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Le fil

J'attends le bel été, à l'orée des saisons,
Il m'a promis soleil, beauté et déraison.
Mais pour me dérober à ses ardents rayons,
Je reste blottie sous la verte frondaison.

J'ai patienté l'automne, sans bruit ni oraison,
Il a terni mil feuilles, ma vue, mon horizon.
Comment lui échapper, il emplit ma raison,
Il envahit mon coeur, mon âme et ma maison.

J'ai soupiré l'hiver qui, dans un lent oubli,
Refroidit mon pays, l'endort, le pacifie.
Pour mieux m'apprivoiser, ma confiance endormie
Il a glissé le froid dans mes joies, mes envies.

J'ai fêté le printemps qui, me plait me ravit
Il m'apporte les fleurs, les papillons, la vie !
Il a tant de talents et je veux avec lui
Profiter de mon temps et de l'amour aussi.

Lors des quatre saisons, que n'ai-je tant aimé
Cette mélancolie qui toujours m'animait.
De toute les saisons, quelle est ma préférée ?
Celle qui m'acquit enfin, le droit de t'embrasser.

[jimail]

j'aime, une fois de plus, beaucoup: le choix d'une même rime pour deux quatrains successifs me fait penser à ces longs moments de rêveries ou l'esprit tourne autour du souvenir de l'être aimé.
Peut être suis je completement à coté, en tout cas, tu écris magnifiquement bien et avec simplicité!
jimail

Alexendrins du cycle, au rythme doux comme le fil des saisons.
Merci iscambe pour ce poeme.

Merci à vous d'avoir pris le temps de me lire et de m'écrire.
Vous m'encouragez à continuer...