Lentement s’est dénouée la corde
Qui m’amarrait à ces rivages
Déjà le souffle éloigne vos visages
Depuis mon esquif hésitant
Je vois s’enfuir la plage ardente
Sable, écume, flux et reflux
La vie jaillissant en surface
Qui lance ses appels stridents
Sonnent faux dans mon cœur flétri
Des vagues têtues se succèdent
Qui m’emmènent doucement vers le large
Imperceptiblement je fuis
Resurgissent mes jeux d’enfant
Dans les rochers les bancs de sable
Fusent quelques échos par dessus mes nuages
Le vent discret soulève mes cheveux défaits
Mais je sais l’irrémédiable distance
Je sais l’aller sans retour
Je sais l’infini de l’absence
La barque tangue pourtant
Vers cette vie qui vibre et interpelle
Mais déjà mon âme embrumée se détourne
Vers cette destination inédite
Ultime soulagement
Je ne peux plus goûter ce feu qui vous enrage
La saveur s’est aigrie le soleil a terni
Le courant se fait dense
M’entraînant vers d’austères étendues
Uniformes et indécises.
Se ferment mes sens qui ne voient ni ne sentent
Ni la lumière intense de ce jour d’été
Ni la chaleur sereine
Ni les parfums grisants.
Le mal qui me ronge poursuit son œuvre
Nul ne le sait
Ne le décèle
Derrière ce sourire obscur
Vos joies me laissent froide
J’appareille en secret
Pour des terres vierges et taciturnes
La douleur se fait pure
Lancinante, obsédante
Ne laissant plus de place aux rêves
Qui guidaient autrefois mes gestes
Jusqu’à ce lent et inexorable voyage
Apaisement fatal
Que le néant soulage ma torture
11.06.2017
Qui m’amarrait à ces rivages
Déjà le souffle éloigne vos visages
Depuis mon esquif hésitant
Je vois s’enfuir la plage ardente
Sable, écume, flux et reflux
La vie jaillissant en surface
Qui lance ses appels stridents
Sonnent faux dans mon cœur flétri
Des vagues têtues se succèdent
Qui m’emmènent doucement vers le large
Imperceptiblement je fuis
Resurgissent mes jeux d’enfant
Dans les rochers les bancs de sable
Fusent quelques échos par dessus mes nuages
Le vent discret soulève mes cheveux défaits
Mais je sais l’irrémédiable distance
Je sais l’aller sans retour
Je sais l’infini de l’absence
La barque tangue pourtant
Vers cette vie qui vibre et interpelle
Mais déjà mon âme embrumée se détourne
Vers cette destination inédite
Ultime soulagement
Je ne peux plus goûter ce feu qui vous enrage
La saveur s’est aigrie le soleil a terni
Le courant se fait dense
M’entraînant vers d’austères étendues
Uniformes et indécises.
Se ferment mes sens qui ne voient ni ne sentent
Ni la lumière intense de ce jour d’été
Ni la chaleur sereine
Ni les parfums grisants.
Le mal qui me ronge poursuit son œuvre
Nul ne le sait
Ne le décèle
Derrière ce sourire obscur
Vos joies me laissent froide
J’appareille en secret
Pour des terres vierges et taciturnes
La douleur se fait pure
Lancinante, obsédante
Ne laissant plus de place aux rêves
Qui guidaient autrefois mes gestes
Jusqu’à ce lent et inexorable voyage
Apaisement fatal
Que le néant soulage ma torture
11.06.2017
- silver, M. de Saint-Michel, Loup-de-lune et 1 autre aiment ceci