J.P

En ce lieu prisonnier le dur tympan du mur n’écoute plus les rêves
plus les cris
plus les songes


Seuls


quelques bâtonnets griffonnés à la craie sont signe du temps qui passe
que le peu d’espace tue


Un carré de lumière que rayent les barreaux
mon crâne sur le carreau
si tondu se résume


Glas
l’inégale geôle


Voilà que quelques doigts que je voudrais mégots
sournoisement
je consume


Face à l’incertain temps, pour seul paysage
un trou de rats au mur


J’écrase mon visage


Ô sourde cloison
m’entends-tu caresser à main nues
les méandres connus de tes pavillons lourds ?


Nos noces macabres
immaculent d’une main qu’on ne peut tendre
un plaisir solitaire


accroupi
je m’écroule
embrassant la paroi


la nuit aux lendemains que je ne peux défendre

…

t’en vas pas chéri reviens là reste ici
là c’est bien ne bouge plus pas si près non plus
t’es trop loin comme ça là ça va je suis bien

je sais plus

mais viens là avec moi comme ça bouge plus
pas de trop plus de mots maintenant mets tes mains
mais pas là je t’ai dit oui non ici plutôt

là non plus

que fais-tu tu dis rien ça va plus allez vlan
tu t’en vas je t’attends te suis pas je crois bien
t’es pas bien je sais plus tu ne dis rien non plus

j’en sais rien

te voilà se revoir viens ici éteints voir
pas tout noir un peu plus non pas tant oui c’est mieux
mais pas trop bah je sais pas non plus ou si oui

tu suis plus

là ça va allez viens sur mon buste là
mets-toi bien viens ici mais tais-toi plus de mots
ou les justes

(mais pas trop)

A mon oreille une femme emplit des rumeurs le soleil vers où je goûte le ciel roule découpe de vin blanc des bulles à ses lèvres montent à la terrasse mon verre d'un café ses bras nus blancs et bleus corolle pur sucre d'océan ses lèvres chuchotées rumeurs de ses bras vers dans l'air dans mon oreille je goûte un moment des bulles une femme coupe l'azur emplit la corolle de vin blanc le soleil découpe ses lèvres pur sucre à mon oreille

(Vos avis me seront précieux, d'avance merci !)