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[jolie]

Là où la danse devient un rêve
le prélude en fa dièse attend au-dessous d'une octave
puis une autre
l'imitation d’ivoire suit le long
Elle sent le son se presente
avec une diversité au gré
ses lèvres sont légèrement séparées
ses mains sont étendues pour jouer l'andantino
un mal physique qui se soulage
par l'eau fraîche qui coule sur les doigts
une accélération capricieuse
qui se transforme en inflexion mélodieuse
inondant les oreilles d'auditeurs
avec une langue qui caresse
dans un jeu sinueux
plus qu'ils pourraient vouloir oublier
où le lendemain se trouve
la pianiste remplace chaque clef avec une nostalgie sournoise

Le prélude a été joué il y a des mois de peu
il glisse et brille
la musique parle
le piano dans la salle de concert
soit un lustre fait de bois de rose brésilien sous des lumières
qui saillent du plafond
et dansent sur une silhouette
qu’est-ce qui descend comme un trille de la boîte à musique?
une façon de vivre
un bord flûté d'une berceuse sur un rebord
sa cadence expressive frappe une vibration vers le finale
les auditeurs rêvent le crescendo qui approche  
la pianiste leve ses yeux en ravissement
les gouttes infimes sur son visage qui luisent de sueur
et traînent à present vers une poche de joie abandonnée
alors que la dernière note passe au-dessus de son épaule
la mélancolie se fane à une consolation éloignée

[.ds.]

Heureuse de te retrouver avec une nouvelle écriture, pourquoi en dire davantage, puisque j'ai apprécié lire ?

Au plaisir d'une autre lecture.