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Les Symphonies de Bruckner : Leukaima III

Posté par Loup-de-lune, 24 septembre 2019 · 3 228 visite(s)

Les Symphonies de Bruckner : Leukaima III Les Symphonies de Bruckner

Leukaima III




... dédiée aux traversantes en leucémie...

.... à l'orée de Mademoiselle LIN...




lorsque les timbales eurent adamanté l'assomption
la contre-allée de chlorodrames échappa l'hôpital

à travers ses effraies de linge ses draps d'alucite
par-delà la tératédrie de ses chambres spasmiques
Leukaima regardait les sangs se délivrer du gradient
et des bracelets de leucocytes
enchérir sur les taillades des sursis

aux béés confins de la complexion parsternée
l'hématémèse a joint le limpide
ses spires lentes écarlatent l'indemne chiquenaude du tréfonds

pour ellipser son vivier de gemmes
autour de l'astre qui sanglote de cuivres
le courant point

arches plues des vols héroïques
prostyle des humus balafrés d'égrisées
à leur sourdre galeries et ponts
la réminiscence lacune par silhouettes
ou adorne au lieu que l'évanescence trempe l'oxycolorieur

étymone l'hymen de la serpente et du cache qui s'ésidère

avec son tranquilloïdal vivre
la lithophanie atlante

et les phalanges taillées en orphéennes eaux de brillants
appuient sur l'ultimesse de l'érythropoïèse
jusqu'à concordamment cercler ce qui s'inachève de leur effaçance



" (...) ils n'ont jamais fait que des oeuvres vertueuses, des oeuvres ohnêtes*(...) tandis que les vrais honnêtes hommes n'ont fait que des oeuvres qui ont soulevé l'indignation du public. "

E. de Goncourt, Journal

*Créé à partir du nom propre de Georges Ohnet, romancier français (1848-1918) ennemi des Goncourt, pour le jeu de mots graphique avec l'adjectif "honnête" subséquent. L'interférence de la forme "ohnet" et de "honnête" permet de désigner le moralisme bien-pensant des oeuvres de ce dernier.

(Notule de Maurice Rheims)
Grand merci à Clemouchka qui a répondu en poème à Leukaima III, j'en reproduis un extrait ci-dessous... et je me permets de saluer sa symbiotique fidélité à l'égard de Loup-de-lune, nimbée de son prodigieux don d'innovance verbale...

Loup-de-lune


" O géographies des soleils azurés fourmillant dans les colombes éclatées, des odeurs acoustiques, ô larmes des transparences où ruissellent des genoux, à complétudes des sociologies « ouvertudes », où dansent les mains des alcools, aux fétiches, les aveuglements d'incorporéités jalouses, des ongles mimétiques, ô pâmoisons des écritures écologiques, Dasein psychologiques, des distances acryliques, aux nébuleuses gestations, des vagissements cubes, fontaines religieuses, des colombes mathématiques, les plastiques murmures, des mécanismes oenologies, des sémantiques dédoublées, les cartilages brûlés, de prostitutions, les imagos d'yeux imitatifs, ô drainages, des lèvres vitalistes, ou les enfantements, des chastetés les paupières, aux paradigmes des chaleurs Logos, ô délires des chevelures à cataractes, Les silences, des Léviathans invisibles, ô pubescences des prières tachées de rousseurs, les hystéries, des chairs comparatives, où s'exhalent, exsangues, les sourires pénétrés, de vacuités astrologiques, ô raisins des arborescences, ou les idéelles herméneutiques, des agricultures différentielles, analytiques, des ossements, les singes algorithmiques, ordinateurs, des intégrations chrysalides, des pharmacologies, aux sanglots d'araignées bicéphales, réceptacles, des flagelles identificatoires, incantatoires, où les langages évanescents stigmatisent, les fixations complexées, d'affres aux chapeaux détresses, des chiffres à offrandes alcaloïdes, ô chimiques géométries, des vibrisses à manichéismes torpides, biologiques, des syntaxiques puits adorés, les âmes aux cristaux, à chapelets, des microscopes théologies, ô pétales à crânes, des mémoires citrons, ô folies vierges des pénitences oculaires, ô végétations hypostasiées, par de-là les statues, à langues génétiques, ô sculptures des neurologies imprimeries, les viandes impénétrables, anatomies des hasards, des stochastiques poings, grammaticaux, ô pulsions, des innocences vins ! "


Clemouchka

Gratitude émue envers caillou caillasse à qui la lecture de Leukaima III a inspiré les mots transcrits ci-après... et révérence pour la fidélité de ses lectures et le si ardent étaiement de ses déchiffrements...

Loup-de-lune



" appeau de fleurs et de pétales jetés aux espaces des ralentis

comme gemmail des densités aux envols des verticales

odonates végétales aux circonvolutions affaiblies

qui s'endorment dans les dédales du parchemin des eaux calmes "

 
caillou caillasse

" Quoi ! (...) nous renoncerions à ce qui a été la marque de fabrique de tous les vrais écrivains de tous les temps et de tous les pays, nous perdrions l'ambition d'avoir une langue rendant nos idées, nos sensations, nos figurations des hommes et des choses, d'une façon distincte de celui-ci ou de celui-là, une langue personnelle, une langue portant notre signature et nous descendrions à parler le langage omnibus des faits divers ! "

Edmond de Goncourt

Appeau de fleurs et de pétales jetés aux espaces des ralentis,

comme gemmail des densités aux longs envols des verticales,

des odonates végétales aux circonvolutions affaiblies,

en un baiser nouménal, épousent le miroir des eaux pales.

Dans les focales endormies bercées du fil de leurs dédales,

d'ovoïdales circonférences se verticillent leurs coloris,
appeau de fleurs et de pétales jetés aux espaces des ralentis,
comme gemmail des densités aux longs envols des verticales.

En turbulences que Coriolis corréla de ses théories,
ces corolles émulent en l'air les velléités de ces spirales,
et dans les mousses assoupies, et sous la voussure des étoiles,
l'écho mourant du madrigal prodigue un murmure fleuri,
appeau de fleurs et de pétales jetés aux espaces des ralentis.

 

 

 

avec toute ma gratitude et toute mon affection

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