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Des larmes dans la nuit

La porte s’est refermée, tout doucement
Puis tu t’es éloigné, tout aussi doucement
Je t’ai regardé avancer vers le néant
Ta démarche transpirant la honte
Et tes larmes jonchant le sol

Rien ne sert de pleurer maintenant
Car tu as toi-même bâti les murs de ton cachot
Les regrets n’ont plus leur raison d’être
Puisque tu as fait le choix de dévier ta route
Et tu l’as fait en sachant très bien le mal que tu causerais

Tu as de plein gré assouvi tes instincts
Tu y as aussi sans doute pris plaisir
Son parfum dans ta peau
Vos regards dans le mien…
Et tu as appris à mentir et à te jouer de moi.

Combien de temps aurait encore pu durer ce manège ?
Toute la vie sans doute
Car moi, j’ai eu confiance
Moi, j’ai cru en nous
Moi… nous…

Un nous qui n’existe plus désormais
Une moi qui cessera bientôt
Et la lune m’en sera témoin
Car ce soir, j’ai cessé d’exister
En apprenant qu’elle sera la mère de ton enfant.

Nathalie Renault - Funambules, 2006

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Pour devenir, redevenir
Celui que j’ai dû sacrifier
Je me suis enfui, réfugié
Dans une oasis de rêves
Où je suis devenu, redevenu
Celui qui aime, qui aimait

Dans ses yeux
Ceux d’une autre au visage de verre
J’y vois enfin les miens
J’y vois mes songes longuement ignorés
Dans ses bras
Ceux de cette autre

Putain de mes rêves
Rêves de jeunesse
Rêves de mes espoirs
Putain de mon pâle reflet
Je la paie de promesses et de fleurs
Je la paie de promesses et de mes souhaits

Mais jamais demain ses yeux ne me trouveront
Et jamais demain mon cœur ne sera sien

Dave Toulouse - Funambules, 2006

What's wrong?

Vos enfants trop sourds
Vos aînés trop aveugles

What's wrong?

Vos enfants que trop peu
Vos aînés beaucoup trop
Ainsi vous survivez

Vos paroles légèrent
Et ces mots acides
N'ont d'égales que le revers
D'une blême fierté

Vos enfants épuisés
Vos aînés vigoureux
Ainsi vous oubliez

What's wrong?

Votre volonté aveuglée
Votre passion abusée

What's wrong?

Vos questions insensées
Vos promesses inutiles

Quelques mots mal alignés, sans mérite, sans sens, sans lendemain

Sales mots
Mes confidents
Je n'ai que vous
Que vous à pleurer, détester

Mots
Sales maux
Mots
Sales maux
Sales mots
Sales mots
Sales mots
Sales mots

Puis-je espérer
Espérer vous détester
Reflet de ma vanité
Sale glace
Puis-je espérer

Ainsi sans gloire
Ainsi sans mérite
Je ne suis que simplet
Et mes mots que trop laids
Et mes mots que trop laids
Et mes mots que trop laids
Et mes mots que trop laids
Et mes mots que trop laids
Et mes mots que trop laids
Et mes mots que trop laids
Et mes mots que trop laids
Et mes mots que trop laids
...

Que de trouble pensées
Que mon esprit ne sait que m'offrir
Aù delà de la caresse de ses lèvres
Ma carcasse s'effondre et espère

La réalité se voile de nouveau
Pour laisser entrevoir un rêve
Fantasme d'un poète ennuyé
Par la vie qu'il a choisi

À la tombée des larmes
Les mots espèrent toujours
La venue de la muse
Qui si loin embrasse l'imaginaire

Sans inquiétude
Sans regret
Sans intérêt

Je suis sans pensée
Sans passé
Né de la paresse de l'esprit
De la difformité des sens
De la naïveté de mes yeux

Je suis sans désir
Sans plaisir
Fabriqué par l'indifférence de mes semblables
Par l'insouciance de mon discours
Par l'absence de mon espoir

Je suis sans attente
Sans histoire
Condamné par la complexe Cité de mon âme
Par l'absence de ma présence
Par l'indécence de ma conscience

Sans inquiétude
Sans existence
Sans présence

Je suis