Biographie d'Aimé Césaire

Aimé Césaire est né le 26 juin 1913 au sein d'une famille nombreuse et pauvre à Basse Pointe, au Nord de l'île de la Martinique. Il poursuit ses études secondaires en tant que boursier du gouvernement français au Lycée Louis Le Grand de très grande renommée. Là, il connaît le grand poète sénégalais Léopold Sedar Senghor, l'écrivain Ousmane Socé, entre autre. En contact avec ces jeunes africains, Césaire découvre une terre volontairement occultée à l'inconscient antillais. C'est à partir de ce moment que commence son exaltation des valeurs noirs et la revalorisation de l'Afrique, la terre de ses ancêtres. En septembre 1934, il fonde, avec d'autre écrivains antillais et africains, Senghor, Damas, Birago Diop, le journal "L'Etudiant noir". C'est dans ce journal qu'apparaît pour la première fois le mot "Négritude; ce mot désigne en premier lieu le rejet. Le rejet de l'assimilation culturelle; le rejet d'une certaine image du noir paisible, incapable de construire une civilisation. Le culturel prime sur le politique. C'est au nom de la culture et des valeurs spirituel connu comme la négritude.

En 1935, Césaire est admis à l’école Normale Supérieure et cette année là il commence à écrire Cahiers d’un Retour au Pays natal, une de ses oeuvres les plus connues. Quelques mois après la publication de ce livre, Césaire retourne à la Martinique. Il fonde avec René Ménil et Aristide Maugée la revue ‘’Tropiques’’. Césaire adhère au Surréalisme et en 1941 rencontre à Fort-De-France le fondateur du Surréalisme français, André Breton.

Sous l’influence de ce mouvement il écrit les Armes miraculeuses. En 1944 Breton rédige la préface de Les Armes miraculeuses, publié aux Ediciones Hemisferio.

En 1944, il passe 6 mois en Haïti où il donne de nombreuses conférences. Cette visite fut capitale pour la conception, plus tard, de sa pièce de théâtre La Tragédie du Roi Christophe.

En 1945 Césaire est élu Maire de Fort-De-France et Député, candidature présentée par le Parti Communiste Français. Il participe à la fondation de la revue ‘’Présence Africaine’’ sous l’impulsion, en autres, d’Allioume Diop, Paul Niger et Guy Tirolien.

En 1950 il publie dans la revue ‘’Présence Africaine’’ son ‘’Discours sur le colonialisme’’, un de ses textes les plus violents. Césaire s’éloigne du Parti Communiste Français dont il démissionne cette même année, quelque peu déçu par la position du parti par rapport à la question nationale.

En 1957 il crée le parti Progressiste Martiniquais, qui a pour ambition d’instaurer ‘’un type de communisme martiniquais plus résolu et plus responsable dans la pensée et dans l’action’’.

Parallèlement à son activité politique, il continue son oeuvre d’écrivain et publie de nombreux livres de poèmes Soleil Cou Coupé, Corps perdu, Ferrements. A partir de 1960 il s’oriente vers le théâtre. Successivement il écrit La Tragédie du Roi Christophe (1963), interprétée avec un grand succès dans toutes les capitales de l’Europe; Une saison au Congo (1965), Une tempête (1970).

Au total Césaire à publié plus de 14 oeuvres, des poésies, des pièces de théâtre et des essais. Plus de 64 publications ont été consacrées à l’oeuvre du grand poète. Egalement de nombreux colloques et conférences internationales ont été organisés sur son oeuvre littéraire qui est universellement connue. Son oeuvre a été traduite dans de nombreuses langues étrangères, anglais, espagnole, allemand et d’autres langues.

Césaire a mené une vie politique intense au profit de son peuple. Il a été Député et par conséquent membre de l’Assemblée Nationale française de manière ininterrompue de 1946 à 1993. Depuis de nombreuses années il est le Maire de Fort-De-France et il est considéré comme un Père de sa patrie natale en raison de son dur combat pour la défense de la culture de son peuple et des conquêtes politiques.