Qu'importe, si je balance, comme ces chaloupes, sur les hautes vagues, je garde la certitude de tes empreintes, faisceaux de lumière, chargés de possibles doux-amers.
Et je me brûle au brasier des genêts dorés des sous-bois.
Car seuls tanguent, en mon coeur, les reflets volés aux miroirs des amants
Il ne serait que la serre de l'oubli, pour donner à ma tristesse son immensité de pierre.
Mais peux-tu oublier..?
Je m'enchevêtre aux fibres de nos voix, aux présents de notre désir.
Je me noie à ta coupe, creuset du vide de l'absence.
Je m'agrippe aux mailles de tes bras.
Et je tombe...sur tes terres de sable rouge.
Ma hanche se fait poudre au sel de ton baiser.
Le roulement sans fin de la pluie, du soleil, couvre au loin, les épis qui dansent sur mes collines...
Erre
Edited by Erre, 20 June 2006 - 07:12 PM.