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Crépitement des flammes…


L’autobus traverse un champ. Sensation de déjà vécu. A perte de vue règne un ciel sans soleil les nuages très bas enferment l’horizon des possibles. La blancheur aveugle l’atmosphère. Les tirets défilent ma vitre mange un groupe de cyclistes. Les sourcils se découpent dans la sueur et les barbes noires ne sont que broussailles. Les traits figés ils roulent à n’en plus finir dans l’instant. Je distingue le mouvement de leurs lèvres comme une psalmodie craquelée… Mais diffus le son se perd et rien ne perce mon silence.


L’autobus traverse un champ de blé. Sous l’égide du vent l’univers est une mer végétale. La nature courbe le dos sous son propre poids et je me sens frêle esquif si proche du naufrage. Les traits défilent le nez se décolle de la vitre. Mes voisins de voyage sont quelques silhouettes floues. D’étranges conciliabules s’enfouissent berceuse d’océan parmi les rumeurs pénibles du moteur agonisant. Je distingue pourtant les bribes une seconde ou deux : ‘…vous ?’ ‘…vous ?’ Mais rien ne perce mon silence.


L’autobus traverse un champs de blé et les coquelicots. Un arbre foudroyé se dresse bien torturé parmi les courbes. Il attend la nuit car il est conteur d’une terre certaine et d’un peu de brume ; tout cela jeté aux étoiles avides. Le corbeau noir comme les rochers est perché sur la plus haute branche et menace la vitre de son regard ; l’étincelle de méchanceté pure fixe. Compagnon solitaire happé dans sa solitude ; les tirets blancs. Je distingue à peine le croassement striant l’air opaque. Il semble que la créature me lance une obscure interrogation : ‘…teeeeendez vous ?’ ‘…teeeeendez vous ?’ Me tendre.. ? Vers ? Rien ne perce mon silence.


L’autobus traverse un champ de blé et les coquelicots s’envolent. Un éclair frappe le lointain. Il pleut presque l’humidité s’embusque. Les animaux ont fui ailleurs. Je détache les iris de la vitre je coupe l’hypnotisme des tirets blancs. Je le sais ils déroulent le voyage métronomes de peinture macadam. Et la respiration du moteur est asthmatique les vieux rouages ne s’engrènent plus dans la fluidité. Les passagers fantômes ont rejoint je ne sais quelle dimension du far west. Le chauffeur désormais faiblit crispation de volant et ô titan de la tension rampante ! Le pâle murmure émane de son être je le distingue ô comme je le distingue terriblement pâle et clair et insidieux. Coup de lune absente fracassement des grèves inconnues éclatement des éons enterrés. Je l’attendais ce moment depuis les siècles depuis le début de… de quoi ? quels siècles quel temps ? ‘Entendez vous ?’ ‘Entendez vous ?’ résonne les échos de … de... non il porte une faux et respire l’au-delà !


Oui bien sûr que je l’entend le son pourquoi est ce une apocalypse ? A des lieues de tout les cloches d’une église ancestrale tonnent.

TONNENT. TONNENT. TONNENT. TONNENT. TONNENT. TONNENT. TONNENT. TONNENT. TONNENT. TONNENT. TONNENT. TONNENT.


Douze coups hors du temps et … et... la mort . J’assiste à ma mort ! Non ! Je ne peux avoir conscience que je file dans le couloir éclatant que je vide le sablier de son sable d’espace je ne peux dévoiler le visage de la Faucheuse! Il n’est pas. Rien n’est. Rien ne perce plus mon silence.


Je me réveille en sursaut. Déjà minuit !


Seul le crépitement des flammes perce mon silence…

[Félice]

Cloud,

Des idées originales. Des descriptions crépitantes. Des images familières mais intriguantes.
Et le glas... qui tonne.
C'est bon parce que ça laisse un goût de mystère.

Merci pour ce texte. J'en apprends sur une certaine forme d'écriture.

Félice.

[Gaston Kwizera]

bin j'ai aimé
à minuit passé

sauf un peu la fin, mais ça va !

[vallée]

A perte de vue règne un ciel sans soleil les nuages très bas enferment l’horizon des possibles

Sous l’égide du vent l’univers est une mer végétale

D’étranges conciliabules s’enfouissent berceuse d’océan parmi les rumeurs pénibles du moteur agonisant

Le corbeau noir comme les rochers est perché sur la plus haute branche et menace la vitre de son regard

Seul le crépitement des flammes perce mon silence

et ce ne sont que des extraits...
ce que l'on appelait jadis
"faire un sort à chaque prase"
un mauvais sort
la poésie n'est hélas pas d'aligner
les phrases qui ronflent
(quoique à minuit...)

[Gaston Kwizera]

p'tain j'ai plus de place sur mon disque dur
fait chier !

euh sinon Vallée tu m'intrigues sur le mauvais sort à chaque phrase
ils disaient quoi jadis ?

[vallée]

"faire un sort à chaque phrase"
au théatre
c'était ça :
y aller à l'esbrouffe
comme ce texte :
faire ronfler les phrases creuses et grandiloquentes
épater la galerie
avec de la présumée complication

étaler la margarine quoi

[Gaston Kwizera]

merde
j'étais en train d'écrire là

j'espère que je vais pas mettre trop de margarine

remarque c'est moins pire que la confiture, la margarine
au moins ça colle pas aux doigts
quand ça dégouline

[vallée]

on est tous capables
du meilleur comme du pire

c'est ce que l'on décide de publier
qui fait la différence

allez bonne nuit
gaston
je crois que je vais lacher tlp
ce site
est même devenu
trop bourbeux
pour en faire un terrain de chasse
et le gibier
a un gout de rance

à bientôt
mon frère

[Gaston Kwizera]

bon bin on se retrouve un peu plus loin alors

quand même, je vais finir par me sentir seul ici !
Aglaé avait raison

[Paname]

je crois que je vais lacher tlp

même pas chiche

[(cloud)]

comme ce texte :
faire ronfler les phrases creuses et grandiloquentes

épater la galerie
avec de la présumée complication

d'accord avec la première constatation
je n'aurais pas dû poster ça
c'est nul
je débute bien sûr c'était mon premier texte dans le genre
ce n'est pas une raison pour le poster
sans même l'avoir retravaillé
j'en gerberai presque le rance de la margarine
mais que veux tu la débilité impulsive
est une seconde nature chez moi
trop tard....

pas d'accord avec la deuxième constation

quelle galerie?
épater ... lol

je n'ai pas voulu faire de complication j'ai revu un rêve que j'ai fait, j'ai essayé de retranscrire l'atmosphère c'est tout. les grandes phrases creuses le rendent très mal mais je n'ai jamais voulu faire croire à quiconque à la présence d'une quelconque complexité machin truc je sais pas quoi.

allez je te remercie tout de même de tes commentaires
qui ne manquent pas de lucidité
ciao chasseur fatigué!

cloud le tartineur

[vallée]

ok
autant pour moi
j'ai fais une grosse erreur :
de tes phrases
j'ai déduit une intention
et ce n'est pas honnête

merci de l'avoir relevé

souvent quand des phrases comme ça me sortent
c'est pour m'épater moi-même

l'outil le plus utile à qui veut écrire
c'est la corbeille à papier
et
on néglige souvent ce détail

de toute façon
tu le sais cloud
je ne commente
que ce qui me titille

salut & fraternité

ps : le titre qui se construit peu à peu
comme un effet de cinoche
c'est une idée qu'elle est bonne
mais tu le sais déja

[(cloud)]

gaston , félice,
merci d'avoir lu
mais bon
oubliez le ça vaudra mieux ...
je pense aussi qu'il y a quelques
phrases pas trop mal
mais dans l'ensemble
c'est assez médiocre

allez ciao vous deux !

ps : la prochain texte comme ça
je le travaillerais promis

ok
autant pour moi
j'ai fais une grosse erreur :
de tes phrases
j'ai déduit une intention
et ce n'est pas honnête

merci de l'avoir relevé

souvent quand des phrases comme ça me sortent
c'est pour m'épater moi-même

l'outil le plus utile à qui veut écrire
c'est la corbeille à papier
et
on néglige souvent ce détail

de toute façon
tu le sais cloud
je ne commente
que ce qui me titille

salut & fraternité

ps : le titre qui se construit peu à peu
comme un effet de cinoche
c'est une idée qu'elle est bonne
mais tu le sais déja

no problem l'ami
je préfère
être lucide
et même si tes coms étaient un peu...
brusques lol,
ils ont le mérite
de me donner un bon
coup de pied au Q!!

marmotte critique,
je te titillerais encore
t'inquietes !

maso? noooo!
je vais progresser

ciao!

ps: cool un truc positif dans l'texte héhé

[Gaston Kwizera]

ou alors travaille celui là

d'abord j'aime pas me tromper
donc j'affine : ya une construction intéressante
et puis un truc dérrière

donc je pense qu'en épurant un peu/ beaucoup (c'est aussi à toi de voir), voir de le reprendre entièrement
et en se concentrant plus sur la trame que le style
ya quelque chose à faire

kwiz' titillé

[Paname]

remarque c'est moins pire que la confiture, la margarine
au moins ça colle pas aux doigts
quand ça dégouline

T'inquiète , Cloud !
Y'a rien dans ton texte qui "dégouline", vu qu'y a pratiquement pas de "trous dans ta tartine" !

A part le passage du chauffeur, j'ai bien aimé son écriture et ses images.
Et sa construction aussi. Avec quelques pancartes/garde-fou (tes "tirets" par exemple).
L'ensemble faisant que ton lecteur, tout en restant libre de lui-même, n'est pas totalement paumé.

Comme il peut l'être dans un hermétisme trop souvent excessif, type surréalistico-psychédélico-maniaco-déprimant... voire type carrément arnaco-pseudo, quand ses excès ne sont là à l'évidence que pour eux-mêmes.

Tu prends le risque d'une langue qui reste de communication (ce pour quoi, à mon humble avis, une langue est d'abord faite) et le risque de la longueur.
Tu prends donc plus que d'autres le risque de la critique.

Mais celle qui t'est faite ici, je l'accepterais moins que toi encore.
T'as pas de coup de pied au cul à recevoir rapport à ce texte, ou alors les 3/4 de tlp auraient la peau du cul passablement tannée !

Alors surtout, fais-moi plaisir. Arrête de jouer à l'élève qui dit que c'est médiocre.
Tu sais bien au fond que ça l'est pas. Et t'as bien raison.
Et va surtout pas me foutre ça au panier, hein !
Moi, t'as fait plus que me titiller, là (si je puis me permettre... )

Amitiés
Paname

[Gaston Kwizera]

en tout cas ce qui est sur c'est que c'est un texte du soir

[Félice]

Cloud,

Oui, moi je le laisserai pas tomber, ce texte.

Allé !

Félice.

[Paname]

un texte du soir, c'est sûr, mais pas fatigué pour autant.
En tout cas pas un texte du grand soir, tu sais, celui qui chamboule tout

[heloise]

bon bin on se retrouve un peu plus loin alors

quand même, je vais finir par me sentir seul ici !
Aglaé avait raison

T'es pas tout seul
Hélo, Félice... t'as déjà oublié
On est là nous !

[(cloud)]

félice, gaston,
ok ok je vais le reprendre
mais bon après mes partiels
(ok ok je vais craquer avant c'est sûr)

paname,
pourquoi ne jouerais-je pas à l'éléve?
il me semble que la plupart des personnes présentes sur ce forum
ont une grande culture littéraire
et pas mal d'expérience niveau lecture
ce qui n'est pas mon cas.
j'ai commencé à m'intéresser à la poésie
il y a 2 mois à peine tu vois.

j'ai été faire un tour à l'atelier de vallée
ça confirme entre autre qu'il a de l'expérience
dans l'univers de la poésie.
Donc je pense que l'écouter est constructif
et quand je diverge avec ses opinions je lui dis.

donc il a bien compris que je n'ai jamais voulu impressionner quiconque
je pense qu'il y a quelques bonnes choses dans ce texte
mais effectivement les longues phrases mettent de la distance avec mon récit avec ce que je veux exprimer.

bref, je compte bien le retravailler
et continuer à vous titiller
tous autant que vous êtes (dédicace à tous les kwiz'titillés)

et puis pourquoi pas arriver petit à petit
à trouver le style qui me correspond.

Allez le sujet est clos
plus de up

Bye bye all

ps: coucou hélo

[Félice]

Cloud,

T'as des partiels ? Mais je croyais que y'en n'avait plus nul part, des partiels ! lol

Heloise,

J'ai pas suivi le début de la conversation. Mais j'suis d'accord d'être là.

Félice.

[(cloud)]

j'ai des partiels la semaine prochaine
aucun risque d'annulation
aucun risque de manifestation
dans ma fac...
paris 9 dauphine roulez jeunesse
j'peux même pas les critiquer
je ne les connais pas
en fait
les dauphinois.

enfin on peut apprendre
leur style vestimentaire
regarde la nouvelle star
c'est tout pareil.

bien laissons ce texte tranquille maintenant.
dors ....