Qui porte en elle
L'apaisement des passions,
L'hécatombe des hirondelles,
Une fusion, le trait-d'union
Entre le jour et la nuit,
Une heure blanche et bleue
Aux récurrences singulières.
Le ciel inscrit alors
Des traces claires
Dans l'uniforme bleuité
D'une mort annoncée.
À Saint-Jean,
La Saône s'endort et rêve
Entre les bras de son amant,
Jusqu'à la confluence
D'un déclin incertain.
Il est une heure
Où quelques êtres étranges
Au corps laiteux et dénudés
Sortent des caves de Fourvière...
Une heure où
Le vin nouveau chauffe les veines,
Ouvre la porte aux amours vaines.
Il est un heure
Qui porte en elle
La montée de la nuit
Une heure où le jour s'enferme
Laissant au ciel le choix du terme.
L'heure blanche comme la page où s'écrit le poème dans l'instant suspendu.