Le Parfum Des Asphodèles
#1
Posted 24 March 2006 - 03:32 PM
Mers, montagnes et cimetières,
Caressé mille visages
Ombrés, sereins et fiers.
J'ai construit des édifices
De paille, de terre et de pierre,
Gommé tous les artifices
De feu, de fard et de lumière.
J'ai enfoui sans enterrer,
Aimé sans pouvoir haïr,
De raison, de peine et de pitié
Cultivé tous les soupirs.
J'ai caché sous une ombrelle
Tous les plus beaux sourires,
Déposé en javelle
Le calice de mes souvenirs.
J'ai découvert les couleurs
Moirées, criardes et pastelles,
Abrité les douleurs
De sang, de vie et de bagatelles.
J'ai capturé des larmes
Perlées de joie et de détresse,
Et puis j'ai déposé les armes,
Ma défense, mon honneur, ma forteresse.
Alors que tout semblait mourir,
Les hommes, les fleurs et moi,
J'ai aperçu dans une mire
Quelqu'un m'ouvrant ses bras.
J'ai marché, vaillante, vers la lumière,
Opiacée, rose et primevère,
Et j'ai senti sous mon ombrelle
Le parfum des asphodèles.
Je me sentais candide et fragile,
J'ai hésité à tendre la main,
Mais tu as su d'un pas habile,
M'emmener vers demain.
J'ai traversé la lumière
Aux couleurs bayadère,
Je suis entrée dans ton univers
Et j'ai fermé la porte derrière.
balila
#2
Posted 24 March 2006 - 03:47 PM
Mers, montagnes et cimetières,
Caressé mille visages
Ombrés, sereins et fiers.
J'ai construit des édifices
De paille, de terre et de pierre,
Gommé tous les artifices
De feu, de fard et de lumière.
J'ai enfoui sans enterrer,
Aimé sans pouvoir haïr,
De raison, de peine et de pitié
Cultivé tous les soupirs.
J'ai caché sous une ombrelle
Tous les plus beaux sourires,
Déposé en javelle
Le calice de mes souvenirs.
J'ai découvert les couleurs
Moirées, criardes et pastelles,
Abrité les douleurs
De sang, de vie et de bagatelles.
J'ai capturé des larmes
Perlées de joie et de détresse,
Et puis j'ai déposé les armes,
Ma défense, mon honneur, ma forteresse.
Alors que tout semblait mourir,
Les hommes, les fleurs et moi,
J'ai aperçu dans une mire
Quelqu'un m'ouvrant ses bras.
J'ai marché, vaillante, vers la lumière,
Opiacée, rose et primevère,
Et j'ai senti sous mon ombrelle
Le parfum des asphodèles.
Je me sentais candide et fragile,
J'ai hésité à tendre la main,
Mais tu as su d'un pas habile,
M'emmener vers demain.
J'ai traversé la lumière
Aux couleurs bayadère,
Je suis entrée dans ton univers
Et j'ai fermé la porte derrière.
balila
comme j'envie cette fluidité sans efforts...
amitiés
#3
Posted 24 March 2006 - 04:00 PM
#4
Posted 24 March 2006 - 04:04 PM
De paille, de terre et de pierre...
...et le Grand Méchant Loup souffla si fort, si fort, si fort...
Bon, ben, c'est vrai que ça coule plutôt bien, ça oui !
Amicalement
Paname
#5
Posted 24 March 2006 - 04:39 PM
Pas si simple en vérité, n'est ce pas ?
J'ai été émue par cette lecture.
Merci,
Maud
#6
Posted 24 March 2006 - 06:35 PM
#7
Posted 25 March 2006 - 09:29 PM
amitiés
Un joli compliment Alain, que je savoure.
balila
Heureuse de t'apercevoir Elysa, et de ces mots qui te viennent à la lecture.
balila
Bon, ben, c'est vrai que ça coule plutôt bien, ça oui !
Amicalement
Paname
Il a soufflé si fort, que la porte s'est refermée !
Merci Paname.
balila
Pas si simple en vérité, n'est ce pas ?
J'ai été émue par cette lecture.
Merci,
Maud
Pas si simple non, en effet Maud, un parcours, une arrivée...
Merci de ton émotion.
balila
J'ai laissé la fenêtre ouverte...
Contente de te voir de temps en temps Chacal, et de lire tes mots.
balila
allez un peu de folie et fermer la porte d'un beau royaume même un temps.... et se laisser couler un peu à la douceur!
de jolis mots!
amitié
elly
Exactement Elly !
Merci à toi.
balila
#8
Posted 26 March 2006 - 10:07 PM
Ce poème me fait penser à une danse.
C'est énivrant, lyrique et féminin.
L'un de ceux que je préfères de toi.
Thierry.
#9
Posted 27 March 2006 - 07:03 AM
Dans la vie....
Les 3 dernières strophes, ouvre la perspective d'un souffle retrouvé, d'une félicité.......
superbe....
amitiés
#10
Posted 27 March 2006 - 12:14 PM
Balade nostalgique qui s’ouvre sur l’espoir, comme sur un chemin qui boucle, revenant sur son début charmant, éternel recommencement.
Ainsi irait la vie ?
La porte refermée pou faire barrage au vent, et lui dire qu’il n’est pas ici le bienvenu…
Une grande maîtrise, toute de légèreté, ravissement…
Et puis, tant de parfums…
Bonheurs..
Hauteur
#11
Posted 27 March 2006 - 12:53 PM
#12
Posted 27 March 2006 - 01:16 PM
Ce poème me fait penser à une danse.
C'est énivrant, lyrique et féminin.
L'un de ceux que je préfères de toi.
Thierry.
Tes mots me touchent Thierry, cette touche de féminité ne me laisse pas insensible, merci beaucoup.
balila
#13
Posted 27 March 2006 - 01:40 PM
Dans la vie....
Les 3 dernières strophes, ouvre la perspective d'un souffle retrouvé, d'une félicité.......
superbe....
amitiés
Merci Valérie, de ta fidélité à me lire et de ce bien être évoqué.
balila
Balade nostalgique qui s'ouvre sur l'espoir, comme sur un chemin qui boucle, revenant sur son début charmant, éternel recommencement.
Ainsi irait la vie ?
La porte refermée pou faire barrage au vent, et lui dire qu'il n'est pas ici le bienvenu…
Une grande maîtrise, toute de légèreté, ravissement…
Et puis, tant de parfums…
Bonheurs..
Hauteur
Ainsi vont les chemins de vie, je crois, oui. Là où les parfums sont, laisser aller le pas, sentir la vie cheminer dans leur rondes.
Vos mots me ravissent, Hauteur, merci...
balila
Apaisement de tes mots, Belvis, merci vraiment.
balila
#14
Posted 01 April 2006 - 05:20 PM
Mers, montagnes et cimetières,
Caressé mille visages
Ombrés, sereins et fiers.
J'ai construit des édifices
De paille, de terre et de pierre,
Gommé tous les artifices
De feu, de fard et de lumière.
J'ai enfoui sans enterrer,
Aimé sans pouvoir haïr,
De raison, de peine et de pitié
Cultivé tous les soupirs.
J'ai caché sous une ombrelle
Tous les plus beaux sourires,
Déposé en javelle
Le calice de mes souvenirs.
J'ai découvert les couleurs
Moirées, criardes et pastelles,
Abrité les douleurs
De sang, de vie et de bagatelles.
J'ai capturé des larmes
Perlées de joie et de détresse,
Et puis j'ai déposé les armes,
Ma défense, mon honneur, ma forteresse.
Alors que tout semblait mourir,
Les hommes, les fleurs et moi,
J'ai aperçu dans une mire
Quelqu'un m'ouvrant ses bras.
J'ai marché, vaillante, vers la lumière,
Opiacée, rose et primevère,
Et j'ai senti sous mon ombrelle
Le parfum des asphodèles.
Je me sentais candide et fragile,
J'ai hésité à tendre la main,
Mais tu as su d'un pas habile,
M'emmener vers demain.
J'ai traversé la lumière
Aux couleurs bayadère,
Je suis entrée dans ton univers
Et j'ai fermé la porte derrière.
balila
Tombé dessus par hasard, il fait partie de ces choses qu'on aurait regretté de ne pas avoir lu, au moins une fois dans sa vie. Très beau, très profond. De cette beauté qui ne s"explique pas, et c'est justement pour cette raison qu'il est majestueux...
Bien à toi.
PHIL.
#15
Posted 01 April 2006 - 05:28 PM
que du beau là dedans
Amitiés
Ambréance
#16
Posted 01 April 2006 - 10:04 PM
Bien à toi.
PHIL.
Une agréable surprise de retrouver ce parfum là aujourd'hui.
Tes mots me touchent beaucoup... Un grand merci, Phil, d'honorer ainsi mon texte.
balila
que du beau là dedans
Amitiés
Ambréance
C'est toujours un réel plaisir de savoir que ces chemins sont partagés, merci de tes mots Ambréance.
balila
#17
Posted 01 April 2006 - 11:45 PM
et on se laisse porter avec toi jusqu'a cette porte que l'on a envie, avec toi,
d'ouvrir et de refermer...
Amitié
Baudelarme
#18
Posted 02 April 2006 - 05:28 PM
et on se laisse porter avec toi jusqu'a cette porte que l'on a envie, avec toi,
d'ouvrir et de refermer...
Amitié
Baudelarme
A lire au mois d'avril alors... En suivant le fil parfumé du "Retour du printemps"...
Merci de ces jolis mots, Baudelarme.
balila
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