Appel d'offre du même numéro
Pour forage
Et extraction
Site humain à dures strates
Et monceaux
A risque d'éruption...
Donc possibilités de bourrage

Tout est prêt Patron!
Alors creusez! Creusez!
Mais par ou commencer Patron?
Mais la tête, la tête, petit c...!
Terrain instable!
Trop de vibrations! Patron!
Alors dynamitez... Dynamitez!

                                                                   Bientôt peut-être la suite....

Que de temps à scruter ton corps limpide
Sous ce vieux monde fier de sa laideur
Mon âme s’affole en cet air fétide
Puis s’apaise bercée de ta senteur

J’entends l’amour gronder dans ma mémoire
Quand tu salues, tu souris puis tu passes
J’ai beau retourné mes mots sans déchoir
Ta beauté me regagne et me  dépasse

Merci d’être belle ma fleur de lys
J’ai le droit et le devoir de t’aimer
Sinon comment endurer l’injustice
De te revoir hors de moi enfermée !

Dans mon cœur le temps passe à reculons
Haletant de rêve en réminiscences
Ta candeur le renvoie au vieux tournant
Le temps de célébrer ma renaissance  


Hante ma solitude et mon déclin
Redore mes inscriptions et mes fresques
Du fond noir de mon sépulcre hyalin
Je te sais éprise de moi ou presque.

Coeur de greniers
Cendres des caves
Sans espérer une partie remise
Je clos, j'encave des feux qui s'attisent

Sentiers vers toi
Battus, perdus
Ah! Maintes fois empruntés sans regrets
Tordus, ardus, humblement adorés
Car, vers toi, toujours je pars

Sans quête en toi
Ni soif d'avoir
Ce célestas vibrant, scandant mes pas
Mon accordoir, ton coeur et mon appas
J'élis tes rets pour ta gloire

Tel le vieux lion
Dont, dans sa cage,
Corps en sillons, sans ses crocs, ni ses griffes
Ni vieux carnages, l'envie s'ébouriffe.
Je suis ce vieux roi heureux.

Ma lune est toujours
Lune
Et n'a que faire d'être pleine
Car  toujours
Sereine
De son orbite
A ma danse vaine

Ma lune éclaire
De son émoi
Le temps qui s'est arrêté
Pour moi
Je hais les croissants
Sans éclat
Et les mi-femmes
Et les désirs plats

Ma lune n'est pas
Femme châtiée
Ni l'esclave
Maître des libertés
Mais la tendresse
Peu méritée
Un trésor
Sur l'île des déshérités

Regardez-la…
C'est votre rêve suant et assoiffé?
Non !
Moi je vois un cratère
D'amour décoiffé

Vers l’apocalypse, les cors
Ne cesseront de claironner

Vibre, vibre encore et encore
Pour qu’un monde soit épargné !

Haro! Un poète renaît…