
Le style et l'intention sont méprisables.
.
Edited by moderateur, 20 January 2006 - 02:52 AM.
#6
Posted 20 January 2006 - 10:01 AM
mais moins pour un espèce de cycle répétitif de la même chose ?
Amitiés et belle journée
Henri
#7
Posted 20 January 2006 - 10:26 AM
Quant au texte, sincère (non surfait comme tu l'as pensé), et sur le moment j'étais aussi médiocre que lui, non, j'étais plus médiocre encore.
Le style peut être méprisable, je ne prétends pas avoir la science infuse de la belle phrase.
Quant à l'intention, il absolument impossible qu'elle le soit, pour la seule et simple raison qu'il a été écrit sans aucune intention, quelle qu'elle soit.
Joli commentaire celà dit.
à bientôt,
Merqur.
<< Va pour ces morts comme autant de naissances. >>
C'est aussi m vision de la chose...
<< mais moins pour un espèce de cycle répétitif de la même chose ? >>
Je crains qu'il y a quelque répétition, hélas ! Eh, mais qu'y faire ? On ne change pas en un jour.
Amitiés et à plus tard,
Meriem.
#8
Posted 20 January 2006 - 10:31 AM
parfois, oui.
Parfois pas du tout.
Pourras tu m'enseigner ta science du joli ?
Amitiés
Henri
#9
Posted 20 January 2006 - 10:45 AM
Ma "science" du joli ?
Je suis assez d'accord avec la vision qu'a Baudelaire du Beau.

Je n'aime pas tant que ça, parce que je crois en une vie après la mort, et cette perspective me fatigue par avance...
Merci de ton passage

#10
Posted 20 January 2006 - 10:47 AM
je t'ai lu utiliser le mot joli, là où je ne l'aurai certes pas utilisé.
D'où ma demande...
mais ce n'est pas si urgent.
Amitiés
Henri
#11
Posted 20 January 2006 - 10:57 AM
Je n'arrive pas à faire en sorte que ma réponse te soit destinée dans cette foutue page où on voit les pseudos et le début de leur message, un msg d'erreur s'affiche.
Enfin bref.
Je vois de quel "joli" tu veux parler. Eh bien, c'était le premier commentaire ouvertement négatif que j'ai eu, ce qui était plus joli encore que le commentaire c'était ma réaction

Ma réponse met-elle un terme à ton questionnement ?

Amicalement,
Meriem.
#12
Posted 20 January 2006 - 11:00 AM
Ce texte est d'une rare beauté , comme d'une rare profondeur, tu as su mettre énormément de toi, les mots sont là pour le prouver . Tu as une plume qui donne à écouter, et non simplement à lire , c'est un privilège que de te découvrir. Je m'incline bien bas , face à ton talent.
Amitiés
Louna.
#13
Posted 20 January 2006 - 11:06 AM
En attendant de reprendre mes esprits, seul ce mot me vient : Merci. (et encore, je me sens indigne de le penser parce qu'il sousentend que j'accepte comme vrai ce que tu me dis là)
Amitiés,
Merqur.
#14
Posted 20 January 2006 - 02:10 PM
Dépouille-toi.
#15
Posted 20 January 2006 - 03:01 PM
Je sens comme si tu ne voulais pas trop les brusquer.
Comme le fait de ne pas les brusquer entrainait la compensation de te brusquer toi.
Apprend à vaincre cette servilité avec les autres.
J'ai été comme ça par le passé, je l'ai hérité de mes parents.
Et j'ai dit stop.
STOP!
Et voilà, les autres ne vivent pas ta vie, ni toi la leur.
Simple conseil, peut être mal-venue, si c'est le cas n'en tient pas compte.
CIAO
Heu je ne voulais pas te brusquer.

Le récit est bien écrit d'ailleurs.
#16
Posted 21 January 2006 - 01:03 AM
Je te retourne le "conseil" : dépouille-toi, tu verras peut-être les choses comme elles sont et non comme il te serait utile ou convenable qu'elles soient.
Pas d'intention. Pas de langage emprunté. Mon état d'âme. Ma façon de le gérer. Point.
#17
Posted 21 January 2006 - 02:12 AM
Celà dit, tu n'as pas complètement tort. Mais la raison principale est plutôt l'indifférence que la crainte de brusquer et d'être brusquée en retour.
Merci de ton passage et de ton message (réconfortant, je l'avoue).
Merqur.
J'ai lu "Les fleurs du mal" au moins vingt fois, il est donc quasi impossible qu'elles y soient étrangères. Toutefois ça n'est pas directement inspiré d'elles ni de tel ou tel poème précis.
Merci de ton passage

Merqur.
#18
Posted 21 January 2006 - 07:58 AM
Si tu as le temps : "Contre Sainte-Beuve", de Marcel Proust. Il y évoque précisément Baudelaire. Une lecture plus qu'utile.
Tu pourras au moins me savoir gré d'avoir ramené à la surface un texte qui sombrait dans l'oubli, très tôt, parce que c'est le troisième ou quatrième en deux jours où tu nous parlais de ta mort ?
Sache enfin que seule la critique est utile au poète. Tu as lu les poèmes de Baudelaire ? Lis ses projets de préface maintenant. Et médite-les. Ainsi que tous ses textes critiques. Apprends l'intransigeance de Baudelaire, tu n'en as encore touché que la surface, aujourd'hui inutile.
#19
Posted 21 January 2006 - 08:11 AM
voilà une critique
avec laquelle je suis d'accord
il ne faut pas confondre
essai poétique
et catharsis
d'ailleurs la catharsis
n'est pas thérapeutique
cela fait à peine moins d'un siècle
qu'on le sait
j'ai préféré
tes autres textes
tu y étais déjà
plus mercure
(mais j'ai cru comprendre
que celui-là est antérieur)
#20
Posted 21 January 2006 - 06:35 PM
Tes certitudes te sont peut-être confortables, tant mieux pour toi. Je me trouve très à l'aise dans mes idées, je continuerai à me baser sur mon instinct quat à mes (re)lectures et écritures (comme un animal, oui.),je maintiens que je n'ai pas une confiance absolue dans les "manuels" en tout genre et encore moins en l'avis d'un tiers qui affirme trop et sais si peux, aussi, le débat est clos, me semble-t-il.
Sans amertume aucune,
Merqur.
#21
Posted 21 January 2006 - 07:18 PM
#22
Posted 21 January 2006 - 08:22 PM
Charles Baudelaire, "Richard Wagner, Tannhauser à Paris".
#23
Posted 21 January 2006 - 09:23 PM
Il ne faut pas voir tout noir dans le mot "noir", ni tout blanc dans le mot "blanc", il y a d'innombrables nuances, et sans doute les considérer toutes empêche de se fixer sur l'une d'elle assez pour la préférer aux autres.
Un peu brouillon ce que je dis là. J'avoue aimer ce flou et tout ce qui reste à découvrir, sans guide et au grès de ma curiosité. De plus il m'est égal de faire adopter mon point de vue, je ne fais donc pas assez d'efforts pour l'exprimer.
Merqur.
#24
Posted 21 January 2006 - 11:35 PM
Quand l'heure des voluptés sonne,
Vers les trésors de ta personne,
Comme un lâche, ramper sans bruit,
Pour châtier ta chair joyeuse,
Pour meurtrir ton sein pardonné,
Et faire à ton flanc étonné
Une blessure large et creuse,
Et, vertigineuse douceur!
A travers ces lèvres nouvelles,
Plus éclatantes et plus belles,
T'infuser mon venin, ma sœur"
C Baudelaire
Le grand Charles à du t'inspirer en effet mais ton poème est plus gore
encore....
Cela me fait hérisser les cheveux de la tête à chaque fois que je vois un adjectif élogieux au sujet de ce fils de p ....!
C'est le plus grand de tous les conn ... que l'humanité puisse compter comme poètes!
Pfffffffffffffffffffffffffffffffff!!
Voyageur
#25
Posted 21 January 2006 - 11:40 PM
#26
Posted 06 February 2006 - 02:19 PM
Interéssants, non ?
et posant assez bien finalement la question, qui ne sera jamais close, de leur justification même.
Cela dit, pas indifférent non plus de relire le jour sombre de Mériem...

#27
Posted 06 February 2006 - 02:30 PM
Excellente remarque Paname.
A bientôt
#28
Posted 07 February 2006 - 04:07 PM
Je remercie, par le fait, Paname , d'avoir remonté ce texte et me rallie à son commentaire.
Merqur, ton poème m'a troublée; c'est sans doute suffisant comme commentaire, la non-indifférence?
Enfin, pour moi, ça l'est.
Martine
#29
Posted 07 February 2006 - 06:07 PM
Cette non-indifférence est même plus que suffisante.
Sincèrement,
Meriem.
#30
Posted 09 February 2006 - 09:24 PM
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