Dans ma rue, que longe une rivière, deux jeunes mariés posent, debout près d'un arbre, pour un photographe, qui leur suggère des poses, des attitudes, au soleil de février. La mariée, japonaise, est en costume traditionnel japonais, de couleur rose. Elle tient un bouquet devant elle, – comme toutes les mariées du monde. Le marié, français, lui, a mis une cravate rose. Il semble, en cet instant, que toutes les frontières du monde ont volé en éclats : un peu de bonheur s'est posé dans ma rue.
6/2/19
- Loup-de-lune et Sinziana aiment ceci
ces fleurs avec un ru de rose
près du dialogue cardiaque
poudre de bornes et d'interdits
atomes des défiances
pour l'irrésistible composition de l'affinité
la rencontre irise la rue
interstice où traverse...
où musarde l'infini
ici le poème de l'oeil
à la fête des différences
aux agapes de l'Orient
qui recèle un ferment d'Occident
et de l'Occident
qui possède une parcelle d'Orient
ici l'acquiescement de la parole et du regard
aux noces du yin et du yang
où pétille le vin secret de la plénitude
Avec mes respectueuses salutations,
Loup-de-lune