Depuis : Le vent sur les berges

 
C’est le vent sur les berges
Qui de son souffle asperge
Les arbres et les fleurs
Roseaux et promeneurs
Et la rivière en pleurs
Nul ne sait d’où il vient
Nul ne sait où il va
La liberté s’obtient
Quand l’or tu ne déçois
Ton coeur tu ne trahis
Ne le vends aux marchands
Du temple qui sourient
D’un air faux et pédant
C’est le vent sur les berges
Quand le désir converge
Où plus rien ne l’entrave
Que désormais l’esclave
Voit ses chaînes brisées
Ses peurs décomposées
Au fond ne reste rien
Qui résistait en vain
Va où le vent te porte
Que respire la morte
Blanc linceul qui s’élève
Va où coule la sève
L’Esprit souffle où Il veut
Flûte aux lèvres de Dieu.
 
Sinziana Ionesco (2018)
Tableau de Albert-Charles Lebourg “Les berges de la Seine à Maisons Lafitte”