a mémoire est oublieuse
elle tient à la fois
du vieux squelette fragile
et du rêve
leurs os facilement se brisent
le rêve reste alors sans squelette
et le squelette sans âme
comme de vieilles filles aphasiques
ou des architectures dérisoires
arc-boutées au passé
qui soutiennent un présent
désenchanté
lorsqu'elle a tout perdu
la mémoire comme on perd pied
perd corps
ce corps exposé aux mauvais coups
connaît les miasmes
les feux follets nés dans le ventre
illuminent le dernier banquet
les scrofules fleurissent
sur le parchemin de la peau
vite paraphé par la mort
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la mémoire est oublieuse
12 November 2005 - 03:58 AM
le gourbi boueux de la mémoire du siècle
12 November 2005 - 03:56 AM
je mourrai
de la même blessure au flanc
que le siècle qui m’a vu naître
des lignes de front
me serviront de notes
les ossements sous la terre
d’échelons vers la douleur
des mères partout dans le monde
attendent que s'achève
la cartographie de leurs affres
que se complètent les atlas
des écoliers
je ne me souviens
ni de vos vingt ans
ni de vos terreurs
ni de vos blessures
ni de vos abattements
comment le pourrais-je
alors que du ventre à la gorge
cette tranchée vive encore me traverse
et que les réseaux de barbelés
gémissent au vent infatigable
je ne me souviens pas
je vis avec vous dans le gourbi boueux
de la mémoire du siècle
[font=Century Gothic][b]
de la même blessure au flanc
que le siècle qui m’a vu naître
des lignes de front
me serviront de notes
les ossements sous la terre
d’échelons vers la douleur
des mères partout dans le monde
attendent que s'achève
la cartographie de leurs affres
que se complètent les atlas
des écoliers
je ne me souviens
ni de vos vingt ans
ni de vos terreurs
ni de vos blessures
ni de vos abattements
comment le pourrais-je
alors que du ventre à la gorge
cette tranchée vive encore me traverse
et que les réseaux de barbelés
gémissent au vent infatigable
je ne me souviens pas
je vis avec vous dans le gourbi boueux
de la mémoire du siècle
[font=Century Gothic][b]
l'espace s'est disloqué
02 October 2005 - 12:27 PM
l'espace s'est disloqué
lacéré par nos bras trop souvent
tendus vers le ciel
nous errons tête basse
nos poings chargés de haine
ont martelé tant de portes closes
fait si souvent buisson creux
la face douloureuse de l'homme
n'est plus que boue et crachats
sous l 'ongle il y a du sang caillé
et de l'amertume on a tué aussi
la vie ne va plus danser elle a oublié
valse et rires bastringue et guinguettes
le bord de l'eau est veuf
la rivière emporte les filles mortes
nous sommes des enfants tristes
qui vont â la fête encore boire du vin
mais ce n'est pas le sang du christ
le cépage s'est fait trop noueux
le ciel est devenu trop grand
on n' y trouve ni sang ni messie
ciel espace trop petits ou grands qui le dira
l' espoir s'épuise tout fuit et disparaît
des portière claquent dans le noir on part
tout est allé trop vite nous n'avions pas
thésaurisé notre temps il a flambé
nous avions cru au bonheur et attendu
mais ce n'est pas lui ce soir que j'entends
descendre le boulevard au pas cadencé
le temps fuit nous buvons notre vin
mangeons notre pain séchons nos larmes
lacéré par nos bras trop souvent
tendus vers le ciel
nous errons tête basse
nos poings chargés de haine
ont martelé tant de portes closes
fait si souvent buisson creux
la face douloureuse de l'homme
n'est plus que boue et crachats
sous l 'ongle il y a du sang caillé
et de l'amertume on a tué aussi
la vie ne va plus danser elle a oublié
valse et rires bastringue et guinguettes
le bord de l'eau est veuf
la rivière emporte les filles mortes
nous sommes des enfants tristes
qui vont â la fête encore boire du vin
mais ce n'est pas le sang du christ
le cépage s'est fait trop noueux
le ciel est devenu trop grand
on n' y trouve ni sang ni messie
ciel espace trop petits ou grands qui le dira
l' espoir s'épuise tout fuit et disparaît
des portière claquent dans le noir on part
tout est allé trop vite nous n'avions pas
thésaurisé notre temps il a flambé
nous avions cru au bonheur et attendu
mais ce n'est pas lui ce soir que j'entends
descendre le boulevard au pas cadencé
le temps fuit nous buvons notre vin
mangeons notre pain séchons nos larmes
il n'y a rien
17 September 2005 - 11:57 AM
[size=18]Il n’y a rien en moi
sinon cette cinglante inanité d’être
moi et rien que moi
un long sanglot cruel fait de fer et de silex
s’affrontant pour le feu
des traîneaux tirés par les chiens fatigués
une longue approche des pôles
rien à part cet horizon d’avis de recherche
rien hormis cette absence nouée à mon cou
pas de gouffres pas de nuit pas de fantômes
pas d’anges de saints de dieu pas de lumière
il n’y a rien que ces lignes et le silence dû
sinon cette cinglante inanité d’être
moi et rien que moi
un long sanglot cruel fait de fer et de silex
s’affrontant pour le feu
des traîneaux tirés par les chiens fatigués
une longue approche des pôles
rien à part cet horizon d’avis de recherche
rien hormis cette absence nouée à mon cou
pas de gouffres pas de nuit pas de fantômes
pas d’anges de saints de dieu pas de lumière
il n’y a rien que ces lignes et le silence dû
là ...
13 September 2005 - 01:00 PM
là
était le cercle interdit
et nombre autour
en commun
connaisseurs des silences
on oeuvrait
vaille que gouaille ou quolibets seigneurs
en la trame des signes
harratins haïs tisseurs de morve
forgerons des fièvres et rouille
autant faiseurs de bijoux
d'armes
que grands confiseurs de transes
tous
l'homme aux gris-gris a mémoire
de l'autodafé des voix
qu'il dira
pour ne l'écrire point
était le cercle interdit
et nombre autour
en commun
connaisseurs des silences
on oeuvrait
vaille que gouaille ou quolibets seigneurs
en la trame des signes
harratins haïs tisseurs de morve
forgerons des fièvres et rouille
autant faiseurs de bijoux
d'armes
que grands confiseurs de transes
tous
l'homme aux gris-gris a mémoire
de l'autodafé des voix
qu'il dira
pour ne l'écrire point
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