Il portait sur l'épaule une canne, un ballot
Et combla l'horizon des lignes d'écriture,
Petit homme qui a bu les paroles au goulot
Des flacons doux amers jusqu'aux vers des bitures.
Les cadavres roulant aux deux bords d'un espace,
Et pour lui les trésors de la moindre consigne
Gratifièrent sa mémoire des bonheurs de la trace,
L'émoi seul et sincère, libre que l'on signe...
Il laissa trés loin les bornes du tumulte
Qui se cogne à l'endroit de la periphrase
Dont chacun, souvent pour l'autre l'inculte
Se réclame en scandant l'inutile emphase.
S'affranchir enfin et revisiter l'envers
D'un décor que vivement il aurait reconnu
Comme l'éminence de tous les belvédères.
A leur pied, pique-niquèrent, éperdus,
Des poètes...

A Leur Pied Pique-niquèrent, éperdus,...des Poètes
Started by belvis, Oct 29 2006 09:41 PM
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