Je marchais au hasard dans une rue déserte,
Privée de gens, de sons, sauf celui des talons
De celle que je suis, sans le savoir peut-être,
Depuis un quart d’heure sans y faire attention.
Comment ne l’ai-je pas encore remarquée ?
Tout en elle m’attire, depuis sa démarche,
Energique, rapide, à longues enjambées,
Ses cheveux qui ondulent alors qu’elle marche,
Sa silhouette, son allure un rien trop franche,
Ses épaules, son dos, son fier port de tête ;
Les jambes sont longues, remontant sur des hanches
Qu’enserre un jean bleu nuit aux coutures violettes.
J’accélère le pas, je me rapproche d’elle,
Je sais qu’elle m’entend, qu’elle me sent venir,
Mais j’avance quand même, elle est tellement belle !
Je ne me retiens plus, je me mets à courir.
Je suis à moins d’un mètre, je sens son odeur !
Tout en elle m’enivre, je ne suis plus moi-même !
Je pose ma main sur son épaule, et, stupeur :
La femme était un homme. Et alors, si je l’aime ?
Pourquoi pas ?
Débuté par Piwhy, avril 05 2007 11:48
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