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Ennui

Posté par seryeuse, 02 février 2018 · 747 visite(s)

                   Ennui
 
 
Heureux celui qui connaît l’ennui
Sa vie est vide mais pas dure
La souffrance fondamentale
Demeure étrangère à sa vie
Il ne souffre pas n’a pas mal
Comment peut-on mourir d’ennui
Quand l’ennui après la douleur
De sa légèreté enivre
Douce et lénifiante vapeur
Quand l’ennui après la souffrance
A l’âme un repos inouï
Contre toute attente dispense
Diable j’oublie de souffrir
Diable mon cœur est léger
Va-t-il à présent s’envoler
Hier encore il battait froid
Ecrasé sous un trop lourd poids
Tourmenté par d’orgueilleux fers
Consacrés à rougir ses chairs
A perpétuité cœur lourd
Et l’habitude est longue à prendre
Le bonheur est un roi si sourd
Qui n’a pas de comptes à rendre
Je cherche au fond de moi j’ai peur
De trouver matière à douleur
De grâce grand maître des sorts
De vous implorer ai-je tort
Dans votre liste oubliez moi
Des souffrants de ce monde-là
De ce poids mort soulagez-moi
De grise mine je suis las
Chez les heureux du monde vivre
A moi aussi on peut sourire
Je ne sais si je dois le dire
Aujourd’hui j’ai connu l’ennui
Et tout surpris j’en fus ravi
L’ennui lui fait envie aujourd’hui
 
                                                                                         



Voilà un éloge surprenant, voire paradoxal, de cet état d'âme!...

Entre l'ennui et la douleur, le narrateur choisit l'ennui

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