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Souvenir de la série


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#1 srio

srio

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  • TLPsien
  • 26 posts

Posted 25 January 2006 - 07:39 PM

Et maintenant ? Que se passera-t-il ? Ceci : à chaque fois que vous verrez le mot « série », dans un livre ou sur une affiche, à chaque fois même que vous l’entendrez, ou même quand vous croirez l’entendre, il faut que vous pleuriez. Pleurez, oui et ne regardez pas en arrière de vous, mais versez une larme au-devant. Qu’il n’y ait plus de série, donc, mais des flaques. Sait-on, sait-on ce que c’est que se souvenir ? Se souvenir de la série, à présent (et à chaque fois que vous entendrez une série – une de hauteurs ou de durées, ou une série de timbres, vous pleurerez) c’est impossible puisqu’elle n’était pas palpable. Je l’ai bien connue, moi, mieux que quiconque même. « Passager, un mot nous manque », pourquoi l’auriez-vous prononcé ? Quelle nécessité aviez-vous de dire ? Etait-ce pour désigner, évoquer, ou pour remémorer ? Vous n’aviez pas besoin de ça et je vous hais, je vous inscris à votre tour dans le BIG FILM. Pas en tant qu’acteurs, vous y apparaîtrez comme des chaises, horriblement sciées. Est-ce que je pleure ? Est-ce que j’ai l’air de pleurer ? Je n’ai rien à déplorer si série ne suit pas, ne s’inscrit pas en filigrane, dans le corps d’un cadavre que je semble (je joue le rôle du cadavre, dans votre horrible film) (je pense à Balzac, qui savait lire dans le journal qu’un suicide est un corps que l’on retrouve, dans la Seine, à déchiffrer) (oh et vraiment, je vous emmerde) ou même entre les lignes, entre mes jambes et quoi il n’y a pas une seule série, les paysages sont lunaires et les forêts brûlées sont moins lunaires que ces paysages, sont des villes, des citadelles, des constructions humaines, de vastes édifices où s’entasse une population démente, rendue folle par l’absence en ce monde de toute série, de tout ce qui riait, de ce qui sériait : nous nous rencontrerons dans l’autre monde, car ici-bas / ce n’est qu’un luxuriant jardin d’Eden / qu’il me faut défricher. J’ai la reconnaissance de l’orage vous savez ? Et si un jour nous nous retrouvons, en 1992 nous aurons le plaisir de nous croiser même brièvement, A LA FENÊTRE, nos chutes nous aiment, nos chutes sont celles-séries-y-rient à rire pour un rien, je te dirai

rien rien rien
rien rien
rien rien rien rien
rien rien et
rien de rien rien
pour rien pour
toi rien JE NE RESSEMBLE PAS A EDITH PIAF
FACE DE PIAF
rien et rien rien
pour rien pour rien seul.




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