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plok

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Route(vers)

10 October 2006 - 12:10 PM

On a défait les mots dans des embruns divers
En respirant parfois des vapeurs délicieuses.
Je n’aime pas la route.

J’essaie de tournoyer tous les parfums amers
Des friches habitées d’identités fameuses,
Je n’aime pas la route.

Tout rosit au matin dans les harmonies fades,
Le pavé disgracieux meurt dans trop d’excellence.
J’entends dans quelque souffle quelconque cadence :
L’espoir s’en disparaît dans vos tristes balades.

Tout s’étale et tout tombe.
Semelle gravier ; semelle gravier.

Le parfait se suffit. Il va sans s’arrêter.
Il salue bêtement sur les chemins vernis
La tête vide
Le cœur heureux…
Je n’aime pas la route.


Bon ça m'embête un peu parce que je ne participe pas au forum en dehors de mes posts de texte, mais je mets celui-ci quand même unsure.gif

Route

01 October 2006 - 06:27 PM

La noire hébétude.
La morne hébétude.
La blanche hébétude.
Je la déteste. Point.
S’il faut commencer, ce sera par le bruit sourd et régulier. Mais s’il faut bien commencer, ce seront quelques graviers, et mon souffle de feu. La route. Celle ou l’amour s’en va devant la liberté : un lâcher de pigeons, beau de loin, mais terrible de près.
Je m’égare ; il me faut revenir à la route. Je la vois, bordée de ténèbres, abaisser le sol pour s’en aller à l’infini, loin des pensées géniales et des maux concrets, loin de tout profil, sans cœur et sans odeur. Humide et désirable, et me posant le vent contre la face. Il n’est pas exaltant le cœur des autres. C’est une grande étendue, noire et cloisonnée.

-Je désire tes mains pour soutenir mon bras, pas l’inverse. N’entretiens pas de projets autres.
J’aurais du pleurer, crier, chanter, pas l’inverse. Elle avait des projets tout autres. Je redoutais la route, aux paysages acérés, aux mains moites, aux yeux délavés : nous sommes tous animaux. J’ai les mains droites, et des yeux parsemés, je me voudrais féroce et félin, l’âme noire, et l’hébétude en moins.

Le rugueux gracieux s’étale avec l’inharmonie des jours de fêtes. Je sais où je vais, toutes les routes mènent au mur. Je me retrouve accablé, foulant le goudron ; j’ai pris la mauvaise route vers l’infini.
Je ne suis pas l’étendue noire, juste les pointillés blancs.
La noire hébétude.
La morne hébétude.
La blanche hébétude.
Je l’aime. Mur.
S’il faut finir ce seront quelques graviers, et mon souffle de feu. Mais s’il faut bien finir ; peut- être trouverai-je l’infini.

Identité

29 September 2006 - 06:08 PM

« S’il a les yeux fanés c’est qu’à force de dire
Que le miel est soyeux sur le soleil sucré
Il a chargé ses dents de feux et d’avenirs :
Du lambeau qui s’étoffe au mal approprié »

Adieu la majuscule, adieu la terre cuite
Je vais jouer mon cœur à l’antique balance
Adieu phase trop faite, adieu pose sur-dite
S’il faut garder encor ce vieux goût de malchance.

Quand les fourmis guettaient le butin délaissé
On sentait quelque fois des parfums maladroits
De l’animalité au plus creux du pavé
C’est que tout était laid, sale et très discourtois

Ils ont senti mon âme agile et déplacée
Dans les débris divers de mes cieux défaillants.
Elle n’est pas vraiment chose bien composée
J’aime et pleure et puis souffre autant d’antique allant..

Du lambeau qui s’étoffe au mal approprié
S’il faut garder encor ce vieux goût de malchance
C’est que tout était laid, sale et très discourtois
J’aime et pleure et puis souffre autant d’antique allant
Nous sommes des instants.


Voila le texte en forme classique annoncé hier. J'espère que ça vous déplaira pas trop.

Complainte Solaire

28 September 2006 - 08:58 AM

Je suais vaguement.C'était l'heure durcie où le pain s'assombrit, toujours la chaleur, les premiers jours d'automne. Implacables! La paresse me gagnait, eux vibraient sous d'antiques platanes -s'il y en avait eu!-. Je n'avais plus coeur à.

J'étais l'aube et le jour sous l'extase vermeille
Je n'avais plus coeur à
Ils parlent tous d'amour, de bière et de vodka

Ils salissent le rire en un curieux us; les curieux s'usent. Curry cossu et grains de riz, je ne chanterai plus si je vous aime comme un chien

Les curieux s'usent:
On craint peu d'être riche quand on est un pauvre,
Ils salissent leurs yeux pour paraître moins beaux

C'est un destin funeste: les grandes veillées où l'on rêve misère, soucis (et bastonnades). Chacun expose son vécu, tous pleurent en riant et rêvent de bien pire, (on craint d'être trop riche). Ils ont de longs cheveux gras et noueux ou sont rasés sous leur casquette: la nuit tous les chats sont gris, moi je les aime comme un chien.

Je renaîtrai demain, pour le ciel et la plage,
J'attendrai vos éveils malheureux.
Je descendrai lentement,
En suant vaguement



Euh bonjour à tous!